QueerScreen [Plateforme de streaming - 2021]

Transgression de ma part, puisque cette fois, c'est un film sur Netflix : Wish You, aussi proposé sous le titre de Par la voix des airs (je ne sais pas pourquoi les 2 titres cohabitent sur la plateforme). L'homosexualité est assez rare dans les productions coréennes, et toujours dans la retenue, presque de la pudibonderie, tant cela semble un sujet délicat à aborder chez eux. C'est donc la première vrai œuvre coréenne que je découvre avec cette thématique.

L'histoire met en scène un jeune homme travaillant dans une maison de production musicale, qui tente de faire connaître un chanteur amateur, qui se produit dans la rue et sur Youtube. De fil en aiguille, les deux se rapprochent, mais une part de mystère s'installe. Ce chanteur ne cherche pas la gloire, car il s'est fixé un autre objectif. Et celui-ci tourne principalement autour d'une chanson, que l'on n'entend jamais complètement, et qui sert de fil rouge tout au long du film.

Même si l'intrigue est très basique et simpliste, avec quelques gros raccourcis (qui, apparemment, sont normaux car ce film serait un remontage d'une série TV), le sujet est bien traité, avec deux acteurs convaincants. Comme d'habitude avec les productions coréennes, les sentiments priment sur le reste, et on finit donc par trouver leur relation très touchante. Maladroite certes (pudibonderie, pudibonderie...), mais touchante quand même. Lorsque l'un des protagonistes disparait à un moment du film, on a même spontanément de la compassion pour l'autre, qui se retrouve totalement désemparé par la situation.

Bref, un truc très léger, basique, drôle, sans finalité particulière, mais avec une très belle composition et une chouette BO qui mettent le cœur en fête.

Nouvelle découverte sur QueerScreen, la mini-série Dropping the Soap.



Alors c'est une mini série de 10 épisodes courts (10 minutes max) qui se moque des coulisses d'un feuilleton à l'eau de rose (soap opera) de type "Les Feux de l'Amour".
Tous les épisodes commencent d'ailleurs sur un extrait du dit soap et ensuite on retrouve les acteurs et l'équipe de production en coulisses. Jane Lynch campe la nouvelle productrice chargée de relancer les audiences : elle joue la méchante qu'elle joue habituellement.
C'est amusant au début mais trés vite àa tourne en rond. Les personnages ne sont pas forcément trés attachants. L'humour se veut omniprésent et même si tout ne fonctionne pas, certaines vannes sont vraiment trés drôles. La séquence finale est un petit bijou mais je peux pas en dire plus sans divulgâcher...

Bref, à regarder pour qui aime (sou)rire des soaps et des coulisses de la télé, avec la touche gaie en plus.

Nouvelle découverte sur QueerScreen, avec le film vénézuelien Tout n'est pas rose.

On suit une tranche de vie de Diego, trentenaire, photographe professionnel à Caracas, qui reçoit la visite de son fils adolescent pour les vacances et qui arrive de Madrid où il vit avec sa mère. Diego sort avec Fabrizio, un médecin qu'il s'apprète à demander en mariage... Le fils prend vite conscience que son père est gay et a du mal avec cette idée. Tout s'accèlere quand il arrive malheur à Fabrizio...

Franchement, un trés bon film, bien joué et réalisé avec des personnages forts et des situations qui font mouche, oscillant entre légerété et gravité. Certaines facilités se voient ici ou là mais globalement tout se tient bien et on ressort vraiment ému de son visionnage. Mention particulières aux personnages feminins particulièrement bien traités.

Bon, c'est pas sur QueerScreen, mais sur Netflix depuis quelques jours. J'ai regardé la série documentaire "Coming Out Colton", qui raconte les étapes du Coming Out de la star de la NFL Colton Underwood... qui fut aussi Le Bachelor (hétéro). Même si le documentaire est bienveillant avec Colton, il n'en est pas moins sans concession sur son passé agité l'ayant conduit à des dérapages pour cacher son homosexualité qu'il n'assumait alors pas. Colton est touchant, et par certains aspects, je me reconnais en lui. Je vous le conseille vivement (surtout que c'est assez court, 6 épisodes de 30 minutes).

Également sur Netflix , Heartstopper :
J'ai vu cette série par curiosité, ne connaissant pas le roman originel. C'est très ado, très fleur bleu. Mais je ne m'attendais pas à être autant en empathie avec les personnages. Au-delà de l'orientation sexuelle et du questionnement sur qui on est à l'adolescence, j'ai trouvé les autres thématiques connexes abordées de façon très juste. Les acteurs sont bons.