2] 6 août (2/2) : Copenhague, le jour où j’ai failli tuer d’épuisement ma famille
A] De la gare à l’hôtel L’avion atterrit et…nous voilà à Copenhague, déjà ! Les avions pris jusqu’à maintenant étaient ceux pour aller aux Etats-Unis et à Dubai mais…jamais pour aller dans un autre pays européen. C’est très étrange de voyager aussi peu de temps, et de passer au final beaucoup plus de temps à l’aéroport que dans l’avion proprement dit ! L’inconvénient, c’est que nous n’avons pas même eu le temps de faire un petit somme…si bien que nous commençons une journée qui s’annonce épuisante sans avoir beaucoup dormi la veille.
L’aéroport de Copenhague est bien organisé et la descente de l’avion sera rapide. Trop rapide peut-être, car nous arriverons rapidement devant les tapis sur lesquels se trouvent les bagages…mais pas les nôtres ! Il faudra attendre plus d’un quart d’heure avant d’enfin voir arriver nos premières valises : c’était long !

Mais bon, au moins, nous avons tout ! Les valises sont un peu lourdes en revanche…il aurait peut-être fallu penser à moins les remplir ! Pour quitter un aéroport et rejoindre un hôtel, nous avons toujours eu l’habitude de prendre un taxi. Cependant, cette fois-ci fera exception. Comme nous sommes cinq, avec de nombreuses valises, il y a des chances qu’il soit nécessaire de prendre deux taxis pour pouvoir circuler, ce qui reviendrait assez cher. D’autant plus que le Danemark a interdit Uber, donc nous n’avons pas d’autre choix que de prendre un véritable taxi. Heureusement, les transports publics sont fiables, efficaces et peu onéreux. Ce sont eux que nous allons prendre ! Nous trouvons rapidement le train, nous achetons des tickets sur des machines automatiques (une douzaine d’euros pour trois et gratuit pour les enfants, chouette !) et nous attendons ensuite sur le quai après avoir pris un ascenseur. Il est 10h30, c’est l’heure du petit-déjeuner !


Le train arrive dix minutes plus tard et nous pouvons y monter. Tout le monde s’assoit, tandis que je reste près des valises de mon côté. Nous descendrons en plein cœur de Copenhague, à la gare centrale, une quinzaine de minutes plus tard.
Le drapeau de l’Ukraine est très présent dans Copenhague, et côtoie le drapeau danois. Un Dunkin Donuts nous fera de l’œil juste en-dessous…mais nous y résisterons vaillamment !
En sortant de la gare centrale de Copenhague, nous croyons à une erreur : nous avons l’impression d’être en plein parc d’attraction ! Ne serait-ce pas Expédition Everest devant nous, la célèbre attraction présente à Animal Kingdom en Floride ?
C’est que la gare de Copenhague est collée à l’un des parcs d’attraction les plus célèbres d’Europe, Tivoli Gardens, que nous ne visiterons pas cependant (nous préférerons visiter la ville, et c’est un parc dans lequel l’entrée est payante, auquel il faut ensuite ajouter un ticket à acheter pour chaque attraction…ce qui est moins attrayant d’après nous). En revanche, nous pourrons l’observer de l’extérieur car nous allons le longer. De belles maisons apparaissent déjà
Devant la gare, les lignes de bus sont nombreuses. Mais de notre côté…c’est à pieds que nous irons à l’hôtel !
La route va paraître longue, alors qu’il ne faut pourtant qu’un quart d’heure pour rejoindre l’hôtel. Mais les valises sont lourdes et la route est tout sauf pratique pour les valises : plein de pavés, si bien que les valises roulent très mal ! Avec Hélène, on se retrouve avec une valise en soute et un bagage cabine chacun à porter et à tirer, plus un sac à dos. Les autres parviennent tant bien que mal à faire rouler leur valise ou à la porter un peu quand il le faut. Bref, c’est tout sauf pratique ! Mais une vingtaine de minutes après notre départ de la gare…nous arrivons enfin devant notre hôtel, ouf ! L’extérieur a l’air très sympathique.
