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 [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne.

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Dory

Dory

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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Jeu 16 Juin 2016 - 0:19

Oh mon Dieu la série d'Emma c'est juste la plus poilante [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 53119
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Frantzoze

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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Dim 19 Juin 2016 - 19:31

Message reposté vu que j'ai constaté des bugs un peu bizarre dans le récit qui auraient été trop long (enfin gonflants) à corriger)
Donc voici à nouveau le chapitre 8 pour d'une part la suite linéaire et pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu (et les autres...bah ça peut faire une relecture.)


Chapitre 8 : Diviser pour mieux régner !

Le petit groupe que nous formions était mené par ma sœur et nous progressions dans une ambiance comparable à la météo ambiante : glaciale ! Nous nous suivions tous, et personne n’ouvrait la bouche. Mais je pouvais sentir l’énervement de chacun ! Je me trouvais juste derrière Maximus, aussi, ce que je voyais devant moi était le dos de ma cousine, agrippée à Eugène, cherchant à se protéger du froid sans doute. Nous partions chercher son fils, à chaque fois j’essayais de garder cette idée dans la tête. Un enfant innocent arraché à sa mère ! Oh ma pauvre cousine !! Mais invariablement, cette pensée était chassée par une phrase qui tournait en boucle dans ma tête « Le grand dadet et la greluche ! Vous vous êtes bien trouvés ! ». Jamais je n’avais été insultée et humiliée de la sorte et en public qui plus est quelques heures à peine après mon mariage ! Je serrais les dents et des pensées dont j’avais honte qu’elle me traverse l’esprit me parvenait « La greluche, elle a arrêté sa nuit de…enfin son après-midi de noces à cause de toi et fout en l’air sa lune de miel pour t’accompagner chercher ton petit merdeux ! ». Mon Dieu non, ça n’est pas moi, je n’ai pas pu penser traiter mon filleul ainsi ? Lui qui est si mignon et innocent ! Pourvu qu’il aille bien ! Oh chère cousine, comme tu dois être désespérée ! Moi qui t’en voulais t’imaginant en quelque sorte comme responsable de la disparition de papa et maman comme tu dois nous en vouloir aujourd’hui ! Et je n’ose imaginer ta rancœur s’il était arrivé malheur au petit prince ! Et comment as-tu pu nous insulter ainsi ?! Oh c’en était trop, mes pensées contradictoires se chevauchaient, il fallait que je regarde ailleurs ! En relevant légèrement la tête, je voyais la nuque d’Eugène. J’admirais son calme et sa dignité, le seul qui n’ait pris parti à cette dispute et a su nous faire arrêter, mais sa femme alors… Oh impossible ! Le regarder fait remonter mon amertume envers Raiponce, et si cela devait revenir encore une fois,  je sens que je vais hurler ! Il valait mieux éviter ça pensais-je en détournant mon regard qui s’arrêta vers celle qui nous menait : ma sœur ! Elsa ne semblait plus être dans son état normal. C’est elle qui a prononcé les seules paroles depuis notre départ, à chaque fois des injonctions en tant que commandante d’expédition. Certes il s’agit de la reine mais ce ton ! Je ne l’avais encore jamais entendu venant de sa bouche ! Il était déterminé mais aussi glacial ! Tout autant que le regard qu’elle m’a lancé au départ. Et quand j’y repense, cette descente spectaculaire vers les écuries ! Jamais elle n’avait utilisé sa magie dans le château depuis notre retour ; sauf bien sur pour quelques petits tours malicieux, mais ceux-ci s’accompagnaient alors de son sourire illuminé ! Là cela n’avait pas ressemblé à un tour de magie, et son visage paraissait aussi dur que la glace. Ne la voyant que de dos je devinais malgré tout que son visage conservait en ce moment cette même expression, rien ne semblait plus compter pour elle. Elle fixait la piste que nous empruntions sans tenir compte du reste du groupe. On aurait pu monter à sa hauteur, qu’elle ne nous remarquerait même pas. Je ne savais plus bien si elle était encore la même personne, on dirait davantage une magicienne dénuée d’humanité…enfin presque, il y a l’autre ! Ce beau parleur de prince Karl. Le fait de penser à lui me fit avoir un frisson de dégout, non pas qu’il ne fût pas bel homme, j’étais obligé de reconnaître qu’il avait beaucoup de charme ! Et il était là ! Juste derrière ma sœur ! Oh mince, j’avais détourné mon attention de Raiponce pour ne pas ressentir l’énervement de tout à l’heure et voila que je me mets à le regarder lui ! Ce qui eut pour effet de me faire légèrement serrer les rennes de mon cheval et faire accélérer mon rythme cardiaque, non d’émoi, mais d’énervement et…  « Non mais que fait-il ? Il veut me faire exploser ce n’est pas possible ! » Pensais-je en luttant pour ne pas hurler.  Je ne saurais dire pourquoi mais le prince Karl était sorti des traces de ma sœur, et il venait à sa hauteur ! Nous étions conduits par ce type ?! Et en plus il est à côté d’Elsa ! Mais pire encore pour ma tension, Elsa que je pensais imperturbable avait légèrement tourné la tête dans sa direction ! Mais alors que ne pouvant plus me contrôler j’allais hurler, je sentis une main se poser sur mon épaule qui me fit sursauter, puis, voyant à qui elle appartenait je me radoucie instantanément, oubliant la rage qui bouillait en moi ! L’amour guérit tout, et mon tendre époux n’a-t-il pas été élevé chez les experts de l’amour ?

