Chapitre 3
Il pleuvait des cordes dehors. Cendrillon observait le paysage triste à travers le fenêtre de sa chambre, dans le palais du prince Henri, son mari.
La jeune fille soupira. Le prince avait disparu depuis bientôt deux semaines à présent, sans laisser aucune trace derrière lui.
Le pays entier fût fouillé de fond en comble pour le retrouver, mais le jeune homme restait introuvable, ce qui laissait Cendrillon dans un profond désespoir de le revoir un jour.
Elle avait tant rêver de rencontrer l'amour, qu'il a fallu que le destin le lui enlève sans raison apparente à peine un an après leur première rencontre.
Cendrillon se dirigea vers son armoire, pour choisir une robe à porter aujourd'hui. Elle choisi une petite chemise blanche, un corset d'un gris argenté, et une petite jupe longue d'un gris un peu plus clair.
Ensuite, elle se coiffa devant son miroir. Ses cheveux blonds vénitiens, tout ondulés, lui arrivaient jusqu'aux épaules, et sa frange juste au dessus des sourcils.
« Cette robe te va à ravir ! » dit soudain une petite voix.
https://www.youtube.com/watch?v=cnqTq8rXzuECendrillon baissa la tête vers la petite console qui se trouvait juste à côté du miroir.
Jack, la souris vêtue d'une chemise orange et d'un bonnet rouge, la regardait avec un grand sourire.
« Merci Jack ! » Répondit la princesse, souriant à son tour.
La petite souris fût bientôt rejoint par une autre souris, plus enrobée cette fois, qui portait un pull jaune et un bonnet bleu.
-Ah, te voilà enfin Guss-Guss ! S'exclama Jack en se tournant vers le nouvel arrivant.
-Je m'était perdu... répondit la grosse souris, l'air désolé.
Cendrillon laissa échapper un petit rire. Cela faisait presque un an qu'elle et ses amies les souris avaient emménagé dans le palais royal, et pourtant, Guss arrivait toujours à se perdre.
« Oh ce ne doit pas être facile pour une souris de s'habituer à un endroit aussi grand » déclara la jeune fille en prenant les deux souris dans ses mains.
Elles les caressa un peu, puis regarda de nouveau par la fenêtre. La pluie était de plus en plus violente. En 20 ans, jamais Cendrillon n'avait vu un temps aussi épouvantable.
-Le prince n'est toujours pas revenu ? Demanda Guss.
-Guss-Guss ! S'exclama Jack les points sur les hanches. La réponse est évidente ! Regarde Cendrillon. Est-ce qu'elle à l'air heureuse ?
-Oh pardon ! S'excusa Guss en retirant son bonnet.
-Ne le soit pas Guss, répondit Cendrillon. C'est de ma faute si vous vous inquiétez après tout.
Cendrillon se dirigea vers son lit pour s'y asseoir, et déposa les deux souris auprès d'elle, sur le draps.
Elle ignorait pourquoi, mais malgré l'absence du prince, Cendrillon avait envie de profiter de cette journée, aussi épouvantable soit-elle, et de s'amuser avec ses amies les souris, mais aussi son chien, Pataud, qui dormait encore près de la cheminée allumée dans le coin de la chambre. Elle avait comme un pressentiment. Comme si ces moments avec tout ceux qu'elle aimait ici étaient comptés, comme si demain allait être une journée tellement spéciale qu'il lui serait alors impossible pendant un bon moment de profiter du calme qui régnait.
« Ecoutez, dit Cendrillon. Aujourd'hui, nous allons nous amuser. D'une manière ou d'une autre, nous passerons une excellente journée ! »
***
https://www.youtube.com/watch?v=R7Lsp6xKleAAriel était accoudée sur le balcon de sa chambre, dans le château d'Eric.
Elle observait la tempête. La mer était déchaînée, et la pluie n'arrangeait rien. La jeune fille était protégé du temps par la toiture qui se trouvait au dessus de son balcon. C'était l'un des seuls endroits couverts qui permettait de s'aventurer un peu dehors, et la jeune princesse en avait assez de rester enfermée.
Ariel décida bientôt de rentrer dans sa chambre, pour s'enfermer bien au chaud. Cette chambre lui appartenait maintenant depuis 4 ans, en fait, depuis qu'elle avait été humaine pour la première fois.
