Waking Sleeping Beauty [Buena Vista - 2010]

tall2metr a écrit:

Mais ou peut on voir ce film très interessant?

Au MK2 Hautefeuille (Paris 6ème arrondissement) dès le 6 octobre 2010, séance spéciale le mardi 12 octobre à 20h en présence de Jean-François Camilleri.

J'ai eu la chance de découvrir ce superbe documentaire hier grâce à Zuzu, et par où commencer... J'ai adoré, littéralement, parce que ça parlait de façon juste et réaliste des bons et des mauvais côtés d'un studio d'animation qui a marqué ma vie, avec lequel j'ai grandi... Et ne serait-ce que pour revoir les grands noms qui m'ont toujours marqué, cela valait la peine. Les découvrir sous un autre jour, permettant de déterminer le rôle de chacun dans ce grand chapitre de l'histoire des Studios qu'à été l'âge d'or des années 80/90.
Voir quels ont été les acteurs et la scène de théâtre qui a vu renaître de ses cendres un art qu'on jugeait désuet et condamné s'est révélé très enrichissant et nous fait réfléchir sur pas mal de choses.
Il est clair que le film s'adresse avant tout aux passionnés, et qu'on l'apprécie bien mieux lorsqu'on sait par avance qui sont exactement Roy E. Disney, Wells ou Katzenberg, pour n'en citer que quelques uns... Mais quelque part, cela fait du bien aussi d'avoir un film qui nous parle autant et qui prend le temps de nous expliquer sans langue de bois les vrais coulisses des studios.
Et puis, comment ne pas avoir les larmes aux yeux, que ça soit de douleur (la mort d'Ashman est contée de façon pudique mais chargée d'émotions, avec la rose se flétrissant... Et j'avoue même avoir eu les larmes aux yeux rien qu'en voyant Roy, me rappelant qu'il nous avait quitté, et ce documentaire me fait voir à quel point il nous manque, lui qui s'était proclamé protecteur de l'animation...) mais aussi de joie (je suis sûre de ne pas être la seule à avoir frissonner juste devant l'extrait de La Belle et la Bête, et dire que ça n'était que la copie de travail! Et quoi qu'on en dise, j'attend encore de retrouver ce genre de frissons dans un des Disney contemporains...)

J'ai peut-être eu juste un peu de mal (et je ne crois pas être la seule) au tout début du film dans la façon dont étaient présentés les protagonistes lors d'interviews. La plupart seulement audio, on avait le droit à une bulle en bas de l'écran précisant le nom de celui qui parlait, alors qu'à l'écran apparaissait une autre personne, on s'y perdait un petit peu avec en plus les sous-titres, il m'a fallu deux/trois témoignages pour faire attention au système... Mais bon, c'est un détail.
Je pense que le film peut également plaire aux gens intéressés par la gérance d'une grande société, c'est quand même un formidable reportage sur la remontée fulgurante d'un média et d'un studio qu'on avait presque enterré! Mais c'est vrai que ceux qui n'y chercheront qu'un simple making-of sur cet âge d'or seront sans doute déçus ou perdus. Il faut avoir un minimum d'histoire Disney dans les pattes pour apprécier pleinement le tout.

Comme déjà évoqué, j'ai trouvé très intéressant le parallèle des vidéos en début et fin de film: on les voit d'un tout autre oeil, on fait attention à des subtilités qui nous échappent au début, bref, on connait l'histoire derrière, et ça change tout.
Un grand merci à Don Hanh pour ce documentaire... On a beau connaître l'histoire dans les grandes lignes ici, on plonge au coeur des studios avec vidéos inédites à l'appui, et soudain tout devient plus clair...

Matheus a écrit:

Je partage ton avis Scamp.
Et si, on voit également plusieurs fois Andreas Deja, et même en gros plan. Peut-être ne pensais-tu pas que c'était lui. Il portait une petite moustache à l'époque.

je me suis mal exprimé. je voulais dire qu'on ne le voit pas témoigner, donc qu'on ne l'entend pas... :-}

Cela a l'air intéressant comme documentaire

De retour de Paris, voici mes impressions concernant le film Walking Sleeping Beauty.

Effectivement, j’ai pu voir en avant première ce film sur l’art de l’animation chez Disney grâce au concours de la Chronique Disney ! Ce fut d’ailleurs pour moi la première fois que j’allais à la rencontre de fan Disney. Ma première impression : quasi tout le monde se connaissait ! Malgré que j’étais un inconnu, j’ai trouvé les gens vraiment sympa et mis un visage sur des speudo.

Mais revenons à notre sujet : Walking Sleeping Beauty ! Avant de partir, bien entendu, je m’étais renseigné sur ce sujet. Tout d’abord bien sure par l’article de la Chronique Disney et le site internet officiel.

Il est vrai que pour le spectateur lambda, on ne peut s’imaginer tout cela. Peu importe que le film soit bien ou pas, il n’y a aucune question après : Comment ? Pourquoi ? Qui ? ... C’est à toutes ces questions que répond le film.

En général, le film a été captivant. Je m’attendais pas à voir autant d’image d’archive. Pour une société comme la Walt Disney Compagny, c’est rare de voir ce genre de document. Il permet de réaliser le travail des animateurs en coulisse,… mais aussi les intérêts que ce soit pour les dirigeants, les financiers…

Tout d’abord, le film fait sortir des hommes de l’ombre. Bien sure je pense tout de suite aux animateurs comme John Lasseter, Tim Burton, sans oublier Don Hahn. Mais aussi des dirigeants de chez Disney célèbre comme Roy Disney et Michael Eisney, ou moins célèbre, je pense à Jeffrey Katzenberg et Frank Wells.

