QueerScreen [Plateforme de streaming - 2021]

QueerScreen est une plateforme qui se consacre aux œuvres et productions LGBTQIA+.

Elle vient d’arriver sur les box Orange ce qui facilite pas mal son accès.
Elle coute 6€98 par mois.
Elle proposent des centaines de séries et films en exclusivité et met en ligne une nouveauté chaque semaine et une création originale par mois.

Alors, je me suis laissé tenter et je viens tout juste de m’y annoncer. Le contenu me paraît pas mal du tout. (Je vous en dirai plus quand j’aurais vu une œuvre en particulier car pour le moment je fais juste le tour du propriétaire).

Après, manifestement, elle s’adresse quasi exclusivement au public LGBT, si vous n’êtes pas concernés par le sujet ou qu’il ne vous intéresse tout simplement pas, elle ne présente aucun intérêt. Ce serait comme s’abonner à une plateforme consacrée à l’automobile et que les bagnoles ne vous intéressent pas.
En revanche, si vous êtes parents hétéros d’un ou une ado gays cela peut être intéressant de la découvrir. Certains thèmes traités vont vous parler grave.
Et sinon, si vous aimez juste les productions « underground » quelles qu’elles soient, vous devriez aimer aussi.
Ah, je le précise à toutes fins utiles, pas de p*rn* dans le catalogue.

Où peut-on voir la liste des séries et films proposés sur cette plateforme ?

J'ai regardé hier sur la plateforme le court-métrage intitulé : 1992.

Assez limite dans son propos puisqu'il conte l'histoire d'un élève de lycée (a priori mineur) qui tombe amoureux de son pion (clairement majeur) et le drague éhontément (la scène à la bibliothèque est savoureuse à ce sujet) ; pion qui, à son tour, succombe aux avances du lycéen...


Les deux personnages principaux sont bien caractérisés et bien incarnés par les deux comédiens. Certaines scènes et dialogues sont tout de même limite, ai-je trouvé.

Spoiler:

Oui j'avais envie de tester, mais peur que ce soit trop limité ou des films trop indépendant.
Mes films gay préférés sont Hawaï et Taekwondo de Marco Berger. Disponible sur Amazon Prime je crois.

Hier, j’ai regardé le film argentin Des Secrets dans le Placard. Disponible uniquement en VOST.



C’est une chronique de la vie d’un jeune gay en Argentine qui est parti faire ses études universitaires dans la grande ville et rentre dans sa famille (dans une petite ville donc) pour l’anniversaire des 25 ans de mariage de ses parents. Il vient solder aussi les comptes - il a déjà fait son coming out mais des rancœurs et non-dits persistent entre lui et ses parents.

C’est correctement filmé et joué, la chronique familiale est bien amenée mais quelques situations sont quand même limite grotesques. Le dénouement est un peu trop manichéen à mon goût.

isanka a écrit:

Oui j'avais envie de tester, mais peur que ce soit trop limité ou des films trop indépendant.
Mes films gay préférés sont Hawaï et Taekwondo de Marco Berger. Disponible sur Amazon Prime je crois.

Alors tu as raison d’avoir cette crainte. C’est pas forcément la faute de la plateforme d’ailleurs mais de la production des films LGBT en elle-même.

Le catalogue est plutôt dense même si évidemment c’est une petite plateforme avec clairement peu de moyens : l’interface est d’ailleurs laborieuse et plein de fonctionnalités manquent. Mais bon, perso je pardonne : c’est artisanal.

Mon approche se veut éclectique, je regarde un truc plus ou moins au hasard par jour (je coupe les films et les vois sur plusieurs jours faute de temps) : j’essaie de me faire ainsi une petite culture de cinéma LGBT. Je vois ça presque comme une démarche militante...

Je viens de finir Les Engagés, une mini série française datant de 2017 en 2 saisons, une dizaine d'épisodes chacune de 10 minutes maximum.



L'action se passe à Lyon (la ville est superbement restituée à l'image) et suit un groupe de militants LGBT qui s'entre-déchirent autour de l'organisation de la marche des fiertés dans la capitale des Gaules et de l'association locale de défenses des droits LGBT.
Les personnages sont super attachants et on se prend vite d'affection pour eux. C'est une belle tranche de vie avec des enjeux toujours trés actuels.