Une particularité de Copenhague que nous pouvons tout de suite constater : le moindre bâtiment public possède un parking avec un nombre impressionnant de vélos. Les Danois semblent férus de ce mode de transport et l’utilisent avec abondance ! Ici, l’hôtel met ces vélos à disposition des clients (contre paiement).
L’intérieur est vaste : en effet, l’hôtel Cabinn est peu onéreux et très grand. Il propose plein de petites chambres à des prix raisonnables (pour Copenhague…nous avons dû prendre deux chambres, pour 600€…c’est le moins cher que nous ayons trouvé si nous voulions pouvoir visiter Copenhague à pied ensuite !) : rien de luxueux, beaucoup de voyageurs, mais ce sera très bien pour nous !
La chambre n’est pas encore prête et ne le sera qu’en début d’après-midi. En revanche, il est possible de laisser ses valises dans des casiers…en payant bien sûr (pour 6h) ! Il y a différentes tailles et nous prenons un peu peur au début : mais les casiers sont très profonds et nos grandes valises passent tout juste. Ouf ! Il faudra toutefois prendre trois casiers différents pour tout rentrer, pour une somme de 6€ par casier. Maintenant…nous sommes prêts pour partir à l’aventure !
B] Jusqu’à l’hôtel de villeEn ressortant de l’hôtel, nous remarquons un autre hôtel qui se trouve juste en face : le Tivoli Hôtel ! Cet hôtel quatre étoiles est bien, bien plus cher. Mais nous le connaissons car il s’agit d’un hôtel partenaire avec Disney Cruise Line. Loger dans cet hôtel, c’est avoir la possibilité d’obtenir un transfert en navette Disney pour se rendre ensuite directement vers le port. Nous nous débrouillerons autrement de notre côté !
Nous reprenons donc la direction de la gare, point de départ de notre périple de la journée. Au loin, nous observons des bâtiments…aux formes parfois étranges.
Beaucoup de travaux se trouvent autour de la gare. Malheureusement, ce sera une constante de notre séjour : toutes les grandes villes d’Europe du Nord visitées sont en travaux, il y a beaucoup de grues et surtout énormément de bâches sur les bâtiments, c’est dommage !
En attendant d’arriver à la gare, je prends quelques clichés des bâtiments alentours. Il y a un double sentiment qui m’étreint : une forme de similarité, le partage d’une même culture européenne, à laquelle s’ajoute un sentiment d’étrangeté : je ne suis pas tout à fait chez moi non plus.
Copenhague est une ville dans laquelle il y a beaucoup de verdure.
Nous n’avons pas réellement eu l’occasion de contempler la gare de l’extérieur tout à l’heure. Maintenant que nous la rejoignons, nous pouvons en observer la beauté.
Juste à côté se trouvent de nombreuses attractions qui débordent et dépassent des murs de Tivoli Gardens.
Petite déception pour les filles, qui auraient beaucoup aimé faire des attractions. Mais nous n’avons pas énormément de temps à Copenhague, et ce serait renoncer au reste, c’est-à-dire à la découverte de la ville proprement dite. Après tout, il y a le bateau Disney qui nous attend dans deux jours…elles auront largement de quoi s’amuser à l’intérieur !
Comme vous pouvez le voir, le temps n’est pas extraordinaire et reste très nuageux malheureusement. Nous nous attendions à de la pluie…pour le moment tout va bien ! Nous continuons à longer Tivoli Gardens et nous arrivons devant le Musée des Beaux-Arts. Encore une fois, de nombreux vélos sont garés devant !
Non loin se trouve également l’Académie royale danoise des sciences et des lettres.
Au loin, nous apercevons notre prochaine destination : l’hôtel de ville.
Malheureusement, le bâtiment semble en partie recouvert de bâches…c’est dommage !
