Un autre très beau film, très émouvant, vu sur QueerScreen : Tu m’as tellement manqué.
C’est l’histoire d’un jeune homme qui, après le décès de sa mère, a été envoyé par son père, fermier, dans un centre chrétien de thérapie de conversion. On le retrouve à son retour à la ferme, s’autopersuadant qu’il est guéri de son homosexualité. Sauf que… C’est pas aussi simple. Il croise la route de son ancien petit ami qui le trouble toujours autant. Il le repousse et fait tout pour rentrer dans la norme hétérosexuelle. En réalité, ce combat n’est pas le seul : il doit (re)trouver sa place auprès de son père, faire le deuil de sa mère, envisager son avenir… Bref, mille tourments. La fin est remarquable et sonne juste. Les acteurs sont convaincants et très attachants : on croit en leur personnage tellement le jeu est sincère. Le père est bouleversant de complexité.
Au final, une belle histoire romantique emplie des tourments d’un jeune homme qui, en fait, sort de l’adolescence et va devoir choisir le chemin qu’il entend prendre pour sa vie entière : soit selon ses attentes profondes, soit selon ce qu'on (la société, son père) attend de lui. Un film sensible que je vous recommande donc.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12680 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Un Nouveau Printemps. C’est donc le dernier film que j’ai vu sur QueerScreen. Et quel film ! Il nous emmène en fait vers une conclusion qu’on n’attend pas du tout et elle est incroyablement subtile.
Alors, pour résumer l’histoire sans trop divulgâcher, on suit un frère et une sœur rejoindre précipitamment la maison familiale où leur mère se meurt d’un cancer. Quand ils arrivent, ils tombent sur un jeune homme qui se présente comme le jardinier / homme à tout faire. Alors évidemment, on s’interroge sur sa présence et ses réelles motivations qui ne sont au final pas du tout celles à laquelle on pense spontanément. Se déroulent ensuite des révélations familiales qui conduisent petit à petit au dénouement.
Donc, c’est un huis clos en ce sens où il n’y a que 4 personnes mais l’action se joue dans une gigantesque demeure et un immense jardin avec piscine, serre... Les personnages sont très bien incarnés et ne tombent jamais dans la caricature et le pathos. Mention particulière pour Ryan Vigilant qui campe le fils, Eliot, à merveille. Quel regard ! Vraiment un film pas manichéen, super fin et à la conclusion étonnante.
Timon Timauvais Propriétaire
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Alors cette semaine, sur QueerScreen, j’ai découvert Just Friends, un film de 2018. L’histoire se passe aux Pays-Bas. On suit deux destins parallèles, celui de deux jeunes hommes. Dun côté, il y a Joris dont le père est décédé et qui vit toujours avec sa mère, pour prendre soin d’elle se convainc-t-il. Ils vivent très aisément grâce aux indemnités reçus à la suite de la mort du paternel et mari. De l’autre, il y a Yad, issu d’une famille de réfugiés syriens qui se cherchent et ne sait pas trop quoi faire de sa vie (comme Joris d’ailleurs). Ils vont croiser la route l’un de l’autre et le coup de foudre va opérer. Sauf que leur relation ne va pas de soi, dans chacune de leur famille et pas forcément pour les mêmes raisons. Les acteurs sont très convaincants et on croit aux sentiments de leurs personnages. Les seconds rôles sont également bien définis à commencer par la mère et surtout la grand-mère de Joris. La fin est tout simplement charmante et l’ensemble cohérent. Au final, une romance dont on aime découvrir l’évolution tranquillement.
Timon Timauvais Propriétaire
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Nouvelle découverte sur QueerScreen : Le temps d’un été.
Un film finlandais en VOST qui suit le parcours d’un adolescent qui vit son premier amour (et première expérience) gay, le temps d'un été donc (le titre français est raccord) dans le chalet de ses parents. C’est bien joué, les personnages principaux sont attachants et on suit avec plaisir l’évolution du jeune garçon. Quelques scènes sont quand même improbables et des personnages secondaires sont des caricatures ambulantes. Quelques répliques font mouche et émeuvent. Un film qui au final n’est pas un chef d’œuvre du genre mais qui se laisse suivre avec intérêt.
