Place à mon compte rendu :
Il est évident qu'en une heure, on ne peut pas aborder tous les sujets. D'autant plus que le terrain était bien préparé : pas de vidéo ni d'enregistrement audio.
Philippe Gas a commencé l'entretien en nous rappelant qu'il ne pourrait pas aborder certains sujets, qu'il parlait beaucoup et qu'il "s'était brulé". Je pense que la dernière table ronde avec les actionnaires n'est pas innocente et qu'il avait dû un peu trop se lâcher.
Philippe Gas nous a rappelé qu'il était très attaché à avoir ce dialogue avec les fans, et qu'il y ait des compliments ou des critiques négatives voire même extrêmes, il aimait toujours en tirer le côté positif. Il reconnait que la société en est à ses balbutiements dans sa relation avec ses fans, mais que cela se mettait en place petit à petit. Beaucoup d'idées sont soumises en interne, il faut même parfois freiner.
Par contre, il nous a précisé qu'il avait le devoir d'explication pour faire comprendre ses choix stratégiques.
Pendant une bonne demi-heure, Philippe Gas s'est attaché à nous expliquer qu'en tant que chef d'entreprise, il avait le devoir de trouver l'équilibre afin de préserver au maximum l'expérience et que malheureusement il n'avait pas de baguette magique.
Quand il a pris la présidence en main, il a fait le constat qu'il y avait urgence à entretenir les actifs et a pris la décision courageuse qu'il fallait passer en priorité les investissements sur les réhabilitations.
La priorité est donc de continuer à entretenir les actifs en continuant les réhabilitations dans les parcs, continuant les rénovations des hôtels et proposer du nouveau contenu, afin de maintenir l'expérience la plus haute possible.
Sauf qu'actuellement, il est arrivé à un point où il faut faire des économies et qu'on ne pouvait plus avoir le même train de vie qu'au tout début. La décision de supprimer à nouveau Tarzan, la Rencontre n'a pas été prise en une réunion. C'est au bout de nombreux débats qu'il a fallu trancher en tenant compte des chiffres en leur possession.
Tarzan, la Rencontre ne peut être vu par la majorité des visiteurs (2 à 3%) et La Légende du Roi Lion, qui était la nouveauté de 2004 sur laquelle toute la campagne de pub était basée, ne peut être vu que par 4% des visiteurs.
De même, les sondages et les études ont montré que les visiteurs n'ont pas sensibles au fait d'avoir plein de petits spectacles dans les lands (lors de la Fête Magique de Mickey) ou de petits moments magiques (lors du Festival des Moments Magiques).
Il nous a alors avoué qu'au départ les festivités du 20ème anniversaire devaient comporter plusieurs petites animations (même Disney Dreams, qui n'avait pas encore de nom à l'époque, ne devait pas être un spectacle aussi élaboré), mais qu'à la suite de ces sondages, ils ont changé leur fusil d'épaule et Philippe Gas a pris la décision de tout regrouper pour ne faire qu'un seul gros nouveau spectacle phare qui aurait un fort taux de satisfaction.
De ce côté là, les chiffres lui donnent raison. Disney Dreams a eu un taux de satisfaction de 94% en été et 95% en hiver.
Au premier trimestre fiscal 2012 (d'octobre à décembre 2012), la satisfaction globale a augmenté de 6%, prouvant que la suppression de Mickey et la Magie de l'Hiver n'avait pas eu trop d'impact. L'intention de recommander la destination reste très forte à 90%.
Toutefois, il ne ferme pas la porte à pouvoir éventuellement substituer ces spectacles par d'autres moins couteux.
Il nous a également rassuré en précisant que les saisons d'Halloween et de Noël allaient continuer à se développer, sans pouvoir nous en dire plus. Il a reconnu son erreur lors de la saison d'Halloween 2011 dont la transition avait été un peu brutale.
La présence des personnages dans les parcs a également été évoquée. Philippe Gas nous affirme qu'en 2012, il y a eu plus de 100 000 heures de présence de personnages et qu'ils avaient développé des lieux de rencontre plus qualitatifs comme Meet Mickey et le Pavillon des Princesses.
Pour ma part, je me suis osé à une question pour Philippe Gas :
- s'il n'avait pas peur que le fait de supprimer Tarzan, la Rencontre et la Fantillusion cet été, il n'avait pas peur que ce soit trop brutal comme pour Halloween 2011 ?
En ce qui concerne la Fantillusion, le problème est un peu différent car il y avait un problème de superposition Fantillusion/Disney Dreams.
Mais la décision n'est pas encore arrêtée pour la fin définitive de la Fantillusion.
et une pour François Banon (Vice-Président de la Communication), ancien responsable de la pub.
La campagne de pub sur la prolongation du 20ème anniversaire joue la carte de l'émotion à fond (sans trop montrer le produit), n'avez-vous pas peur que celle-ci n'ait pas le succès escompté comme celle du Festival des moments magiques?
François Banon a souligné qu'en 2011, ce n'était pas un problème de campagne et que c'était d'ailleurs l'une des plus belles campagnes qu'il n'ait jamais créée de toute sa carrière. Philippe Gas a ensuite précisé que cette campagne avait un fort taux de satisfaction mais la conversion a été compliqué à cause de la crise grecque qui a impacté tout le marché européen.
Il reste confiant dans la campagne de cette année et que d'autres spots vont arriver et montreront le produit.
Au final, une rencontre toujours intéressante qui passe très très vite.
J'avais encore une dizaine de sujets que j'aurai aimé aborder pour avoir des explications et pouvoir vous les retranscrire mais Philippe Gas parle beaucoup et il est parfois difficile de l'interrompre.
Malgré tout, je l'ai senti une fois de plus sincère avec nous, qu'il aimerait en partager plus avec nous mais que c'était difficile.
Il faut quand même souligner que malgré la présence de toute l'équipe de communication de DLP autour de lui, il a quand réussi à nous lâcher que dans 5 ans, Disney Dreams aura encore évolué et que les visiteurs seront vraiment immergés au coeur du show.
Ferait-il allusion à ce qu'il avait dit dans cet article de l'express ?
https://www.disneycentralplaza.com/t29052-les-futures-evolutions-de-disney-dreams