Nouvelle découverte avec Daddy.
Un film avec de jolis moyens, bien réalisé, bien joué.
Le pitch est assez simple : un journaliste quarantenaire, vedette d'une chaîne de télé locale, enchainant les conquêtes et coups d'un soir, vit une histoire d'amour avec un stagiaire... Le truc qui lui tombe dessus sans qu'il puisse rien faire contre... Sauf que le stagiaire lui cache un lourd, lourd secret...

Franchement, on ne s'attend pas au rebondissement qui se produit au 2/3 de l'histoire. Et on en reste quelque peu déboussolé comme le personnage principal qui encaisse le choc comme il peut. La fin est en revanche convenue mais on imagine difficilement qu'elle puisse être différente.

Bref, je vous le conseille.

Bon même si j'ai le sentiment de précher dans le désert, je continue de vous parler des découvertes que je fait sur la plateforme. C'est l'avantage de DCP, on peut parler de ce qu'on aime sans déranger personne et en se faisant plaisir...
Alors, au tour de Geographic Club. C'est une sorte de Love, Simon un peu plus subversif tout de même dans son traitement (un scène de harcèlement est terrible).
Pas grand chose à reprocher, le casting est super (beaucoup de visages connus), c'est bien joué et filmé même si c'est super classique dans la réalisation (mais on attend pas autre chose de ce côté là dans ce genre de film). La seule chose à regretter c'est que finalement, on se dit "tout ça pour ça". La fin - convenue à souhait - est totalement ratée tant le happy end est téléphoné. Ça manque d'intensité dramatique dans la dernière demi-heure, alors que les bases étaient posées (et que j'ai flippé sur le sort d'un des élèves).

Timon Timauvais a écrit:

Bon même si j'ai le sentiment de précher dans le désert

Pas de réponses ne signifie pas forcément que tu n'es pas lu. Tu donnes juste assez d'infos pour réveiller ma curiosité, mais difficile d'entrer dans le débat quand on ne connait pas le sujet.

Tu as parfaitement raison @olikos, c'est aussi ce que j'exprime sans doute de façon peu claire quand je dis "C'est l'avantage de DCP, on peut parler de ce qu'on aime sans déranger personne et en se faisant plaisir...". En fait, je me dis (et je le vois) que le topic est lu grace au compteur et c'est donc l'essentiel

Au tour de Tais-toi et embrasse-moi... Alors comment dire ?... Fuyez ! Un nanar absolu : mal écrit, mal joué, mal filmé.
Je crains qu'il soit difficile de faire plus mauvais. En fait, on dirait, dans la façon de jouer et filmer, un vieux p*rn* gay des années 80 sauf que c'en est pas un et que même au 3ème degré, on s'ennuie devant... Nan mais ce "jeu d'acteur", c'est lamentable... Surtout quand ça essaie de jouer des émotions...
Bref. N'y accordez pas le temps d'un visionnage.
Contentez-vous de la lecture de ce post et passez à autre chose.

Non mais déjà ce titre et cette puntchline sur l'affiche... je pense qu'il y a même pas besoin de voir ce film pour se faire une idée de son contenu

Sinon, sur Canal+Series (que j'ai inclus dans mon offre BBox, sinon je ne serais pas abonné de moi-même à cette plateforme), ils ont récemment ajouté l'intégralité de Queer As Folk (la version UK et la version US)

Tiens, question: il y a "'L'inconnu du lac" sur QueerScreen? (je sais qu'il est sur Netflix par contre). Et "Théo et Hugo dans le même bâteau"? (je vais passé pour un gros obsédé maintenant à avoir cité ces deux films français )

Je regarderai ce soir et je te dis mais il me semble que oui pour Théo et Hugo ; quant à l'Inconnu, il est sur Yo*P*rnGay

Donc les deux films dont tu parles Jake Sully n’y sont pas.

L'inconnu est sur Y*uP*rn Je suis choqué là, c'est pas non plus un film de boules, c'est un film sur un serial killer gay.