Nouvelle mini-série que j'ai découverte sur QueerScreen, Coming Out.
Il s'agit d'une série en 2 saisons de 12 épisodes chacune, des épisodes super courts de 10-12 minutes grand max. C'est une série québécoise donc tournée en québécois et fort heureusement sous-titrée en "français de France". Et les sous-titres s'avèrent vite indispensables. C'est là que tu comprends que les Québécois utilisent une langue parlée très différente de la nôtre avec beaucoup, beaucoup d'ajout de mots anglais. Et aussi des coquetteries linguistiques comme le fait de dire "ma job" et non "mon job" par exemple. Bref, vous l'aurez compris, le fan de langue française que je suis a kiffé cette expérience linguistique.
Pour ce qui est de la série en elle-même, c'est du niveau d'un soap : on suit la vie et les amours de plusieurs personnages. C'est plutôt laborieux, convenu et à part quelques fulgurances ici ou là, tout ronronnne, rien n'impreigne vraiment. Les résolutions sont tellement faciles que c'en est ridicule. Le cast joue plutôt mal à quelques exceptions près comme Ian par exemple. Celui qui campe le personnage principal est notamment une caricature ambulante du gars qui croit pouvoir être comédien mais qui devrait le rester uniquement pour sa famille : il surjoue tout, et son panel d'émotions est certes large mais trop scolaire pour convaincre. C'est bien simple qu'il soit heureux ou triste, on se marre tant sa prestation est risible...
Donc, une série à voir pour le dépaysement que donne l'ambiance québécoise mais c'est vraiment tout.
Timon Timauvais Propriétaire
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Je continue dans ma découverte du catalogue de QueerScreen avec Puntu Koma…
Alors c’est une mini-série basque-espagnole de 6 épisodes de 10 minutes chacun. Niveau réalisation et jeu des acteurs, rien à dire c’est bien joué, tout le monde est crédible. Où la déception arrive, c’est la conclusion. Bon déjà, la plateforme divulgâche une information importante avec le choix de la vignette qui illustre le dernier épisode et qui révèle une truc essentiel. Outre cette erreur de stagiaire de 3e, le scénario, lui, ne tient pas ses promesses. C’est comme si les auteurs ne savaient pas conclure et donc ont décidé... de ne pas conclure ! Tout finit sur des non-dits. On ne sait pas qui, quoi, comment et pourquoi. Et comme tout l’intérêt de la série est justement ce qui, quoi, comment et pourquoi, bah, tout retombe sur une frustration et un « tout ça pour ça ».
Quant à l’homosexualité, elle est présente mais clairement tout à fait accessoire. Certes la mère du jeune homme la découvre sur le coup et le vit mal mais cela aurait été un hétéro avec un autre secret que cela passait crème. Elle n’est déclencheur de rien, elle semble un prétexte pour se démarquer… Bref, vous l’avez compris, je ne sais pas quoi penser de cette série. J’ai aimé les personnages mais l’histoire et sa conclusion m’ont déçu. Tout semble laisser à penser qu’il y aura une saison 2 mais quand on sait que la saison 1 n’est pas refermée, on se dit qu’on se fera pas embarquer une seconde fois pour se faire balader de la sorte…
Timon Timauvais Propriétaire
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Je continue dans ma découverte du catalogue de QueerScreen avec Mon Alter Ego…
Alors, comment dire... Ce film réunit tout ce que je déteste dans le genre des films LGBT. Déjà, tout est prétexte à des scènes de c*l alors qu'objectivement, on n'a pas forcément besoin d'en avoir douze pour comprendre que la notion de désir est au centre de l'intrique. Parlons-en de l'intrigue. Déjà, j'espère que le dialoguiste n'a pas été payé vu le faible nombre de paroles dans tout le film. Et quand il y en a, elles sont d'une banalité affligeante. Ensuite, les acteurs : okay, on a compris aussi que la plastique faisait tout mais bon, faudrait aussi peut-être aussi penser à apprendre à jouer parce que là, c'est d'un niveau scolaire. Enfin, le scénario : lent, peu crébible, souvent ridicule. Et le final est tellement too much qu'on a du mal à comprendre que le réalisateur ait tenu à le tourner en l'état sauf à vouloir boucler son planning.
