Entretien avec Auli'i Cravalho pour Entertainment Weekly, dans lequel elle revient sur son expérience pour Moana/Vaiana et ce que ça a changé dans sa vie :
Le 3 mars 2019, Cerise Calixte se produisait à Le Trianon.
Cerise Calixte a écrit:
Il y a pile un an, vous avez de fait de ce concert un moment magique et inoubliable... Que d’émotion ce jour-là en vous entendant reprendre cette chanson avec moi... Merci Pour ceux qui n’étaient pas là je vous laisse découvrir
Merci Disney, Emilie Dubos, Gaëlle Pauly, Benjamin Gouy Pailler, Overlook Events, Sinfonia Pop Orchestra, Le Trianon, Osnat Shurer, John Musker, Ron Clements, Dave Pimentel et tous ceux que je ne trouve pas ici mais qui ont été des piliers de l’aventure
4 ans après, je trouve ce film d'animation toujours aussi magnifique dans ses propos et le cheminement de l'héroïne. J'ai l'impression qu'il est un peu "oublié", quand on voit comment La Reine des Neiges continue à être mis en avant depuis 2013.
Retour sur mon avis posté en 2016 sur Sens Critique (pour pouvoir relancer des discussions peut-être ?):
Je ne m'attarderai pas sur les points déjà évoqués une centaine de fois ici et ailleurs (dire que graphismes, animations et BO sont au top ne veut pas dire grand chose quand on parle de ce mastodonte du divertissement familial qu'est Disney) mais plus sur les inattendus messages sous jacents que propose le dernier né des studios de la petite souris aux grandes oreilles.
Tout le film porte sur la quête d'identité. Vaiana cherche constamment comment se définir: est-elle fille de chef? L'Elue qui sauvera le monde selon une légende ancestrale? Non. Elle est Vaiana d'abord et avant tout comme elle le clame fièrement dans l'une des dernières chansons. Sa grand-mère lui donne la clé dès le début du film : "tu iras jusqu'à Maui et tu diras "Je suis Vaiana de Motonui". La répétition de l'éternelle question philosophique "Qui je suis et d'où je viens?" est frappante au fil des chansons. Maui, le demi-dieu, croit à tort que seul son hameçon magique le définit et que sans lui "il n'est rien", et Te Fiti oublia son identité quand son cœur, qui la caractérisait, lui fut arraché. Là encore il y a une réflexion constante sur ce qui fait ce que nous sommes. La voyage de Vaiana n'est pas seulement salvateur pour le monde mais salvateur pour ces trois personnages qui à la fin de l'aventure se retrouvent grandis et en harmonie avec eux-mêmes. Le peuple, réconcilié avec son passé d'explorateurs et guidé par une chef plus fière que jamais, est heureux et épanoui.
Le message écologique n'est pas martelé mais fait tout en finesse et en beauté. A vouloir trop avoir, même le pouvoir de la création, on finit par se brûler les ailes. La nature se retournant contre les hommes trop orgueilleux, voilà une problématique intemporelle. Te Fiti est par ailleurs absolument magnifique, rappelant bien entendu L'Oiseau de Feu dans Fantasia 2000. Aussi, par des jeux de proportions très intéressants, le film montre combien les humains sont un grain de poussière par rapport au vaste monde. Vaiana est une jeune fille élancée mais paraît minuscule face à Maui qui lui n'est rien face à Tamatoa etc. et on arrive à l'Océan aux profondeurs insondables et à l'étendue infinie.
Ce qu'il y a aussi d'intéressant et de (très) novateur avec Vaiana, c'est qu'elle est sociable et parfaitement intégrée. Nul ne remet en doute ses capacités à gérer son futur poste, et ça, ça fait sacrément du bien puisqu'elle a tout intérêt à rester. Forte, mature, responsable, autonome, très courageuse, elle ne quitte son île que pour un noble but, pas par "égoïsme ". Si elle a des moments de doutes, ils sont parfaitement justifiés et surtout...elle de débrouille toute seule la plupart du temps. Maui ne l'aide vraiment qu'à la toute fin et encore, elle a déjà fait la majeure partie du boulot (grâce à ce que Maui lui a appris notamment sa manière de manœuvrer quand ils ont été confrontés aux pirates noix de coco). Il ne vient que pour assurer ses arrières contre Te Ka. Le film est donc aussi un plaidoyer féministe très bien venu, les personnages féminins étant tous très positifs.