Maintenant, Ariel avait 20 ans, et sa vie d'humaine lui plaisait énormément. La seule ombre au tableau était la disparition de son mari, le prince Eric.
Soudain, on frappa à la porte de la chambre, puis une femme d'une trentaine d'année entra. C'était Carlotta, la gouvernante d'Ariel.
-Je vous ait préparé un bon chocolat chaud Ariel ! Dit la femme en entrant, une tasse fumante dans les mains.
-C'est très gentil Carlotta, répondit Ariel en prenant la tasse. Venez avec moi au salon, nous pourrons goûter ensemble !
Le salon du château était un endroit très grand, avec une grande cheminée et de nombreux sièges et fauteuils devant. Il était bon s'installer ici pour lire ou pour goûter.
Ariel et Carlotta s'installèrent sur un canapé, avec une table basse juste en face sur laquelle était posé les tasses et une théière contenant le chocolat chaud. Il y avait aussi une petite assiette avec des gâteaux.
-Quel temps abominable, dit Carlotta pour faire la conversation. J'ai l'impression qu'il dure depuis une éternité !
-Et pourtant, il ne dure que depuis a peu près une bonne semaine, répondit Ariel. Les balades au bord de la mer me manquent, mais par un temps pareil, impossible de se promener tranquillement.
-C'est vrai. C'est une bien triste période... Votre beau visage en est la preuve. Vous avez encore pleuré, n'est-ce pas ? Vos yeux sont un peu rouges.
Ariel tourna la tête vers le feu qui brûlait dans la cheminée.
-Je... Je ne sais pas quoi faire Carlotta. J'aimerais garder espoir, mais cela va faire deux semaines qu'Eric a disparu, et il est impossible de le chercher avec un temps comme ça. La mer coulerait les bateaux... Oh j'espère qu'il n'est pas parti en mer ! Dit Ariel, les larmes aux yeux.
-Allons, allons ! Répondit la gouvernante en posant une main amicale sur l'épaule de la princesse. Le prince est un marin accomplie ! Je suis sûre que s'il est parti en mer, il s'en est sorti vivant !
-L'ennuie, c'est que nous ne sommes sûres de rien ! Comment un homme peut-il disparaître du jour au lendemain ? Demanda Ariel. Et il était si fatigué en plus... Les cauchemars qu'il faisait avant de disparaître l'empêchait presque de dormir... Peut être est-il parti à cause de ça ? Pour trouver une explication à ses cauchemars ? Et il aurait décidé de ne rien me dire pour ne pas m'inquiéter... Sauf que c'est raté !
La jeune fille soupira et replia ses jambes sur le canapé pour les enrouler dans ses bras et poser son menton sur ses genoux.
Carlotta poussa un léger soupir.
« J'aimerais vous aider Ariel, mais je ne connais malheureusement pas la réponse... » répondit-elle avant de se lever pour débarrasser la table, laissant Ariel seule dans le grand salon.
La jeune fille resta là pendant près d'une heure, regardant les flammes crépiter dans la cheminée.
Puis elle retourna dans sa chambre afin de se changer.
Elle avait envie de sortir, peu importe le temps qu'il faisait, mais sa petite robe bleu allait plus la ralentir qu'autre chose, à cause du vent.
Ariel retira donc son corset bleu foncé, son jupon bleu, et son nœud papillon de la même couleur qui retenait ses longs cheveux roux en une queue de cheval haute, et retira enfin sa chemise bleu clair.
A la place, la jeune fille enfila une chemise blanche à manches amples resserrées au niveau des poignets, un corset noir, puis entra ses jambes dans un pantalon effet cuir couleur turquoise et dans une paire de bottes noires qui lui montaient jusqu'aux genoux. Enfin, Ariel s'empara d'une petite chemise transparent à manches courtes, d'un turquoise plus clair que celui du pantalon, l'enfila par dessus sa chemise blanche, puis entoura sa taille d'un long foulard mauve en guise de ceinture.
Pour se protéger de la pluie et du vent, Ariel s'enveloppa dans une longue cape bleu foncé à capuche, puis s’engouffra dehors.