Bref, je n'ai pas aimé. Du tout. C'est ennuyeux et insipide. Reste en fait et seulement la photographie qui objectivement est trés belle : le rendu de la banlieue de Berlin est notamment bluffant.
Ah tiens, je l'ai vu celui-là. Généralement, quand ça commence à tomber les vêtements, c'est qu'il y a tellement peu de choses à raconter qu'il faut bien se raccrocher aux... branches pour faire parler. Au final, ça ressemble à un fantasme nocturne, vu que la toute première scène on voit le personnage dormir. Ça aussi, c'est un classique du genre, tout ce qui se passe se déroule dans un rêve, ça explique et excuse tout.
Timon Timauvais Propriétaire
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Allez, je reprends ma découverte du catalogue de QueerScreen avec le film Socrates.
C'est un film brésilien tourné dans le cadre d'une action de soutien en faveur des populations des favelas. D'après ce que j'ai compris, toute l'équipe en est issus. Donc tout ce petit monde est amateur.
On suit ce qui arrive au jeune Socrate, 16 ans, dont la mère (séparée de son mari violent) décède subitement. Le gamin se retrouve seul à subvenir à ses besoins entre petits boulots et services sociaux. C'est triste et plutôt sans espoir tant on le voit pris dans la spirale infernale de la pauvreté, du décrochage, de l'abandon...
Le jeune acteur est impressionnant de justesse dans son jeu. Une vraie bonne suprise. On tombe d'affection pour lui et on se désole de ce qui lui arrive. Sauf à regretter le choix pris pour la fin, je recommande ce très joli film.
Timon Timauvais Propriétaire
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Je continue ma découverte du catalogue de QueerScreen avec le film L’État Sauvage. Un film espagnol.
Alors, c’est simple, c’est, selon l’expression consacrée, sans queue, ni tête. Enfin, sans queue, c’est vite dit puisque le film en montre à la moindre occasion au point que l’on se demande si ce n’est pas un p*rn*. Sauf que, comme on ne vient pas sur QueerScreen pour ce genre-là, on est presque gêné à se retrouver devant des scènes à interdire aux moins de 18 ans. Et l’histoire dans tout ça : bah, elle est comme le film. On part sur une histoire de famille et d'héritage, pour tourner vers un triangle amoureux et finir sur un thriller… Le tout noyé sous des scènes dont on se demande ce qu’elles foutent là et à quoi elles servent. Les acteurs sont beaux (okay) mais jouent mal, mais mal… Nan mais à ce point, ça fait pitié ou rire, ou rire nerveusement de pitié. Bon si on pouvait passer le mot aux réalisateurs et scénaristes lgbt : caster de jolis garçons ne suffit pas à faire un bon film ! Bref ne perdez pas votre temps devant ce truc.
Y'a une sélection de films internationaux LGBT sur Mubi en ce moment. Tes divers commentaires me donnent envie d'y jeter un oeil. Éventuellement, j'en parle ici après (plus en accord dans le thème, même si vod concurrente) ou dans le topic habituel des films ? Ce sera un peu mon baptême du feu, je connais très mal ce genre cinématographique. De mémoire, ne m'avait marqué que Jeffrey sur le thème du Sida.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12680 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
@Olikos, parle-en ici mais précise bien où tu l'as vu.
Donc, actuellement et toujours sur QueerScreen, je découvre J'ador, une compilation de court-métrage lgbt. Et je dois dire que le premier que j'ai vu - qui s'appelle Mani - m'a consterné, dérangé, offusqué. Je ne trouve pas les mots.