Vaiana, la légende du bout du monde se révèle donc étonnement mature. J'ai beaucoup aimé ce film pour cette originalité et cette modernité très bien venue de la part de Disney même si on peut regretter quelques soucis de rythme et une trop grande linéarité dans les péripéties bien que je puisse comprendre son utilité.
Les enfants (je conseillerais à partir de 6 ans parce que j'ai vu trop de petits en bas âge s'ennuyer pendant certaines parties du film, particulièrement pendant des scènes de dialogues assez longues mais pourtant cruciales...) pourront se réjouir des belles couleurs, de l'aventure, des scènes d'action et des jolis personnages. Les adultes pourront en plus se délecter de la réflexion ingénieuse derrière tout ça.
Southside, MadEye, Epic-say, Thumper, Brozen, Malefique94, Tinkerbel1979 et aiment ce message
4 ans après, je trouve ce film d'animation toujours aussi magnifique dans ses propos et le cheminement de l'héroïne. J'ai l'impression qu'il est un peu "oublié", quand on voit comment La Reine des Neiges continue à être mis en avant depuis 2013.
J'ai l'impression inverse. Lors de sa sortie, j'étais surpris qu'il n'ait pas rapporté plus alors qu'il semblait faire l'unanimité. C'est depuis 5 ans, progressivement, qu'on a pu voir qu'il a laissé une certaine marque. Moana est automatiquement cité à la fois par la profession et par le public quand on doit se référer au Disney actuel. Il est presque devenu un symbole de leur période 3D, notamment par rapport à son schéma narratif et sa formule classique. En vidéo comme en streaming, sur les forums comme sur les sites de critiques, dans les magasins comme dans les rassemblements de foules, il est toujours très bien côté et classé. Moana est, je dirai, l'exemple du film qui a justement bien mûri dans l'esprit collectif. Il a été très bien reçu à sa sortie, ceux qui l'ont apprécié l'ont revu et partagé et c'est ainsi qu'il a pu avoir une belle popularité. L'image du film est très souvent utilisée et ses musiques, ses personnages et ses visuels ont été largement retenus. Un film n'a pas nécessairement à faire du bruit pendant des mois et des mois pour prouver qu'il est un grand succès populaire. Zootopie est un bon exemple, il a eu droit à une carrière exemplaire au cinéma et ça s'est arrêté là, il est depuis considéré un des meilleurs Disney de ces 20 dernières années sans que ses fans n'aient besoin de rappeler combien le film est réussi.
Les adultes sont juste des enfants qui ont grandi.
Comme chaque année lors de la fête de la mi-automne, également connue sous le nom de fête de la lune, célébrée en Asie, Disney révèle des affiches exclusives. Voici celle de Vaiana :
Btm10, L'Oncle Walt, Brozen et Florian d'Arendelle aiment ce message
Timon Timauvais Propriétaire
Âge : 51 Messages : 9638 Localisation : sur Chronique Disney Inscription : 04/07/2007
Je ne savais pas trop où poster ça (je sais pas si il y a un sujet sur ce film mais je suis trop fatigué pour chercher), mais je suis tombé sur la BA d'un film nommé The Sea Beast qui sortira cette année sur Netflix, et voici ce qui apparaît au début de la BA :
Quelqu'un a des infos là-dessus ? À ma connaissance Disney n'a aucun lien de près ou de loin avec ce film, ou bien je suis vraiment à la ramasse ?
Brozen
Âge : 22 Messages : 1277 Localisation : A Zootopie, dans le quartier de Tundratown Inscription : 01/10/2016
Ah ok, merci de l'info. Vu qu'en général ils mettent ce genre de choses dans des BA juste parce que le film vient du même studio (ils mettent par les créateurs de La Reine des Neiges dans la BA de Vaiana, Raya, Encanto...) du coup je me posais question mais merci de m'avoir éclairé
Vaiana, la Légende du bout du Monde [Walt Disney - 2016]