La jeune fille marchait sur le sable, en fixant la mer déchaînée, tout en restant à bonne distance.
Il n'était pas bon de trop s'approcher de l'eau, car Ariel pouvait être emportée par une grosse vague, le royaume risquait donc de se retrouver sans prince, ni princesse pour le gouverner.
Ariel espérait voir son prince,échoué sur la plage, pour le ramener au château. Mais il n'y avait rien ni personne. Ce qui était tout à fait logique, le temps forçant les gens à s'enfermer chez eux.
La princesse avait du mal à avancer. Le vent lui faisait face, et il était si violent qu'Ariel avait du mal à regarder en face d'elle.
Voyant que cette balade ne servirait à rien, la jeune fille décida de rebrousser chemin pour rentrer au château.
Au moment où elle passa les grandes portes d'entrée, le tonnerre gronda au loin. Ariel retira sa cape pour l'accrocher à un porte-manteau, puis retourna dans sa chambre.
« Je suis rentrée juste à temps. Je savais que l'orage n'allait pas tarder à arriver... Oh Eric... Où es-tu ? se demanda Ariel à voix basse. J'ai un mauvais pressentiment... Je t'en prie, reviens vite ! »
La jeune fille s'approcha de sa porte fenêtre, les bras croisés, l'air triste.
Soudain, un bruit se fit entendre, près de la porte d'entrée de la chambre.
Max, le chien du prince, venait d'entrer en se frottant contre la porte, qui avait claqué légèrement contre le mur.
L'animal s'approcha d'Ariel, qui se mit genoux pour prendre le chien dans ses bras.
« Toi aussi tu t'inquiètes pour Eric, hein ? » demanda Ariel.
A entendre les gémissement de Max, Ariel avait vu juste. Ce n'était pas normal. Eric n'avait pas pu disparaître de son plein gré, il aurait au moins mis quelqu'un au courant.
Ariel se releva, caressa la tête de Max, puis regarda de nouveau dehors par sa porte fenêtre qui donnait sur la mer.
« Tu sais Max, je ne sais pas pourquoi... Mais j'ai peur d'être à demain. » dit Ariel en frissonnant.
***
https://www.youtube.com/watch?v=cnqTq8rXzuEC'était la fin de la journée. Malgré le mauvais temps, Cendrillon et ses amis avaient passé un agréable moment. Ils avaient beaucoup rît aujourd'hui.
Cela avait fait un bien fou à la jeune fille. Elle ne s'était pas autant amusée depuis la disparition d'Henry.
Maintenant, il faisait nuit noire, et des éclairs venaient de temps en temps illuminer le ciel pluvieux et gris.
https://www.youtube.com/watch?v=qvNh7hZnfXgLa princesse s'allongea dans son lit, les mains derrière la tête. Son objectif de la journée, passer un bon moment, était accompli. Mais maintenant, la journée de demain l'inquiétait.
Le pressentiment qu'elle avait était étrange. Mais s'il s'avérait être vrai, qu'allait-il se passer ?
Qu'est-ce qui pouvait arriver pour que la jeune fille ne puisse plus s'amuser avec ses amis ?
Est-ce que ce serait grave ? Est-ce qu'elle les reverrait un jour ?
Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête. Cendrillon avait envie de ne penser à rien, mais ce n'était pas chose simple. Ces idées l'intriguaient tellement.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle savait que la journée de demain serait spéciale.
Cendrillon savait que sa vie allait changer. Sauf que cette fois, ce ne serait pas comme l'année dernière, où sa vie avait changée grâce à sa marraine la bonne fée.
Cette fois, ce serait plus dramatique.
« Oh, mais pourquoi est-ce que je pense à ça ? Se demanda Cendrillon. Ce n'est pas dans mes habitudes d'avoir des pensées aussi négatives et dépressives... »
Puis la princesse ferma la yeux pour essayer de dormir, tant bien que mal.
***
https://www.youtube.com/watch?v=X2300cqoe-s« Aujourd'hui sera une bonne journée ! »
C'est ce que Jordan se répétait depuis son réveil. Il espérait que ce soit une bonne journée, bien qu'au fond de lui, il avait le sentiment que ce ne serait pas le cas. Déjà, le temps était atroce. Il pleuvait des cordes, et l'orage grondait alors qu'il n'était que 11 heures.