Pour faire simple, on suit un gamin d'environ une dizaine d'années et on se rend compte peu à peu puis de manière insistante qu'il en pince pour le chauffeur de ses parents (qui est aussi l'amant de sa mère). C'est glauque vu l'âge du garçon et la différence d'âge entre lui et l'objet de son désir et même si - heureusement - rien n'est vraiment montré et que tout est suggéré, c'est juste scandaleux. La scène de fin notamment est d'un glauque, mais glauque ! Franchement, c'est plus que limite ce que sous-entend ce court-métrage...
J'ai commencé par le plus ancien contenu proposé sur la plateforme MUBI : Gay USA. Il s'agit en réalité d'un documentaire de 70mn environ tourné par 25 personnes différentes durant la Gay Pride le 26 juin 1977 à travers tous les États-Unis. La parole est entièrement laissée libre par tous les protagonistes, qu'ils soient pour ou contre la cause homosexuelle. Tout est proposé sans le moindre filtre mais toujours dans une bonne humeur (même pour les "contres").
Le documentaire n'est ni totalement pro, ni vraiment anti, mais dresse le portrait de tout un chacun face à ses propres convictions. Juste des témoignages spontanées pris sur le vif, où chacun se livre à sa manière. Tout n'y est pas aussi simple, tout est nuancé et il n'y a aucun consensus, y compris au sein même des diverses communautés. Au final, plus de 40 ans plus tard, on voit surtout que la ligne de pensée n'a finalement pas autant évoluée que ça et que ce sont toujours les mêmes arguments que l'on entend toujours actuellement, d'un côté comme de l'autre. Sans compter l'hypocrisie de certains qui règne.
Remis dans le contexte d'aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a un peu moins d'amalgames de nos jours. Le témoignage du prof dont la réputation a été salie parce qu'on l'a considéré prédateur pédophile quand il a été découvert qu'il était gay, c'était choquant. Quoique moins de celui qui a passé 30 ans en prison, plus des deux tiers de sa vie, juste pour avoir dit l'être. L'un des témoignages d'une femme était touchant, dans sa sincérité à ne pas comprendre pourquoi deux personnes pouvaient ou non s'afficher publiquement leur relation selon qu'ils étaient gays ou pas.
On remonte le cours du temps pour atterrir en 1985 avec le film Buddies, toujours sur MUBI. Je ne sais pas exactement par quel bout en parler. Il s'agit d'un film à la fois engagé et intimiste au début de l'ère du Sida. Deux hommes, qui n'ont pas la même vision de ce qu'est être gay, discutent de tout, de rien, de leur vie passée, de leur vie présente. L'un est cloué au lit, avec de lourds symptômes de pneumonie, l'autre avait une tout autre vision de ce qu'était le rôle du "bubbie" qu'il pensait devoir jouer. Leur relation et leurs diverses discussions prennent finalement le chemin de l'objection de conscience, sans vrai parti pris, mais qui laisse très songeur. Y'a bien quelques scènes qui sont très relativement "olé olé", sans pour autant être obscènes car présentées de manière très chastes, mais s’inscrivant dans une démarche narrative tout à fait pertinence. Film à la fois cru, intimiste, réaliste, sans concession, marquant.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12680 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Retour sur QueerScreen avec le court-métrage J'ador (issu de la compilation qui emprunte son titre - j'ador donc - et dont j'ai déjà analysé l'un des courts plus haut dans ce topic).