-Est-ce que tout va bien, tu as l’air contrariée ma chérie ?
Oh ! Il m’a appelée sa chérie ! J’aime tant quand il dit ça ! Je le fixais un instant, me laissant envouter par son regard profond, la scène avait de quoi être romantique avec la forêt enneigée, mon mari et moi qui nous regardions mais elle fut stoppé par Olaf qui, accroché aux bois de Sven se mit devant mes yeux.
-Eh Anna ? T’es dans la lune ?
-Non Olaf ! Je vais bien Kristoff c’est juste que…

Je ne terminais pas ma phrase regardant à nouveau devant moi, revoyant le reste du groupe qui nous précédait et mes sentiments nombreux et contradictoires qui remontaient dans mon esprit, tous en même temps. Il me semblait entendre murmurer Raiponce, sans doute parlait-elle à Eugène ! Pas la peine d’être devin pour deviner sa conversation ! Aussi je me retournais vers mon beau montagnard pour moi aussi lui exposer ce que j’avais sur le cœur ! Comme il est bon d’avoir une âme sœur qui vous comprenne, vous apaise et vous console ! Mais dommage que l’âme de ma sœur se soit depuis cette dispute dans la chambre de Raiponce éloignée de nous…

-Oui Anna ? Juste quoi ? Me demanda mon tendre époux.
Après une respiration, je lui expliquais tout ce que j’avais dans la tête. Comme je l’avais pressenti ; Kristoff savait me calmer, et Olaf réussit même une fois à me faire sourire, même si j’eusse préféré que ce charmant bonhomme de neige de vienne pas s’immiscer entre Kristoff et moi.

-Regarde Anna ! Sur ta droite ! C’est ici que nous nous sommes rencontrés la première fois.
Kristoff disait vrai, nous passions à proximité du bazar d’Oaken, ce commerçant géant qui avait su raccompagner de manière si…comment dire ? Courtoise ! Kristoff à l’extérieur de sa boutique !
- Que penserais-tu si nous revenions ici, profiter du sauna quand tout sera terminé ? Et puis on pourrait aussi…Kristoff ne poursuivit pas immédiatement sa phrase, il regardait Olaf qui lui faisait un grand sourire. Mon cher mari s’approcha alors de mon oreille de sorte que je sois la seule à entendre la fin de sa phrase qui concerne une partie beaucoup plus intime de notre vie de couple.
-Oh toi ! C’est pour des idées comme ça que je suis heureuse de t’avoir dit oui tout à l’heure lui répondis-je dans un petit rire, toute excitée de l’idée on ne peut plus champêtre de Kristoff !
-Et promis cette fois c’est moi qui paierais les carottes ! ajouta Kristoff en faisant un clin d’œil.
Il me fallu une demi seconde avant de comprendre le double sens de sa phrase, et alors qu’il reprenait sagement sa place dans la file, je ne pus m’empêcher de me retourner vers mon cher amant amusée et excitée. Et fixant sa bourse à sa ceinture, je ne pus m’empêcher de rire et lui répondre faisant à mon tour un clin d’œil :
-Tentant, mais attention, on ne peut payer qu’en liquide !