J’aime beaucoup l’architecture des bâtiments alentours. Bien que les constructions soient modernes, l’inspiration est médiévale.
Je découvre avec surprise un Ripley’s Believe It or Not ! Il s’agit d’un musée consacré à l’étrange, que j’avais failli visiter à San Francisco. Je rêverais d’y emmener les filles, je suis sûr que l’expérience proposée dans ces musées les fascinerait. Tant pis, ce sera pour une autre fois !
Nous arrivons sur la place de l’hôtel de ville et pouvons maintenant l’admirer de devant. Les bâches n’y sont pas visibles et le bâtiment est imposant. C’est beau !
Il y a du vent, il ne fait pas très chaud, et il commence à pluvioter. C’est dommage, la contemplation de l’hôtel de ville est par conséquent un peu moins plaisante. Heureusement, le temps va assez rapidement se calmer. Nous profitons d’un banc sur la place de l’hôtel de ville pour manger : nous avions prévu des sandwichs et des chips que nous avions emportés dans l’avion.

Après cette première petite pause, nous irons dans un Starbucks qui se trouve juste à côté car ma mère a très envie d’un bon café bien chaud. Nous ne profiterons pour emmener les filles aux toilettes (sujet d’importance dans une grande ville, c’est parfois bien compliqué de trouver des toilettes !). Ma mère a le choix entre un petit café ou un café moyen…mais étant donné la différence de prix assez ridicule, elle en prendra un moyen. Ceci dit, celui-ci s’avèrera trop chaud et elle aura du mal à patienter avant de le boite : elle en videra donc une partie sur le chemin pour qu’il se refroidisse plus vite et complètera avec un peu d’eau également. Bref, elle va finalement boire un petit café ! Hélène en profitera également pour acheter son premier mug du séjour. Elle collectionne en effet les mugs Starbucks de la collection « Been There » : il y en a un par grande ville à visiter, qui reproduit la plupart des monuments que nous pouvons voir dans la ville ! Elle aura le choix entre celui de Copenhague et celui du Danemark : elle préfèrera prendre le Danemark.

- Le coin infos a écrit:
- La monnaie danoise est la couronne danoise. La plupart des pays d’Europe du Nord ont des couronnes d’ailleurs : il y aura la couronne suédoise ou la couronne norvégienne également. Quand nous sommes partis, un euro équivalait à un peu plus de sept couronnes danoises.
C] Au cœur de Copenhague !Après cette pause Starbucks, direction Magstræde et Snaregade, deux petites rues particulièrement intéressantes à visiter à Copenhague. On y trouve en effet les fameuses maisons colorées emblématiques de la ville. Les habitations sont en effet magnifiques ! Avec Hélène, nous repensons aux Painted Ladies de San Francisco.
Tiens, une bâche au fond, ça aussi c’est emblématique de Copenhague apparemment !
Nous continuons ensuite notre progression en rejoignant un petit canal que nous allons longer, et qui nous permet d’observer une église de Copenhague de l’autre côté.
Au loin, nous voyons la tour du Nikolaj Contemporary Art Center.
En vacances, à Copenhague, avec un bon café à la main. Elle n’est pas belle la vie ?
En longeant ce canal, nous arrivons jusqu’à une petite place sur laquelle les filles semblent interloquées. Une statue sculptée par l’artiste Svend Viig Hansen se trouve devant elle et les intrigue…il s’agit d’une œuvre d’art qui se nomme « Generations lifting Generations ».
Elles aimeraient qu’on reproduise la statue en les portant de cette manière. Euh…bon, on verra plus tard hein ? Allez, on continue le long du canal !
Plus loin, encore une autre statue : celle d’Absalon à cheval, le fondateur légendaire de la ville de Copenhague !
En tournant la tête, on aperçoit au loin la Christian IV's gamle børssal, l’ancienne bourse de la ville. Un bâtiment splendide, mais que nous n’aurons pas l’occasion de voir de plus près.