J'ador est donc un court-métrage italien... Assez pénible à suivre dans le sens où l'ambiance est malsaine, les séquences sont rudes (violence, racisme, homophobie...). On suit ainsi un jeune homme qui veut intégrer une bande et qui devient le souffre-douleur du chef. Il le surnome j'ador (et le marque sur le front - voir photo) parce que le garçon sent bon (et porte visiblement du parfum). Il s'installe entre les deux une sorte de jeu de séduction (c'est surtout le chef de gang qui joue avec sa jeune recrue et lui fait miroiter une relation) et c'est difficile à voir parce que c'est dérangeant, flirtant avec le harcèlement moral et sexuel sans parler de la violence physique. Les acteurs sont bons, la réalisation efficace. On est vite pris dans le tourbillon de ce qui se passe et on en ressort mal-à-l'aise certes mais en ayant apprécié l'exercice narratif et cinématographique. La fin est subtile et intelligente, ai-je trouvé.
Happy Together sur Mubi, film hongkongais de 1997, bien que la majeure partie du film se déroule en Argentine. Honnêtement, je n'ai pas tout compris au récit, si ce n'est les grandes lignes. A savoir la spirale infernale d'une relation amoureuse extrêmement toxique dont l'un essaie, tant bien que mal, d'en sortir alors que l'autre tente par tous les moyens de le retenir captif émotionnellement. Bref, de repartir à zéro.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12680 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Nouvelle découverte sur QueerScreen, et un petit coup de cœur.
Tu peux embrasser le marié.
Un film italien qui suit deux jeunes italiens, exilés à Berlin, rentrer en Italie pour annoncer leur mariage. L'histoire est convenue mais elle est joliment menée. Les personnages sont super attachants. Le film regorge toutefois de choix délirants et part dans tous les sens sans trop savoir où il va mais curieusement c'est ce que fait sa force. Curieusement, en effet, on lui pardonne tous ses raccourcis, facilités et grosses ficelles. La fin, notamment, est expédiée et le final totalement WTF. Mais comme on a accepté tout le reste, un peu plus, un peu moins... Bref, on sent clairement que les auteurs ne savaient plus comment conclure : en fait, ils ne savaient pas ce qu'ils voulaient entre drame, comédie, réalisme, messages politiques... Alors, ils ont tout mis en empilant les trucs. Ah et aussi vous apprécierez, un petit air de Lucca avec le village italien où habitent les parents.
Dernière chose, la chanson du générique de fin (Puoi fidarti di me par Giovanni Caccamo) est juste fabuleuse, à écouter et à comprendre (faites l'effort de chercher les paroles et les traduire).
Citation :
Paroles traduites par Google Translate
La nuit est venue et nous sommes proches Nous sommes deux territoires qui ont perdu leurs frontières Toujours sur ta peau, je m'abandonne au présent Et je t'aime tel que tu es vraiment Je m'approche de ton corps pour pouvoir le comprendre Pendant que je regarde tes yeux Je ne sais pas quoi dire Chaque point que je touche change la forme de ton visage Serre tes lèvres fort, puis tu me fais allusion à un sourire Je ne joue pas à l'amour, je ne sais pas ce que c'est, mais je ne veux pas te mentir, tu peux me faire confiance Il n'y a pas de tromperie Il n'y a plus de timidité Il n'y a pas de peur Il n'y a pas d'incertitude Il n'y a aucun doute Il n'y a pas de lendemain Ton amour est un souffle constant dans mes mains Il n'y a pas de jugement Il n'y a pas de gens Il n'y a pas de monde Il n'y a rien En ce moment tout est Nous sommes toi et moi Toi et moi Il y a ceux qui croient qu'aimer c'est jurer l'éternel Se laisser flétrir quand l'hiver arrive Dire beaucoup de mots et ne jamais comprendre leur sens Tenir la main et ne pas réfléchir un instant Mais l'amour pour moi est dans les petits moments Dans un besoin suspendu Dans un échange de regards Il nous rappellera avec des yeux différents Que nous n'avons jamais perdu patience et chaleur Je ne joue pas à l'amour, mais je le vis avec toi. Je ne peux jamais te mentir, tu peux me faire confiance Il n'y a pas de tromperie Il n'y a plus de timidité Il n'y a pas de peur Il n'y a pas d'incertitude Il n'y a aucun doute Il n'y a pas de lendemain Ton amour est un souffle constant dans mes mains Il n'y a pas de jugement. Il n'y a pas de gens. Il n'y a pas de monde. Il n'y a rien en ce moment, en ce moment En ce moment il n'y a que moi et toi moi et toi
Hustler White sur Mubi : Je crois bien que je suis tombé sur encore pire que l'expérience de Timon Timauvais avec son Alter Ego parce que, sérieusement, c'est n'importe quoi. C'est mal joué, mal filmé, mal doublé, aberrant, absurde, ça part dans tous les sens, à tel point que je me demande si ça se range dans les nanars débiles, les navets profonds voire le p*rno raté. Et évidemment, tout le monde tombe le pantalon, parce qu'il faut bien montrer quelque chose dans tout ce fatras. J'ai arrêté le supplice au bout de 18mn, j'aurai pas tenu 1h20 de plus.