Sitôt je me retournais prise entre l’excitation mais aussi honteuse d’avoir pu dire une telle phrase dont j’étais certaine que Kristoff avait compris le sens. « Oh si maman m’entendait !...ou même Elsa ! Elles seraient folles ! » Pensais-je pour moi. Je ne me sentais cependant pas le moins coupable du monde d’avoir de telles idées en tête même si la situation dramatique dans laquelle était plongé le couple de ma cousine…et même Kristoff dans le fond, n’était dans pas la meilleure des situations pour penser aux frivolités !

-Halte ! Fit ma sœur de sa voix toujours si peu chaleureuse alors que peu à peu la lumière de l’après midi diminuait.
Nous nous trouvions à une sorte de croisement comme nous en avions déjà croisé plusieurs mais cette fois-ci Elsa nous fit nous arrêter. Serait-elle perdue ? Pour une fois veux-t-elle nos avis ? Je me faisais néanmoins petite, sa froideur m’intimidait quelque peu, et pour ne rien arranger je n’ai absolument pas le sens de l’orientation. Je ne serais d’aucun conseil particulièrement utile contrairement à Kristoff qui lui semblait parfaitement connaître le terrain ! « Mais voyons c’est normal ! Il a toujours vécu dans ces montagnes ! » Je m’en voulais intérieurement d’être parfois aussi sotte…j’en donnais presque raison à Raiponce de me traiter de greluche. Je regardais Kristoff, il voulait intervenir ça se voyait mais bizarrement il semblait hésiter. Lui aussi avait l’air intimidé par Elsa. Bien qu’il faille l’avouer, il a toujours balbutié devant ma sœur, hésitant toujours par l’appeler par son prénom ou Majesté.

-Prince Bjorgman ! Vous connaissez ces montagnes et nous ne sommes pas loin du lieu où vous avez longtemps vécu. Selon vous quel itinéraire auraient prit des malfaiteurs pour nous échapper ?
« Eh bah ça ! Ca calme » pensais-je ! Au moins Kristoff allait savoir comment nommer ma sœur vu le ton employé ! C’était bien la première fois qu’elle était ainsi protocolaire avec Kristoff, si l’on excepte bien sur le moment de notre mariage ! Kristoff n’eût pas le temps de répondre, qu’on entendit un grand cri !
-LA !!!!!
Tous nous, nous étions retournés, et je regardais ma cousine, dans un état second qui avait sauté de Maximus et courrait dans la neige. Wow ! Elle a un œil de lynx ! Elle se dirigeait sur un petit morceau de métal et de tissu qui brillait dans la neige qu’elle ramassait puis, l’observant, elle sut de suite de quoi il s’agissait et s’agenouilla tremblante dans la neige :
-Mon bébé !...Souffla Raiponce.
Je m’approchais, ainsi que le reste du groupe de la princesse de Coronna agenouillée dans la neige, tenant dans sa main droite le symbole du royaume de Coronna, qui avait été fabriqué tout récemment, orné d’un petit « P » rajouté de la propre main de Raiponce pour « Pascal ».
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A cet instant précis, dans un des cachots humides du château d’Arendelle, un vieil homme richement mais peu chaudement vêtu criait depuis des heures :
-Au secours ! Je suis le duc de Welselton ! J’exige de voir la Reine !! Je suis victime d’un complot !...Est ce qu’il y a quelqu’un dans ce maudit château pour l’amour de Dieu ?!