Nous devions aller jusqu’au château de Christiansborg, l’un des palais royaux de Copenhague. Mais je sens que l’équipe commence déjà un peu à fatiguer donc j’annule ce petit détour pour me concentrer sur autre chose, tant pis. Nous croisons un bus Hop On Hop Off, un type de bus que nous croiserons partout dans toutes les grandes villes visitées. Il s’agit d’un bus qui s’arrête à chaque lieu touristique important de la ville. Nous achetons un ticket qui nous permet de descendre et de remonter autant que l’on veut pour une période donnée, et visiter ainsi sans marcher. C’est très pratique ! Je me demande d’ailleurs si nous n’aurions pas dû prendre cela. Mais c’est assez cher tout de même (entre 30 et 40€ par personne tout de même, valable deux ou trois jours, je ne me souviens plus tout à fait) et je préfère de mon côté marcher et découvrir des endroits inattendus…avec ce système, nous ne serions pas passés par le canal, nous n’aurions pas vu la statue qui a interpelé les filles par exemple, nous nous privons des surprises du voyage !

Nous sommes sur une petite place sur laquelle nous allons nous arrêter afin d’entrer dans une boutique. Ce sera l’occasion pour ma mère d’acheter un souvenir de la ville : un magnet représentant le drapeau du Danemark.
Nous continuons ensuite en passant devant le musée d’art contemporain cité précédemment (tiens, des échafaudages !).
Nous sommes dans une rue commerçante et piétonne assez agitée. On y trouve une drôle de fontaine.
Levons la tête, il y a de belles choses à voir.
Nous arrivons jusqu’à notre prochaine destination : la Rundetårn, c’est-à-dire la « tour ronde », qui date du XVIIe siècle et qui est étonnante. Comme son nom l’indique, elle est en effet…bien arrondie ! Elle faisait office d’observatoire, de bibliothèque et d’église tout à la fois !
J’aime beaucoup cette tour ! Encore une fois, nous n’y monterons pas, non seulement parce qu’il faudrait payer (nous essaierons de ménager le plus possible le budget pour ce voyage, ma mère n’ayant pas un énorme budget à sa disposition) mais aussi parce que cela aurait rallongé une visite que je sens déjà un peu longue pour ma mère et les filles, qui commencent à s’épuiser. Après tout, nous n’avons pas réellement dormi la nuit dernière, la pluie nous a mouillés un peu…ce n’est pas l’idéal pour être en forme ! Ceci dit, je le regrette peut-être un peu aujourd’hui : cela aurait peut-être intéressé les filles et cela aurait sûrement donné une belle vue sur la ville de Copenhague. Je n’y pense pas sur le moment, mais ma mère n’aurait de toute façon pas pu monter à cause de ses problèmes de genoux et de hanche. Nous nous contentons donc d’observer l’extérieur, et d’admirer les alentours également.

Je commence à comprendre que j’ai vu un peu trop gros pour cette première journée. Cela ne fait même pas deux heures que nous avons quitté l’hôtel mais l’épuisement est déjà bien réel chez ma mère et chez les filles. J’avais ensuite prévu de visiter le marché de Copenhague, un endroit qui me semble important à visiter dans une ville : c’est l’occasion de goûter aux produits locaux et de découvrir une part essentielle de la culture (Hélène et moi adorons la nourriture !). Eh bien tant pis : nous n’irons pas jusqu’au marché, et je propose une dernière visite (et tant pis pour toutes les autres prévues) avant de rentrer. Mais avant tout, nous croisons un petit parc de jeux dans lequel nous nous arrêterons pour laisser les filles jouer quelques minutes et se distraire, pendant que nous pourrons nous asseoir (mauvaise idée d’après moi, si on s’assoit, c’est d’autant plus difficile de partir !). Ai-je dit que les filles étaient fatiguées ? À les voir grimper au mur, courir et sauter partout dans le parc…finalement j’en doute !