En tout cas, je constate que la proposition de films gay français est faibles, voir nulle sur QueerScreen (déjà qu'on en a pas beaucoup). Et les Xaviers Dolan?

Y'a une trentaine de productions françaises, essentiellement des téléfilms, courts-métrages et miniséries. Y'a une capture d'une pièce de théâtre aussi. Pas vu les Nolan. Attention, c'est une petite plateforme, je ne sais pas qui la gère mais elle a clairement de petits moyens et semble chercher son modèle économique.
Elle est en revanche riche en productions étrangères, US notamment.

Rocco, dans tous ses états est un film italien qui suit un adolescent lycéen qui prend conscience de son homosexualité et entend désormais s’assumer devant ses parents divorcés ; des parents a priori  « ouverts et modernes » (la mère est journaliste et le père psychologue renommé) qui vont pourtant très mal vivre la révélation. Ajouter à cette cellule familiale, une grand-mère BCBG aux idées ouvertement fascistes et vous avez tous les ingrédients d’un voyage initiatique vers l’acceptation, au propre comme au figuré d’ailleurs..
C’est frais, enlevé et bien joué, avec des situations et des répliques qui font souvent mouche. Mention particulière à la grand-mère qui résume l’homosexualité de son petits-fils à un drolissime « si ton objectif, c’est de te faire mettre, ça te regarde... ».  

Je continue un cycle italien avec le film "Pas un mot" : c'est une gentille comédie qu'on peut qualifier de boulevard qui met en scène un jeune homme (qui a tout fait pour cacher son homosexualité et son copain à sa famille) qui voit sa situation devenir intenable. Il prévoit donc de faire son coming-out lors du repas traditionnel avec toute sa famille (qui réunit un soir ses parents divorcés, sa soeur et son beau-frère ainsi que sa grand-mère).

C'est plutôt drôle sans être hilarant, les personnages sont plutôt caricaturaux dans leur définition mais globalement, ils passent bien. Le twist final est amusant et personnellement, je ne m'y attendais pas.

The one… Alors tout partait bien : le scénario, certes classique, pouvait être plaisant à suivre (un gay refoulé est sur le point d’épouser une jeune fille quand il tombe sur l’amour de sa vie, un homme). Le casting tenait plus ou moins bien la route… Il suffisait de dérouler.
Sauf que, visiblement scénariste et réalisateur ne savaient pas où ils voulaient nous emmener.
Ça hésite constamment entre la comédie, la comédie romantique, le drame. Ça enfonce des portes ouvertes à tour de bras, c’est caricatural tout le temps (le revirement du père est, je crois, le sommet de tout). Cela en devient souvent presque risible comme, par exemple, la naïveté de la future mariée qui est totale (la séquence de la visite nocturne est juste surréaliste !). Je ne vous parle pas de la pauvreté des dialogues où les banalités se disputent au vide intersidéral.
Et la fin ? Nan mais c’est quoi cette fin ? Genre, ils se sont dit : on va pas être là où on nous attend… Sauf que : vous nous avez perdus déjà depuis le bon premier tiers du film donc on aurait mérité la fin qu’on attendait…

Bref, un film qui n’est pas un nanar (comme Tais-toi et Embrasse-moi dont je parle plus haut) mais qui rate tout ce qu’il aurait dû réussir. Ça le ramène à un simple statut de téléfilm diffusé l’après-midi sur une chaîne de la TNT juste pour combler la grille…

Je continue de partager avec vous les productions LGBT de la plateforme QueerScreen...
Au tour de I’m Fine, une série de 3 saisons formées de courts épisodes de 10 à 15 minutes chacun environ.
Alors, elle est censée suivre les aventures de Nate, un jeune gay qui vient de rompre et qui a bien du mal à se faire à l’idée que son histoire est terminée. Ses amis dont son meilleur font tout pour lui faire oublier son ex mais cela reste difficile. Il faut attendre la saison 3 pour qu’il tourne vraiment la page. Et c’est bien là le problème, c’est lent, ça part dans tous les sens : les saisons 1 et 2 n’ont visiblement pas de ligne vraiment directrice si bien qu’on a du mal à s’attacher aux personnages ce que finalement parvient à faire la saison 3 mais sans doute trop tard. On en ressort avec un sentiment de trop peu, de quelque chose de non abouti et finalement on n’a aucun regret de quitter les personnages...
À noter, arrive au bout d’un moment dans le casting, un certain Frankie A. Rodriguez (que vous connaissez désormais dans la série HSM) : il joue ici un jeune gay qui débarque à LA et entend bien y vivre sa vie pleinement.