« Ce doit être une bonne journée, pensa Jordan. Et ce soir, pas de cauchemar ! J'espère... »
C'est donc vêtu de la tenue qu'il portait dans ses derniers cauchemars que Jordan retourna dans sa chambre pour prendre son sac à bandoulière, dans lequel il y avait ses cours. Mais en le saisissant, le jeune homme eu envie de le vider entièrement. Il n'avait que une heure et demi de cours aujourd'hui, alors il pouvait très bien passer l'après midi à faire autre chose que d'aller s'ennuyer à dessiner en cours. En pensant ainsi, Jordan vida son sac sur son lit, et descendit au salon avec un sac vide, mais très léger pour le coup. En passant par la cuisine, Jordan regarda la corbeille de fruits. Vide. Aucune pommes.
« De toute façon, maman n'achète jamais de pommes... » pensa-t-il.
Vers midi, sa mère rentra de son travail.
Jordan et elle mangèrent vite fait les restes qu'il pouvait y avoir dans le frigo, puis allèrent s'installer sur la canapé devant la télé.
Le jeune homme tourna la tête vers sa mère. Dans son dernier cauchemar, elle avait tentée de l'empoisonner.
« Je me demande bien pourquoi j'ai rêver de ce genre de chose... Remarque, les cauchemars ont-il seulement une signification ? » se demanda Jordan.
https://www.youtube.com/watch?v=TAgjyN9Bo4YMalgré tout, il essayait de trouver une explication. Il se demanda si ce n'était pas à cause du fait qu'il soit si peu bavard et si secret.
Au fond, Jordan avait peur de parler. Ses petites histoires n'intéresseraient sans doutes personne, alors autant éviter d'embêter sa mère avec ses petites peurs quand à l'amour et l'avenir.
Mais justement, Jordan se disait qu'une mère était là pour aider ses enfants.
Alors il se remit en question.
Oui, il avait surtout peur de parler de lui. De parler du fait qu'il soit gay, qu'il se sente seul, qu'il n'ait pas d'amis dans la région.
Pourtant, ce n'était pas comme si ses parents n'essayaient pas de comprendre ce qu'il pouvait bien penser. Mais Jordan s'emmurait toujours dans le silence. Il n'arrivait pas à dire ce qu'il avait sur le cœur.
Sa timidité avait pris un tel degrés d'importance qu'il était devenue timide et réservé même avec les membres de sa famille, c'est un comble !
Il n'arrivait même pas à dire « Je vous aimes »...
Jordan baissa les yeux. Il avait peur de ce qu'il venait de réaliser.
Certes, il avait des qualités, il était plutôt gâté, et il était plutôt joli, mais le soucis, c'est qu'il n'arrivait pas à faire ressortir tout ça, car au fond de lui, Jordan ne s'aimait pas lui-même.
Il aurait aimé être plus grande gueule, ne pas avoir peur du regard des gens, être sûr de lui, mais tout cela, il n'y arrivait pas.
Et ça le bousillait de l'intérieur. Cette timidité envahissante faisait qu'il n'arrivait pas à se défendre tout seul.
Et ça, ça dérangeait Jordan au plus haut point.
« Parfois... Je me déteste ! » pensa-t-il.
Lorsque l'heure arriva pour lui de partir prendre son train, Jordan s'empara de son sac vide, puis sortie en direction de la gare.
Il repensait encore à tout ce qu'il s'était dit avant de partir. Et il savait qu'il avait raison.
Il était mal dans sa peau, et bien qu'il essayait de le cacher, cela se voyait énormément.
C'est pourquoi il n'intéressait personne...
Le temps dehors était pire que ce que le jeune homme avait pu imaginer.
Heureusement qu'il avait sa capuche, sinon ses cheveux seraient trempés, et il se serait tapé l'affiche devant tout le monde.
Enfin, Jordan pris le train, puis arriva en face de son université. Tâtant un peu son sac vide, le jeune homme pris la direction opposée pour se rendre dans la zone commerciale proche.
Il n'avait qu'une heure et demi à tenir, alors il se dirigeait vers une librairie pour tenter de trouver quelque chose d'intéressant à lire. Et en effet, il trouva.