Allez, en avant pour la prochaine destination ! Je pousse un peu ma petite équipe…et malheureusement il se met à pleuvoir ! Comment voulez-vous que je motive tout le monde si le temps n’est pas avec moi ? C’est malin ! Ceci dit, nous visiterons un endroit très beau, dans lequel nous allons un peu quitter la ville : il s’agit du château de Rosenborg, situé dans les jardins du Roi…dont l’herbe ne peut pas être plus verte je crois !
Il va falloir m’expliquer cette photographie. Le parapluie en premier plan est en train de voler là, non ? Bizarre…
Bref, je disais donc : l’herbe ne pourrait pas être plus verte !
Allez, ma mère retrouve un peu le sourire !
Le château est très joli, bien qu’il ne soit pas aussi exubérant que d’autres châteaux que nous pourrons voir.
Des statues viennent aussi décorer le parc alentour.
Pas de visite du château prévu non plus ! Tout se fait à l’extérieur, nous n’aurons jamais réellement le temps de visiter l’intérieur des bâtiments, et c’est dommage. Je me suis rendu compte, en fin de voyage, que ça aurait peut-être permis d’intéresser un peu plus les filles d’ailleurs, et ça leur aurait peut-être donné moins l’impression de ne faire que marcher. Pauline me dira plus tard qu’elle aimerait bien visiter un château ou une église, aller à l’intérieur d’un monument, et pas juste passer devant. C’est juste, à cet âge, l’architecture n’est pas forcément passionnante et ne suffit pas à émerveiller !
D] Comment j’ai poussé mon équipe…un peu trop loin !Bon, nous avons fini de voir ce château. Les filles (entendez : Pauline, Aurore et ma mère) sont épuisées. Mon plan d’attaque est le suivant : maintenant que j’ai réussi à les emmener jusqu’au château, je leur dis qu’il ne reste plus qu’une petite chose, que c’est juste à côté, et que c’est vraiment emblématique de Copenhague. D’ailleurs, oh, regardez, sur le groupe Facebook de la croisière il y a plein de gens qui se prennent en photographie à cet endroit ! C’est quand même à voir non ? Et voilà comment j’obtiens un dernier petit oui, et une dernière petite visite à faire ! Il faut y aller pas à pas au final !
Nous marchons vers notre prochaine destination, qui n’est en effet pas anodine. Elle se trouve à quinze minutes de marche d’ici, et je n’ai pas menti : elle est réellement emblématique de la ville. En marchant, nous croisons quelques beaux monuments.
Un magasin dont le nom est en français !
Et nous arrivons à destination ! Il s’agit de Nyhavn, un canal historique dans lequel nous pouvons observer de magnifiques maisons typiques de Copenhague, parmi lesquelles se trouve l’ancienne maison de Hans Christian Andersen lui-même (l’auteur de La petite sirène).
Il y a beaucoup, beaucoup de monde par-ici. Avec une structure étrange.
Et voilà Nyhavn ! La rue est bordée de petits drapeaux danois !
Nous avancerons un peu dans cette ruelle mais pas trop loin : tout le monde commence réellement à fatiguer.


