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 Alice au pays des merveilles NAGEL/CARROLL : Les impressions d'un auditeur inspiré

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Alice Liddell

Alice Liddell

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MessageSujet: Alice au pays des merveilles NAGEL/CARROLL : Les impressions d'un auditeur inspiré Alice au pays des merveilles NAGEL/CARROLL : Les impressions d'un auditeur inspiré Horlog11Jeu 5 Déc 2013 - 13:25

Alice le 27 Novembre 2013 à Comédie Nation
Avec Patrick Courteix, narrateur, Joanna Marteel et Florent Nagel, pianistes.

Alice au pays des merveilles (conte musical)
Une composition musicale de Florent Nagel

Alice au pays des merveilles NAGEL/CARROLL : Les impressions d'un auditeur inspiré Alice_15

L’appel à la rêverie, au songe est efficace. La silhouette imposante du narrateur impose le respect mais jamais la crainte. Ses transformations vocales montrent qu’il sait être joueur. En fait cet ogre est un bon géant sur les épaules duquel nous pouvons penser le monde de Lewis Caroll sans craintes ni trépignements.
Les quatre mains sont virtuoses c’est certain. Tellement virtuoses qu’on en oublie qu’elles sont musique, qu’elles font LA musique. Rien d’ostentatoire, aucun indice d’effort, de travail si ce n’est un bras du compositeur suspendu, bien haut, le temps d’un silence qui finit par envahir le piano, l’espace et nos cœurs.

« Et alors ? »

Ces quarante voleurs pillent les touches, affolent les blanches, obligent les noires sans jamais se heurter. Elles font se croiser les ritournelles, les appels, les graves et les aigus, les croches les triolets et les silences.
Au-delà des doigts, les deux corps dansent sans jamais s’enlacer. Sans jamais s’en lasser. Le strict du costume noir et la grâce de la tunique blanche organisent le dos des solistes. La petite fleur bleue qui orne le haut de la natte de la dame en blanc aiguise la curiosité, appelle le regard, relance et organise la perception de l’ensemble du tableau.

« Et puis un jour… »

Ils se lèvent, bousculent le paternel piano, le martyrisent un peu. Ils frappent, frottent, pincent et plaquent des parties d’ordinaire secrètes et muettes. Jusqu’où vont-ils aller débaucher ce vieux corps débonnaire ?
Les derniers outrages seraient dépassés si tout n’était pas si fragile et si gracieux. Quelque chose de la minutie horlogère dans un déluge de sons inouïs. Le vent poétique souffle, les percussions nous emportent loin du Surrey. Les chênes deviennent baobabs, la reine de cœur « reine de Mahimba », le lapin « Femi Kuti », le narrateur Birago Diop….

« Non, non il s’agit d’Alice et de son rêve. »

Le spectacle est en soi une invitation au rêve. L’imaginaire s’embarque et très vite l’onirique devient singulier. J’ai revu par bribes des images des films d’Alice comme des souvenirs puis les illustrations de mes livres d’images comme autant d’évocations et d’embarcadères pour partir ailleurs, loin à l’intérieur de moi. Entre la voix qui dit des mots qui évoquent et des sons qui enveloppent le rêve, le rêve éveillé pré conscient prend toute sa dimension. Les mouvements des solistes contribuent au mystère érotique du rêve. La présence divague et parfois le spectateur voit plus loin, il imagine, ressent et enfin s’imagine pour finalement se perdre corps et biens dans les dédales du songe.

« Eh bien rêvez maintenant… »

Un ensemble de notes, une reprise vocale nous réveillent presque et nous entrainent ailleurs. Presque conscient d’être au spectacle et sensiblement engourdi par une forme léthargique de présence /absence à soi qui ne demande qu’à nous engloutir à nouveau au plus profond de l’imaginaire et de l’inconscient singuliers.
Rien sur le plateau ne nous retient. Les trois corps et les deux objets suffisent à nous relancer chacun à sa façon. La forme métallique enfant-source-miroir tantôt tenue tantôt oubliée est un adjuvant poétique intermittent et un objet qui peu à peu devient bel.

Le réveil est le plus merveilleux des réveils. Il nous permet de saisir et de partager le plaisir d’Alice d’avoir pu rêver abandonnée sur le corps de sa sœur.
Ce réveil est un appel à la vie qui reprend pour Alice mais aussi pour nous, spectateurs. Je ressens la caresse des cartes à jouer comme autant de feuilles tombées des arbres pour former un tumulus de mon corps. Quand Alice s’en va elle nous dit sans se retourner qu’ils vont saluer et qu’il nous faudra quitter cette grotte à rêve. Ils saluent. Elle paraît endormie au milieu des deux hommes ou rêveuse. Le narrateur miroite dans sa toge stellaire. Le compositeur a encore les doigts qui jouent dans le vide comme pour dire « encore… »

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JM Paragot


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