C'était un roman d'aventure. Tout cela était si intéressant.
« Ce serait bien bien si je pouvais partir à l'aventure. Ça changerait de la monotonie de la vie, et puis, peut être que ça me décoincerait ! pensa Jordan. J'aimerais vraiment vivre autre chose que cette vie... »
Le temps passa ainsi très vite, et il fût déjà l'heure d'aller reprendre le bus, puis le train.
A la gare, Jordan senti son portable vibrer dans la poche de sa veste.
« Ton père vient vous chercher ce soir toi et ta sœur, vous partez chez vos grands parents. » lui écrivait sa mère.
En effet, c'était le week end, et son père, au lieu de venir chercher Jordan et sa sœur le lendemain, avait décidé de venir les prendre ce soir.
En regardant l'heure, Jordan se demanda si son père serait déjà à la maison lorsqu'il arriverait.
Ce qui était sûr, c'est qu'il allait devoir préparer vite fait un sac d'affaire, car la route jusqu'à ses grands parents était longue, 6 heures de route. Il ne fallait donc rien oublier.
« Oh c'est vrai, c'est ce week end qu'on y va !, pensa Jordan. Je pensais que c'était le week end prochain... Moi et la notion du temps, ça fait vraiment deux ! »
L'orage grondait fort dehors. On entendait bien la pluie tomber sur le toit de la gare, et l'orage se faisait plus présent que jamais. Les nuages avançait à une vitesse folle dans le ciel. Jordan n'aurait jamais cru cela possible.
Enfin, le train arriva, et Jordan grimpa dedans pour trouver une place.
Qui disait week end disait « étudiant avec de grosses valises ».
C'était toujours le bazarre pour se trouver une place dans le train un vendredi après-midi, jusqu'au soir.
Si bien que Jordan n'avait même pas de place. Il devait rester debout, juste devant l'une des portes du wagon dans lequel il était monté.
« Ça change de mon cauchemar où j'étais seul dans le train... » pensa le jeune homme en se calant dans un coin.
Le train démarra enfin. Bientôt, Jordan serait chez lui, avec surtout beaucoup plus d'espace.
Il se demandait s'il n'était pas un peu agoraphobe. Tout ses gens autours de lui le mettait mal à l'aise. Heureusement qu'il était près d'une porte vitrée, sinon il n'aurait pas su où regarder.
Le temps se dégradait de plus en plus. L'orage et la pluie s'intensifiaient tellement qu'on entendait plus que ça.
Enfin, le train arriva à destination.
Jordan descendit du train, mais il eu à peine le temps de faire trois pas que la terre se mis à trembler d'un coup.
https://www.youtube.com/watch?v=9xGwtYjSelcLe jeune homme manqua de tomber par terre. D'autres personnes autours de lui, s'étaient bien ramassés sur le sol, tandis que d'autres avaient pousser des cri de peur.
La secousse n'avait pas durée très longtemps, à peine quelques secondes, mais elle avait été puissante.
Jordan continua son chemin.
Tout se passa bien pendant une bonne minute, mais la terre se remit à trembler, plus fort cette fois, et plus longtemps.
Puis se fût à nouveau le calme.
Certaines personnes se mirent à courir pour rentrer vite chez elles.
Jordan se demanda si il ne ferait pas mieux de faire pareil. Puis la terre trembla de nouveau, si bien que cette fois, Jordan tomba sur le sol.
Là, le jeune homme constata que le béton se craquelait de plus en plus. Il se releva, et cette fois, la terre trembla de nouveau, pour ne plus s'arrêter.
« Mon dieu ! Et en plus il pleut et y a de l'orage, faut vite que je rentre ! » se dit Jordan en courant vers sa maison.
La terre continuait toujours de trembler, de plus en plus fort.
Soudain, un poteau électrique se brisa en deux, et manqua d'écraser le jeune homme.
« Merde ! » s'écria Jordan, apeuré.
Le jeune homme continua sa route aussi vite qu'il le pouvait. Il voulait revoir sa famille rapidement.
En arrivant dans sa rue, il remarqua la voiture de son père, garée sur le bord du trottoir. Tout le monde devait être à la maison, peut être en train de s'inquiéter pour lui.