Deux solutions sont possibles maintenant, car il faut encore rentrer à l’hôtel. Première solution : le taxi. Mais il faut probablement en prendre deux, et ça va coûter assez cher. Ou alors rentrer à pieds. 30 minutes à pieds, ça ne me paraît pas si long, et ça nous permettra peut-être encore de découvrir d’autres choses en marchant. Je ne veux pas trop prendre le taxi, ne voulant pas trop dépenser d'argent. À cela s’ajoute que je suis trop gourmand sans doute : j’estime qu’il y aura sûrement d’autres choses à voir (j’ai raison, mais nous n’en profiterons pas vraiment en réalité et je crois que je serai le seul à regarder les alentours), et que trente minutes devraient passer vite. Erreur : je n’ai pas compté le rythme de marche qui va devenir d’une lenteur…assez incroyable ! Nous mettrons 47 minutes à rentrer au final, tant ma mère et les filles vont marcher lentement : il faut dire que c’est dur, et que chaque pas leur coûte malheureusement. D’autant qu’elles n’ont pas de visibilité sur le chemin qui reste à parcourir, que je leur réponds en minute mais que cela ne veut finalement pas dire grand-chose puisqu’à ce rythme de marche il faut presque doubler chaque minute. Jusqu’ici, nous ne marchions pas beaucoup entre chaque endroit visité, si bien que la marche ne paraissait pas si longue. Mais ici, il s’agit de 47 minutes sans s’arrêter, sans visite, sans rien à observer (il y avait de quoi observer, mais ça aurait rallongé d’autant plus le trajet) : c’est bien plus fatiguant ! Plus personne ne parle, l’ambiance est morne, ce qui donne l’impression que le temps s’écoule d’autant plus lentement ! J’essaie de rester optimiste, de garder le sourire, de leur montrer des choses, de parler, mais je sens que cette bonne humeur agace plutôt qu’autre chose. Je m’en veux un peu de cette décision, je vois à quel point l’effort est conséquent, notamment pour ma mère qui est au bout de ses efforts, d’autant que les filles se plaignent aussi et ne permettent pas de lui remonter le moral. J’admire ma mère à ce moment-là, car je la vois se dépasser à chaque pas, comme elle ne s’est peut-être jamais dépassée. Et je comprends à quel point le binôme que nous formons avec Hélène est précieux, elle qui me soutient, qui soutient ma mère aussi, et qui ne m’adresse pas de reproche, alors qu’elle fatigue elle aussi énormément (comme moi d’ailleurs, mais il faut le cacher pour ne pas encore plus affecter le moral des autres !).
Vous l’aurez compris : ce retour sera un peu apocalyptique. Les filles parleront de Copenhague comme l’expérience la plus compliquée de leur vie (l’art de maîtriser l’hyperbole) ! Et pourtant ! Pourtant, nous verrons encore de bien belles choses. Nous verrons notamment le théâtre royal danois et passerons en-dessous de ses arches.
Nous verrons aussi la Tietgens House, un bâtiment magnifique qui abritait autrefois l’une des principales banques du Danemark.
Nous repasserons du côté de l’ancienne bourse et pouvons en observer la tour à la forme étonnante.
J’adore ce petit phare, qui cache une belle tour à l’arrière. C’est le ministère des Affaires Etrangères qui devrait se trouver derrière…mais je n’en suis pas sûr.
Nous passons aussi sur la place Søren Kierkegaard, une place dont le nom me reste en tête car il s’agit d’un des philosophes danois dont j’apprécie beaucoup la lecture. Sur cette place se trouve la bibliothèque royale dont l’extension porte bien son nom : le diamant noir !
Ah oui, j’ai oublié de le mentionner : il fait un peu froid et il pluviote…super non ?
Aux alentours, les maisons qui apparaissent devant nos yeux sont toujours aussi belles.
Et à côté de ça, sur l’autre rive du fleuve que nous longeons…se trouve une immense machine à laver ! Un message écologiste, sans doute !
Regardez cette architecture ! Mais je suis prêt à parier que tous les autres membres du groupe ont trouvé cette « promenade » insipide et laide !
Allez, encore un effort ! Vous remarquez que personne ne semble sourire ? Imaginez le stress de l’organisateur du voyageur (moi) !
Et il suffit de tourner la tête pour voir…miracle, notre hôtel, ça y est !
Ouf ! Victoire ! Il reste encore à obtenir les chambres cependant, et à monter les valises… ! Les filles et ma mère vont s’installer dans un bon fauteuil à l’accueil pendant qu’Hélène et moi nous chargerons de l’enregistrement. Pour cela, il faut tirer un ticket et attendre son tour. Bon…en fait, il n’y a personne !