Hélas pour le malheureux duc, ça n’était nullement la garde d’Arendelle qui l’avait jeté dans ce cachot mais ses propres hommes, que le prince Hans avait pu manipuler, par la magie des potions de Grand Pabby. Et en ce jour de mariage à Arendelle ; les gardes avaient exceptionnellement eu droit à une permission pour célébrer les épousailles de la princesse, d’autant qu’aucun prisonnier n’était actuellement incarcéré dans les cachots du château. . En tout cas aucun prisonnier incarcéré par la garde ! La reine Elsa ayant pour célébrer son retour prononcé une amnistie générale, ses pouvoirs dévastateurs étant suffisant pour dissuader tout individu de commettre un forfait en son royaume. Le duc avait arrêté de hurler. Cela faisait des heures maintenant que personne ne répondait à ses appels. Le duc se frottait les bras pour tenter de se réchauffer car pour son malheur, la reine ayant de nouveau plongé le royaume dans un hiver glacial, lui n’était pas couvert et aucune couverture ou manteau ne se trouvait dans sa cellule. Il avançait vers la minuscule fenêtre qui lui apportait une faible lumière, se mettant sur la pointe des pieds, il constatait l’hiver qui une nouvelle fois prenait ses quartiers à Arendelle, cette vue de ce royaume de nouveau prisonnier des glaces ne faisait qu’accroître son désespoir et, se sentant tout à coup fatigué, il s’assit sur son inconfortable paillasse. Bien lui en prit car ce qu’il ne savait pas, c’est que le cachot dans lequel il se trouvait n’était autre que celui où Elsa avait été incarcérée quelques semaines plus tôt ; celle-ci ayant pu s’évader, le mur avait été reconstruit à la hâte, et les fortifications pas installées, cela semblant inutile vu qu’aucun prisonnier n’était incarcéré, il n’était donc pas nécessaire d’avoir une muraille à toute épreuve ! Cela le servit grandement cependant. En effet, la force du blizzard s’accentuant, le petit mur d’enceinte ne résista pas, laissant une petite brèche vers l’extérieur, suffisante pour qu’une personne fine comme le duc puisse passer ce dont il ne se fît pas prier malgré la tempête, avant d’observer médusé le spectacle de désolation de la ville piégée par les glaces, sans âme qui vive à perte de vue sauf, une voix qui lui fit détourner le regard. Le duc vit alors, un militaire qui annonçait à qui voulait l’entendre que la famille royale n’était plus à Arendelle !

-Plus personne ne dirige ici ? Comme c’est intéressant ! Finalement ma journée n’est pas si affreuse qu’il n’y parait !
Le duc avait parlé à voix haute mais personne ne pouvait l’entendre. Il se frotta les mains mais il s’agissait là davantage d’un signe de cupidité qu’une volonté de se réchauffer et se dirigea vers l’entrée du château, le désordre ambiant, la tempête, et ses habits riches lui permettant d’entrer sans avoir à décliner son identité qui lui aurait sans doute valu quelques complications.
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Alors que ma cousine avait retrouvé le blason de son fils nous savions désormais que nous étions sur la bonne piste et tous étions descendus de nos montures pour explorer les environs. Je rejoignais Kristoff qui explorait le début de la petite piste qui se trouvait sur notre droite quand nous regardions vers Arendelle.
-C’est par là la hutte de Grand Pabby me dit il ; et plus loin quand on tourne vers cette montagne, on arrive là où j’ai grandi avec les trolls.
-Attends, ça veut dire que ton grand père ne vivait pas avec vous ?
-Non il est, il est un peu comme un prédicateur. Tous les trolls ont quelques pouvoirs, mais lui les maîtrise tous, c’est le garant du savoir ! Il est même capable de temps à autres de lire l’avenir !  C’est pour ça qu’il vit à l’écart, toujours à méditer, à fabriquer des potions, et ne rejoignait les autres que pour faire des prédictions, ou si l’on avait besoin de lui.