Le film débute à un moment sombre des Walt Disney Productions : les films ne remporte pas de succès, la fréquentation des parcs Disney chute et pire, une OPA est lancée contre les studios par Saul Steinberg. Seul point positif : Tokyo Disneyland ouvre en grande pompe. Nous sommes en 1984 ! L’OPA est un échec et les studios sauvés ! (Merci Roy Disney) Afin de relancer la machine, Roy fait appel à Mickael Eisner (de la Paramount) et Franck Wells (de Warner).

C’est le début d’une nouvelle aire pour Disney, en commençant tout d’abord par Roger Rabbit. Puis vont suivre la Petite Sirène, le plus beau film pour moi : la Belle et la Bête, Aladdin et le bouquet final Le Roi Lion.

Je recommande donc ce film à tous les fans Disney. Mes 300 km de déplacement m’ont valu le coup pour ne pas mentir.

Pour finir, le lendemain j’étais à DLP et je n’ai pu résister à aller à l’Art de l’Animation. Je n’ai pas regardé le film avec les extraits des classiques de Disney avec les mêmes yeux que d’habitudes, mais avec les yeux d’une personne qui avait une belle idée de tout le travail qu’il y a derrière ces images. Et le bouquet final de cette attraction est que je suis sorti avec en musique de fond celle de la Belle et la Bête (la transformation de la Bête), ce grand passage du film qui avait réveillé et remis à l’honneur l’animation chez Disney.

Professor Ratigan a écrit:

Et au passage, j'ai demandé s'il y aurait une sortie DVD en France. Et le type (de chez Disney ?) m'a réponde que le film allait sortir au MK2 à Paris, mais également dans quelques salles de provinces, avant une probable sortie en DVD. On verra.

Il est annoncé depuis quelques temps en DVD zone 1 (http://www.amazon.com/Waking-Sleeping-Beauty-Edward-Disney/dp/B003TVTRYM/ref=sr_1_1?s=gateway&ie=UTF8&qid=1285271451&sr=8-1, 30 novembre), ce qui est déjà rassurant. Reste à voir s'il sortira en zone 2.

Quelqu'un pourrait juste m'expliquer la différence entre Roy Disney, Thomas Schumacher et Jeffrey Katzenberg ? C'est tout trop vague pour moi.
J'ai l'impression qu'ils ont tenu le même poste à part que les 2 premiers c'était que pour l'animation et le dernier pour ls films live aussi...

Jeffrey Katzenberg était responsable des studios "Live" + Animation, Disney + Touchstone. Aujourd'hui son équivalent est Rich Ross.

Thomas Schumacher était, à l'époque du film, que simple producteur comme Don Hahn. Il devint le President de WDFA qu'en 1999.

Roy Disney était membre du conseil d'administration. Il avait pour responsabilité l'animation mais sans en avoir le titre. Le premier président de l'animation qu'il nomma fut Peter Schneider de 1985 à décembre 1999 puis Thomas Schumacher jusqu'en décembre 2002, ensuite David Stainton jusqu'en janvier 2006.
En mai 2006, Ed Catmull devint president de Walt Disney Animation Studios et de Pixar Animation Studios, tandis que John Lasseter, lui, fut nommé Chief Creative Officer.

Thomas Schumacher a fait des études théâtre et a rejoint Disney pour produire les films d'animation.
Ensuite il est vice-président exécutif ce qui, à mes yeux, veut dire à la fois plein de choses et rien du tout.

Roy E. Disney était vice-président du directoire de toute la companie Disney (pas seulement les films donc) mais avait pour rôle de redynamiser l'animation. En gros, c'était un peu l'interlocuteur privilégié des animateurs parmi ceux qui avaient le plus de pouvoir.

Jeffrey Katzenberg était président de ce qui est devenu Walt Disney Studios Motion Pictures. En gros, il s'occupe de tous les films du studio, animation, live, Touchstone, Disney et Hollywood Pictures.

En gros, si on hiérarchise :
- Roy est en haut mais a pour mission de s'occuper de l'animation sauf que les décisions finales ne lui appartiennent pas, c'est juste un conseiller, un motivateur
- Jeffrey est à la tête de la branche cinéma, c'est donc lui qui a le dernier mot
- Thomas s'occupe plus particulièrement des films d'animation et rend donc des comptes à Jeffrey tout en se faisant conseiller par Roy.

C'est pour ça que tout le monde prend super mal que Jeffrey s'implique soudainement dans l'animation avec Le Roi Lion et commence à faire des plateaux télé et tout alors que Roy et Thomas sont quand même plus concernés que lui par l'animation et que Jeffrey aurait limite été près à virer l'animation de son catalogue quelques années auparavant.

Comme Olivier, j'avais du mal à comprendre qui faisait quoi, exactement. Et c'est en lisant l'excellent "Disney War" que j'ai eu des clés. Je vous le recommande ! Je m'attendais à un pamphlet anti-Disney, mais en réalité, la description paraît assez juste (et assez pro-Roy).

Ce n'est une surprise pour personne Waking Sleeping Beauty sortira le 6 octobre prochain au MK2 Hautefeuille à Paris. Il était annoncé dans une sélection de villes de province et nous avons maintenant les détails :
- Paris, MK2 Hautefeuille (à partir du 6 octobre)
- Rouen, Omnia (20/10 au 2/11)
- Valence, Scene Nationale (20/10 au 2/11)
- Grenoble, Nef (3/11 au 9/11)
- Lille, Majestic (10/11 au 16/11)

Découvrez également les coulisses du film dans cette vidéo qui vient d'être mise en ligne :