Summer Vacation sur la même plateforme. Cette fois, c'est un moyen métrage Israélien. Si l'intrigue semble un peu confuse au départ, elle raconte l'histoire d'un homme gay qui a tout refoulé, a fondé une famille "normale" et semble finalement vivre une vie épanouie avec femme et enfants. Jusqu'à ce qu'un homme le sauve de la noyade et que celui-ci s'avère être son ancien amour. Dès lors, tout part à vau-l'eau. Je ne connais pas cet acteur qui joue le rôle, mais il exprime vraiment bien les tourments que son personnage traverse. Format court oblige (20mn), la fin semble très abrupte, car la question sur son choix final n'est pas du tout tranché. Je pense que c'était volontaire de la part du réalisateur. Ici, ça donne le sentiment qu'en se fourvoyant ainsi tant d'années durant, il a fini par perdre sur tous les tableaux.
Au passage, j'avais loupé la chanson que tu avais posté. Même si mes notions d'italiens sont un peu lointaines, ce n'est pas tout à fait "Il n'y a pas..." qu'il chante mais bien "Il n'existe plus..." dans le sens où il exprime une certitude et qu'il n'a désormais plus aucun doute sur leur relation. Chouette morceau.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12680 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Un bon film. On suit l’histoire de cinq amis noir américains (dont une fille) qui se réunissent chez l’un d’eux à New York le temps d’un weekend prolongé pour participer à la marche des fiertés et aux festivités qui l’accompagnent. La vie les a séparés et on ressent vraiment l’amitié qui les réunit : mieux encore, on croit volontiers à ce qui leur arrive. Parfois tout de même, le film prend des airs de documentaire mode d’emploi pour « vis ta vie de jeunes gays » mais disons qu’on pardonne facilement ces passages parce qu’ils sont amenés et traités correctement. Le casting est impeccable et chaque personnage bien tenu. Quelques thèmes durs sont abordés, dont la misère sociale, le p*rn*, le VIH, les MST, la perte de la virginité ou encore le viol et pas tous avec grande finesse : par exemple, le viol est quasi traité comme un accident de parcours sans vraies conséquences… Genre, oups, je ferai attention la prochaine fois de ne pas tomber sur des violeurs… Mouais…
Mais si on passe outre ses quelques facilités, le film est vraiment bien et vaut surtout sur l’atmosphère qui s’en dégage. On croit à cette relation de « meilleurs potes pour la vie ».
Henry Gamble's Birthday Party sur Mubi : Surprenante coïncidence, ce film là partage quelques points en commun avec le tien : jeune gay qui se découvre, adultère, perte de la virginité, suicide... Par contre, le film s'inscrit dans la mouvance religieuse pastorale américaine, du coup, je trouve qu'il y a un raté parce que le propos final indique plus ou moins "t'as une tare, mais on fait avec" donc, que ces personnages sont anormaux et qu'il faudra rendre des comptes divins. Sauf si le but était justement de dénoncer ces dérives, car il y a effectivement une tentative d'ouverture que je trouve maladroite, mais j'en suis vraiment pas convaincu. Toujours est-il que le film peut aussi s'apprécier dans ce sens et que je me suis laissé happer par les personnages, dont certains sont touchants, à commencer par Henry, mais également sa mère alors que d'autres s'autodétruisent à petit feu (Ricky) parce son entourage le rejette ouvertement. J'ajouterai juste que toute l'intrigue se déroule en une seule et unique journée piscine, autour de la fête d'anniversaire d'Henry.