Et moi qui pensais qu’ils vivaient littéralement tous les uns sur les autres je me trompais. Je n’aurais de toute façon pas pu faire une réflexion à Kristoff qui s’était éloigné de moi. Cela sur le coup me vexa quelque peu, mariée depuis même pas une journée et déjà dénigrée ! Oh mais non ! Il semblait avoir trouvé quelque chose ! Aussi le rejoignais-je. A sa hauteur je vis qu’il tenait dans ses mains un morceau de tissu, ou plutôt de mousse verte.

-C’est un morceau de son manteau….enfin c’est comme ça que je l’appelle ! Eh tous !!! Venez par ici ! Moi aussi j’ai trouvé quelque chose !
Alertés par son appel je vis tout notre petit groupe converger vers nous, Raiponce en tête !
-Kristoff !!! Tu as trouvé quelque chose à propos de Pascal ?! Demanda-t-elle pleine d’espoir.

Tiens donc, cette fois c’est Kristoff avec une voix toute minaude, oublié le grand dadet pensais je ! Mais ce que tenais Kristoff dans les mains enleva la lueur d’espoir qui était perceptible dans les yeux de ma cousine. Rechercher Grand Pabby semblait le cadet de ses soucis. Bon en même temps, c’est vrai c’est normal que cela ne soit pas sa priorité ! Faut que j’arrête de voir le mal partout moi ! Mais en même temps qu’est ce qu’elle m’énerve ! Et en parlant d’énervement ! L’autre beau parleur de prince Karl arrivait également, et, comme si nous n’existions pas s’immisçait dans la conversation :

-Elsa ! Ces indices indiquent que le temps presse ! Je sens que nous trouverons les réponses à votre palais de glace !
Non mais je rêve ou quoi ?! Il l’a appelé Elsa ?! Et les convenances alors !!!
- Excusez-moi monseigneur ! Le côté dramatique de la situation ne doit pas vous faire oublier à qui vous vous adressez, il est intolérable que vous interpelliez ainsi la Reine ! Lui lançais-je fière de moi de pouvoir d’une lui clouer le bec, et de deux sur un terrain où personne ne m’attends, l’étiquette et le savoir vivre !
-Anna je n’ai que faire pour l’heure des politesses ! Me rétorqua ma sœur me fusillant à nouveau du regard.
-Votre Majesté, la Princesse d’Arendelle a en tout point raison, je me suis permis une liberté de ton absolument intolérable vis-à-vis de vos altesses et vous prie d’excuser mon indélicatesse.

Oups ; là on peut dire qu’il m’a bien cloué le bec ! Je n’ai pas attaqué sur le bon terrain et il m’a tout de suite renvoyé à mes chères études. Sans compter la réponse cinglante d’Elsa ! A cet instant j’aurais voulu être toute petite et disparaître dans la neige pour ne pas affronter les regards qui me fixaient, et comble de l’humiliation, le visage fermé de ma sœur s’était légèrement radoucie, visiblement charmée par cette surdose d’étiquette proposée par le prince Karl. Kristoff fini par rompre le silence, rien que pour ça je l’aurai bien épousé une seconde fois !!!