C'est alors qu'un éclair déchira le ciel et aveugla Jordan le temps d'une seconde. Lorsque la lumière se dissipa, Jordan leva les yeux au ciel.
« Mon dieu ! Mais qu'est-ce que c'est ? » murmura-t-il.
Il y avait comme un gros trou noir dans le ciel, qui aspirait les poteaux électriques, certaines voitures, et même des morceaux de maisons !
Le vent se faisait de plus en plus fort, et aspirait tout vers cet énorme trou noir d'où sortait des éclairs aussi puissant qu'assourdissant.
« Je doit rentrer, vite ! » murmura le jeune homme, les larmes aux yeux, en courant vers sa maison.
A peine eu-t-il le temps de passer la porte que sa mère se précipita vers lui.
« Mon loulou ! » s'écria-t-elle en prenant son fils dans ses bras.
Jordan regarda la pièce, qui donnait sur le salon. Son père et sa sœur étaient là aussi. Cette dernière était accroupie sous la petite console en bois laqué. Elle pleurait.
Sa mère emmena Jordan dans le salon, tant bien que mal, car la terre tremblait encore plus maintenant.
-Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Jordan.
-On ne sait pas, ça s'est mis à trembler comme ça d'un seul coup. Ton père venait juste d'arriver quand ça à commencer, répondit la mère.
Le père de Jordan le pris dans ses bras, et l'emmena, lui et sa mère, près de la petite sœur.
« Manon, fait de la place à ton frère, vous allez rester tout les deux en dessous, ok ? » Dit le père.
Les objets sur les étagères tombaient et se brisaient sur le sol. Jordan passa un bras autours des épaules de sa sœur.
-Vous avez vu cette chose dans le ciel, dehors ? Demanda le jeune homme.
-Quelle chose ? Demanda la mère, qui était accroupie près de la console, avec le père.
C'est alors que le plafond se brisa, et s'envola vers le ciel, en direction du trou noir en question, visible maintenant de tous.
« p*tain, qu'est-ce que c'est que ça ?! Hurla le père, en serrant son ex femme contre lui.
Manon se mit à pleurer plus fort et à crier.
S'en était trop. Jordan ne pouvait plus empêcher les larmes de couler. Il jeta un coup d'oeil a tout le monde, et pris la main de sa mère.
Le trou noir aspirait tout ce qui se trouvait dans la maison.
Bientôt, ce fût au tour de la console sous laquelle Jordan et sa sœur était cachés.
Les deux enfants se rapprochèrent ainsi de leurs parents, pour rester près d'eux.
« Venez entre nous ! Hurla la mère. Vite ! »
Le père et la mère se séparèrent l'espace d'un instant pour permettre à Jordan et sa sœur de se caler entre eux deux, puis les deux parents se serrèrent à nouveau.
On entendait plus rien, à part le vent qui aspirait tout. Même le carrelage de la maison commença à s'envoler vers le trou noir.
Tout le monde pleurait ou criait.
Etait-ce la fin du monde ?
Jordan aurait voulu que tout cela s'arrête, que tout redevienne normal. Il avait si peur.
Peur de perdre sa famille, et de se retrouver encore plus seul qu'il ne l'était.
« Restez bien accrochés à nous ! » cria le père.
Et bientôt, la petite famille commença à s'élever dans les airs, puis à retomber sur le sol. Le trou noir devenait plus puissant au fur et à mesure.
Jordan voyait même des gens se faire aspirer.
« Fermez les yeux ! » Hurla la mère.
Mais Jordan ne pouvais pas le faire. Il voulait voir ce qui allait se passer.
Et bientôt, la famille fût emportée pour de bon dans les airs, en direction du trou noir.
Tout le monde criait et pleurait, mais la famille ne se lâchait pas. Ils étaient toujours enlacé les uns aux autres.
La peur de les perdre décuplait leur force et leur volonté de rester ensemble.
Et plus il s'approchait du trou noir, plus Jordan avait la tête qui lui tournait. Mais il ne fallait pas qu'il lâche sa famille. Il ne le fallait surtout pas.
Et lorsqu'il pénétra dans le trou, Jordan ne vit plus rien. Il entendit encore, l'espace d'un instant, les cris et les pleurs, puis plus rien. Il venait de perdre connaissance.