Mon abonnement Mubi touchant à sa fin dans quelques jours, je regarderai peut-être encore une ou deux oeuvres avant de relaisser toute sa place aux films de QueerScreen.
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 53 Messages : 12680 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Merci à toi, ça m'a permis de me recentrer sur une thématique et de sortir de ma zone de confort. Parce, il y en a tellement, dans des registres très variés (y'a une sélection Charlie Chaplin intéressante aussi) que c'est difficile de ne pas s'éparpiller.
Cette fois-ci, c'est un film argentin : Vendra la muerte y tendra tu ojos, Mubi toujours. Je suis pas doué en espagnol, mais je pense que la traduction doit être "La mort viendra et emportera tes yeux". C'est un film long et très lent, dépourvu de toute composition musicale dont le thème est la mort. L'histoire de deux femmes dont l'une est atteinte d'un cancer en phase terminale, qui stoppe son traitement et souhaite vivre ses derniers jours à la maison. Ça rejoint un peu le film Buddies, sauf que cette fois, c'est un vrai couple. Je ne dirais pas que c'est déchirant, dans le sens qu'on n'est pas dans le tire-larmes de Love Story (sans rapport, mais chouette film aussi), mais ça ne laisse pas indifférent. C'est dans le jeu des deux comédiennes, surtout au niveau des regards, qu'on comprend les sentiments bouleversant que chacune traverse. L'une connait des crises de douleurs atroces, mais se retient souvent, parce qu'elle ne veut pas être infantilisé, mais peine de plus en plus à réaliser des choses toute seule. L'autre fait semblant de tenir le choc, se met à la détester, tout en culpabilisant d'avoir de telles pensées, se met à regarder une autre femme en se demandant ce que ça serait d'être avec elle. Et tout cela sans la moindre ligne de dialogue, tout est entièrement dans le regard de l'une et de l'autre. C'est à la fois bluffant, dérangeant et bouleversant. Attention, je ne dis pas que le film est muet, il y a des dialogues, mais les scènes majeures n'en comportent pas, ça se joue dans les yeux. Bref, ça rejoint parfaitement le titre du film.
Il y a cependant deux scènes que je n'ai pas du tout comprises. L'une évoquant l'histoire d'une enfant sauvage recueilli par une vieille dame, l'autre la passion d'un soir entre deux hommes qui ne se reverront plus. J'ai pas pigé la relation, ni ce que ça apportait exactement au récit. Vu que je capte quasiment rien de l'espagnol, j'ai juste trouvé que le titre du film était tiré d'un poème. J’imagine que ce doit être lié. Sinon, cela relève peut-être du folklore argentin. J'avais eu le même soucis avec la fiction coréenne au début, dont certaines références évidences m'échappaient complètement.
Pour le dernier sur Mubi : Les Amants passagers de Pedro Almodóvar. J'ai choisi ce film pour le réalisateur espagnol, vu qu'on a parle régulièrement et que je n'en ai jamais vu aucun de lui. Ben, qu'est-ce que c'est chia... au possible. C'est censé être une comédie burlesque, mais à part des passagers qui s'envoient en l'air dans un avion dans une histoire abracadabrante, je vois vraiment pas ce qu'on trouve d'intéressant dans ce film. A la limite, la chorégraphie déglinguée autour de I'm So Excited des The Pointer Sisters est le seul moment amusant de tout le film où tu te dis que les acteurs se sont bien marrés à tourner ça. Par contre, on évitera de se demander ce que ça vient foutre dans le film, parce que j'en ai aucune idée.