Nous prendrons les valises et les monterons dans nos chambres, pour nous affaler dans nos lits ou sur les chaises afin de souffler un peu. Ouf, quelle journée épuisante ! Il n’est que 16h pourtant, et nous ne sommes même pas sortis 4h (mais je suis sûr que pour mon groupe, ils ont sans doute eu l’impression d’avoir marché pendant plus de 6h !). Mais encore une fois : nous n’avons pour la plupart dormi que trois ou quatre heures cette nuit !
Je ne vais même pas penser à prendre des photographies des chambres ce jour-là, car j’ai la tête ailleurs. Il faudra attendre les prochains épisodes ! Nous avons toutefois la chance d’avoir deux cabines côte à côte : parfait ! Ce sont des cabines de trois, donc l’une des filles restera dormir avec nous tandis que l’autre dormira avec ma mère.
Hélène et moi nous reposons dix petites minutes et décidons de ressortir immédiatement, sans quoi nous avons peur de ne plus pouvoir quitter l’hôtel. Il faut en effet aller faire quelques courses pour avoir de quoi manger ce soir. Nous pensions pouvoir disposer d’une cuisine commune mais nous nous rendons compte qu’il n’y en a que pour une certaine catégorie de cabines ; dommage ! Il va falloir manger froid, ou manger quelque chose qui peut être réchauffé à l’eau chaude (il y a une bouilloire dans la chambre). L’hôtel est très bien situé et se trouve à seulement six minutes d’un centre commercial qui contient un Lidl. Alors en avant ! Sous la pluie malheureusement…brrr, maudite Copenhague !
Juste avant le centre commercial se trouve un Ikea…bah oui, c’est typique de l’Europe du Nord (suédois, avec un siège social aux Pays-Bas) ! Nous trouvons assez rapidement le Lidl qui n’est pas bien grand. Je me fais avoir au début car les prix se trouvent en haut des produits et non en-dessous, comme dans les magasins que j’ai l’habitude de fréquenter. Il faut dire que je suis rarement allé dans un Lidl et Hélène me dit que la plupart des Lidl fonctionnent ainsi. Soit !
Nous achèterons de la nourriture mais nous ne trouverons pas grand-chose pour ma mère malheureusement, qui demandait essentiellement des sandwichs tout fait au poisson, mais nous n’en trouvons pas. Nous prendrons de quoi faire des sandwichs nous-mêmes quand même avec du pain de mie, du jambon, du fromage. Nous prendrons aussi des nouilles chinoises : on peut les faire cuire avec l’eau bouillante, c’est parfait ! Et nous rentrerons ensuite…sous la pluie, à nouveau !
Au retour, tout le monde dort. Et le réveil sera bien compliqué pour manger le soir…je crois que les filles étaient parties pour faire leur nuit ! Je suis donc chargé d’essayer de réveiller les filles pendant que ma mère et Hélène vont descendre à la réception pour leur demander s’ils peuvent mettre des médicaments au frais (pour son diabète). Ca ne posera pas de problème. En revanche, de mon côté, j’échoue complètement ! En fait, je vais m’allonger près d’une fille pour essayer de la réveiller et…je m’endors complètement ! Il faut croire que cette promenade m’a moi aussi bien épuisé !
Le réveil est difficile, donc. Mais nous finissons par tous ouvrir l’œil et nous mangerons un repas ensemble dans une chambre.
Avant d’aller nous endormir profondément vers 22h (23h pour moi) pour nous remettre de cette folle journée. Il reste encore une journée entière à Copenhague le lendemain, et je n’ai pas une idée bien claire de ce qui nous attend car je ne sais pas ce que le groupe acceptera de visiter après l’expérience d’aujourd’hui qui a été jugée trop épuisante. Nous verrons bien ! Et vous le verrez aussi, au prochain épisode !
- Citation :
- 06 août 2023.
Ville visitée : Copenhague.
Temps de marche : 3h50.
Nombre de kilomètres : 7,6.
Niveau de fatigue : extrême.