-Politesse ou pas, moi je vous dis qu’il faut aller chez les trolls ! Regardez ! Un morceau de la cape de Grand Pabby !!! Et plus loin, des traces de pas !!! Ils sont passés par là c’est certain !
-C’est formidable Kristoff ! Tu as trouvé leur piste ! Tu entends chérie ? On est sur le bon chemin !
Je vis Eugène pour la première fois détendu depuis sa sortie spectaculaire, et un léger sourire put se lire sur le visage de ma cousine ! Merci mon amour, tu es un fin détective ! Et en plus le prince Karl a tord du coup !
-Votre Majesté, je pense qu’il s’agit là d’une fausse piste et que nous devrions nous rendre plus haut dans la montagne. Répondit le prince Karl sur son fait.
-Prince mais vous êtes fou ?! C’est de mon fils dont il est question ! Et croyez-moi je connais suffisamment les bandits pour vous dire que ces traces sont celles d’une bande ! Les indices concordent ! Répondit Eugène en expert.
-Je me fis à votre jugement prince Karl, vous avez eu la bonne idée de nous proposer de venir chercher ici, j’ai confiance en votre jugement. Trancha Elsa.
Alors là j’étais médusée ! Je ne pouvais pas avoir entendu ça !
-Voyons Elsa ! ca ne suffit donc pas comme preuve ? Nous sommes proche de la hutte de Grand Pabby, en revanche il reste encore du chemin d’ici à la montagne du Nord, nous devons suivre la piste la plus probante. Vous demandiez mon avis d’expert de ces montagnes, le voici ! La bonne piste je l’affirme c’est bien celle-ci !
Je sentais bien que Kristoff hésitait quand il s’adressait à Elsa, quel ton devait-il prendre, mais pour une fois, il était assez déterminé dans ses propos
-Ma chère cousine, je te sais sage, mais je t’en conjure ! Change d’avis ! Par pitié pour mon fils !
-J’y pense Raiponce ! C’est bien pour ça que je suis l’avis du Prince Karl, je crois en son jugement !

Ah non là décidément c’en était trop grande sœur ou pas, reine magicienne ou non, je ne pouvais plus tenir !
-Elsa ! Qu’est ce qu’il t’arrive ?! Qu’est ce que l’on t’a fait ?! Tu as des preuves, tu es suffisamment raisonnée pour t’en rendre compte ! Ta famille te conseille et te supplie de choisir ce chemin ! Moi ta propre sœur te le demande, et tu ne considères même pas ce que l’on te dit ! Je ne sais pas ce que tu as, mais tu préfères un inconnu à ta famille !! Souviens-toi de ce que tu m’as dit lors du bal de couronnement ! Et applique ton conseil !
-Princesse Anna voyons je ne veux pas créer de disputes entre vous ! J’apporte mon avis et…

C’était trop, il fallait que je le fasse taire, il faut dire que j’ai le coup de main, ou plutôt de poing avec les îles du sud, aussi j’avançais d’un pas déterminé vers lui, le fusillant du regard. Il est clair que j’aurai été violente, mais Eugène me retenait :

-Anna, on se calme ! Tout va bien. Laisse ce prince tranquille. Très bien. Fit Eugène d’une voix douce.
-Et que comptais-tu faire Anna ? Me demanda froidement mais d’une voix sèche qui trahissait son agacement ma sœur qui s’était approchée du prince Karl.
-Le faire taire pour que tu ouvres enfin les yeux !
Oups J’avais pensé à voix haute ! Le regard de ma sœur me glaça les os, ne se contenant plus, des pics de glace apparaissaient de la main d’Elsa formant une barrière entre elle aux côtés du Prince Karl et nous. Olaf était entre nous, comme un arbitre, il semblait désemparé de nous voir nous déchirer.

-Si tel est ton souhait Anna, et vous aussi eh bien partez ! Suivez votre piste, rentrez à Arendelle, quittez le pays je n’en ai cure ! Je prends le chemin de la montagne du Nord sur les conseils du prince Karl ! Je trouverais seule ces bandits et leur ferais passer l’envie de venir me défier !

A peine eût elle terminé sa phrase qu’elle nous tourna le dos, faisant virevolter sa cape bleue,  reprenant la route de la montagne du nord. Le Prince Karl dont nos regards médusés devaient le mettre mal à l’aise s’en retourna également, rejoignant ma sœur. Ainsi donc, nous nous séparions ! J’étais abasourdie, je n’arrivais pas à réaliser, ma sœur ! Elle qui avait su maîtriser ses pouvoirs ! Après cette si grande aventure, nous étions de nouveau réunies et voilà qu’à nouveau elle me tourne le dos ! Eugène m’avait lâché, sans que je ne m’en rende compte, il avait rejoint Raiponce, depuis combien de temps je ne sais. C’est Olaf qui me fit sortir de mon état léthargique en s’approchant de moi prendre de mes nouvelles. Raiponce et Eugène, eux étaient remontés sur Maximus et commençaient à avancer. Kristoff me prit alors le bras, je me retournais et fondait en larmes. Avec toute sa tendresse il essaya de me consoler et d’une voix douce me dit :