Sur QueerScreen, j’ai aussi découvert Waiting in the Wings: The Musical.
C’est une comédie musicale de type Broadway pure souche avec une flopée de références.
Le numéro d’ouverture va plaire à tous les fans Disney puisque le héros chante son amour pour les films Disney et Walt Disney sur un ton totalement délirant.
L’histoire est cousue de film blanc mais bon c’est comme tous les musicals. Pour faire court, c’est un gay de province fan de comédie musicale qui monte à NYC réaliser son rêve de comédien. Évidement cela ne va pas se passer comme prévu.
C’est frais, c’est amusant et en plus, ça regorge de bogosses peu farouches vu qu’une partie de l’intrigue se passe dans un club de strip tease masculin.
Les numéros musicaux sont vraiment très sympas et valent à eux seuls le visionnage.
Je vous le recommande.

Je continue la découverte du catalogue de QueerScreen avec Beautiful Something.

Alors, autant ce n’est pas ma tasse de thé ce genre de films, autant, passé un petit temps d’adaptation pour accepter l’écriture du truc, j’ai vite accroché.
Pas ma tasse de thé, parce que les scènes de se*e sont pour moi trop présentes, trop expressives, et n’amènent finalement pas grand chose à la compréhension des personnages ou à leur histoire sauf à savoir qu’ils vivent une passion dévorante.
Mais bon, si on accepte ces facilités (bah le c*l, c’est vendeur mais calmez quand même vos ardeurs, le film est juste classé -12), on passe un joli moment en compagnie de ces personnages qui se croisent et sont tous à un tournant de leur vie.

C’est bouleversant souvent. On s’attache très vite et on accepte la fin tant elle est cohérente...
 

On continue à explorer le catalogue de QueerScreen avec Sexy Buffalo Boys, une comédie contant l’histoire d’étudiants américains à l’université en 1982. C’est plutôt amusant, on suit un jeune étudiant texan qui se sait gay mais qui veut se persuader qu’il s’agit là d’une simple passade liée à la fin de l’adolescence. Sauf que, bah non, il va prendre conscience que les garçons l’attirent plus que les filles.

C’est très ambiance estudiantine américaine avec de vrai(e)s obsédé(e)s. Les dialogues sont crus, les personnages attachants et les situations souvent amusantes. Le truc fonctionne bien dans l'ensemble et on se prend au jeu de vouloir savoir ce qu’il va bien finir par arriver. Et la conclusion n'est pas si évidente que cela...

Nouveau film vu sur QueerScreen. Alors, il entre dans mes préférés avec Geographic Club dont je vous ai parlé plus haut.

Un Secret de Trop, bon, je vous le dis tout de suite, c'est un drame. D'ailleurs le film ouvre sur une scène triste dont on comprend direct qu'elle sera le fameux secret en question. En fait, qu'on comprenne le twist directement dans les 10 premières minutes du film n'est pas un souci en soi, je pense même que c'est voulu.

Donc, c'est l'histoire de deux jeunes étudiants gays qui se rencontrent sur le terrain de rugby et qui tombent amoureux l'un de l'autre. Ce qui est frais, c'est que leur homosexualité n'est absolument pas cause de tracas, pas d'homophobie dans les parages, ils sont tout deux parfaitement intégrés et acceptés par leur entourage (amis et familles) et vivent leur relation comme n'importe quel couple hétéro le ferait. Et mine de rien, cette normalité fait du bien.
Nan, le souci est ailleurs et le destin leur joue décidément un sacré mauvais coup.
Franchement j'ai tout aimé dans ce film : les acteurs sont bons et attachants. L'histoire est fluide et sincère, certaines séquences prennent aux tripes. C'est émouvant mais on ne tombe jamais dans le pathos. Bref, un coup de cœur, ce film.