Suite des comparaisons entre différentes éditions de La Petite Sirène (d'autres en pages précédentes) :
(attention pour les personnes photosensibles, les vidéos suivantes de la tempête et du repère d'Ursula comportent des moments avec des flashs)
On remarquera qui si certains moments sont très similaires, d'autres ont des ambiances assez distinctes. Dans la vidéo Fathoms Below, les pattes de Max à 00:53 ont seulement été corrigées dans les éditions 98/99. Et lors de la scène du diner, l'édition de 2006 ne cesse d'alterner entre des chaises bleues et des chaises vertes. On pourra constater en revanche qu'aucune édition n'a modifié les feux d'artifices qui sortent de nul part à 00:57 lorsqu'Ariel nage vers le bateau. Cependant, une version sans cette erreur existe et est visible dans de nombreuses bandes annonces et spots d'époque. La raison de la présence de cette erreur dans le film est cependant inconnue.
Voici un medley des plus belles musiques du film que j'ai réalisé (j'y ai également inclus les chansons mais uniquement en instrumental pour profiter pleinement des mélodies). Je comptais en faire une vidéo de 10 minutes mais les musiques sont tellement belles que j'ai dépassé
En revoyant le film, j'ai été énormément touché par la façon dont les réalisateurs et les animateurs utilisent le mutisme d'Ariel pour nous faire redécouvrir le personnage, tout comme elle apprend elle-même à se redécouvrir. Une fois muette, ce ne sont pas que ses expressions qui changent mais également sa manière de partager ses sentiments. L'un des gestes qui m'a le plus marqué est le baiser qu'elle donne à Sébastien à deux reprises. Lorsqu'on imagine comment ces deux scènes se seraient passées avec du texte, son attitude aurait sans doute été plus modérée, au mieux une embrassade comme avec Polochon durant les séquences sous-marines, mais l'idée de la priver de sa voix rend son comportement à la fois plus juvénile et spontané. Ce sont de vrais baisers affectueux que l'on voit à l'écran et ils montrent qu'au-delà de l'objectif que s'est fixé Ariel, son attachement envers les autres est sincère.
Sûrement pas un hasard si durant l'épilogue, elle dit au revoir à Polochon de la même manière.
C'est d'ailleurs un autre choix très pertinent que de la laisser silencieuse pendant la fin sauf pour les adieux avec son père. Tous les autres protagonistes ont des relations bien établies avec Ariel et ont pu être à ses côtés durant les trois jours de transformation. Nul besoin de rajouter des dialogues avec Éric ou ses compagnons marins alors que tout peut être compris seulement par l'image. C'est même cette absence de mots qui rend les séparations d'autant plus poignantes. Et à l'inverse, Triton est le seul personnage qui avait besoin d'entendre sa fille parler pour cette dernière scène. Le "I love you, daddy" dit tout, tant pour le père que pour la fille. Il est même l'ultime preuve qu'il peut accepter un humain, lui qui les décrivait comme dénués de sentiments alors qu'en rejoignant son prince, Ariel peut enfin reconnaître son amour pour son père.
C'est durant son arrivée dans le royaume que l'on perçoit de nouvelles facettes chez Ariel, ou du moins que l'on comprend la différence entre sa passion pour le monde d'en haut et celle pour Éric. Car si elles sont intimement liées, il en existe une. Son handicap ne la freine jamais pour tester les objets et les coutumes humaines ("jouer de la pipe", danser en ville, conduire une calèche), elle croque cette vie à pleines dents. Mais quand il s'agit de reconquérir son bien-aimé, elle est davantage dans la retenue et ne se précipite pas. On trouve deux scènes se passant de nuit dans le jardin du palais et la première fois, Ariel "profite" plus de son prince quand celui-ci ne la remarque pas que quand il la regarde. On voit en la sirène une timidité qui est apparue subitement maintenant qu'elle doit et qu'elle veut se faire aimer pour ce qu'elle est non pour un souvenir fantasmé (quelque chose de déjà amorcé quand la statue d'Éric est détruite par Triton, le jeune homme détestant par ailleurs cette représentation exagérée le faisant passer pour ce qu'il n'est pas).
Enfin, comment ne pas évoquer la scène où tout semble perdu pour la petite sirène. Les larmes qu'elle verse peuvent renvoyer à tellement de choses. Pleure-t-elle pour avoir perdu l'homme qu'elle aime? Pour croire que sans sa voix, elle ne vaut rien? Pour avoir crû à un rêve impossible? Parce qu'elle prend conscience que sa vie est finie et qu'elle appartiendra pour toujours à Ursula? Parce qu'elle s'est détachée de sa famille et de son monde pour finalement rien? Parce qu'elle n'est maintenant plus qu'une chose insignifiante autant sur la terre que sous la mer?
Ariel est le fruit d'un talent collectif. Après toutes ces années, on arrive encore à être surpris par la richesse de ce qui lui a donné vie. Que ça soit grâce à ses animateurs, ses actrices, ses créateurs, son parolier ou son compositeur.
D'autres dessins préparatoires.
Poor Unfortunate Souls et la scène du coucher en version longue.
Souvenirs de la magnifique performance de Jodi Benson en 2011 à la D23 Expo, l'année où elle reçut le titre bien mérité de Disney Legends.
Les adultes sont juste des enfants qui ont grandi.
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