-Anna, nous devons y aller. Plus vite on aura retrouvé Grand Pabby et Pascal, plus vite il sera temps pour nous de récupérer Elsa et tout rentrera dans l’ordre je te le promets !...
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Sur un promontoire éloigné, de l’endroit où cette nouvelle dispute venait de se produire, une silhouette observait à l’aide d’une longue vue. De ce poste avancé, le Prince Hans avait pu voir le petit groupe arriver. Tout avait fonctionné comme prévu ! Le blason du petit Pascal avait été trouvé de suite, et ses hommes avaient bien suivi ses directives. Rapidement les traces qu’ils avaient laissé avaient été repérées, et Karl…
« Ah mon cher frère ! C’est pour ça que papa t’adore ! Tu as un talent extraordinaire pour la diplomatie, et apparemment ça a encore une fois fait merveille !
-Monseigneur, que devons nous faire ?
-Rien ! On va simplement précéder la Reine Elsa !
-Pardonnez moi mais qu’est-on venu faire ici alors ? Je ne comprends pas !
-Vous n’avez pas à comprendre, juste à exécuter mes ordres ! Puis il ajouta pour lui-même : Maintenant le jeu est en place.
Et alors que le Prince rebroussait chemin, un sourire machiavélique aux lèvres, il recherchait pour lui le nom de celui qui avait dit un jour « il faut diviser pour mieux régner ». Ces paroles prenaient pleinement sens pour lui désormais. La Reine se retrouvant isolée, elle sera plus facile à atteindre !
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Nous étions descendus de nos montures respectives, alors que nous progressions sur la piste enneigée. Je regardais mes pieds, les images se bousculaient dans ma tête, comment a-t-on pu en arriver là ?

-Est-ce que ça va Anna ? Demanda Raiponce qui s’était approchée de moi.
-Hein ? Oui ça va ! Enfin non, mais ce n’est pas grave, toi c’est beaucoup plus grave, il faut retrouver mon petit filleul ! Répondis-je faisant un gros effort pour ne pas lui sauter à la gorge, me souvenant des propos qu’elle avait tenue !
-Merci, écoute, je suis désolée de ce que je t’ai dit tout à l’heure…et ce que j’ai dit à propos de Kristoff ! La seule chose sur laquelle j’avais raison, c’est que vous vous êtes bien trouvés, mais jamais je n’ai pensé que tu puisses être une greluche !
-Oh euh…merci mais tu n’as pas à t’excuser ! Tu étais bouleversée c’est normal !
-Tout de même, je me sentais coupable et…oh au fait, j’ai ça pour toi, avec tous mes vœux.
Raiponce me tendait un petit pendentif en forme de cœur, en l’ouvrant je reconnu mon portrait et celui de Kristoff, habillé du même costume qu’il portait quand il m’a demandé en mariage.
-Je me suis dépêchée de le réaliser quand je devais garder la chambre, pour qu’il soit prêt pour ton mariage, j’espère qu’il te plait.

J’étais émue, je regardais ma cousine, elle qui vivait un drame avait reprit toute dignité, la même que peut avoir Elsa ! Et c’est elle qui venait me consoler pendant que nos maris respectifs, en bon males dominants débattaient sur la pertinence du meilleur chemin à emprunter. Je ne savais quoi dire, aussi, j’agis d’instinct, embrassant sur la joue ma cousine.

-N’oublie jamais Anna, l’amour est notre bien le plus précieux !
Je passais le précieux pendentif autours de mon cou, je ne pouvais être qu’en accord avec ma cousine au vu de tout ce que nous avions vécu dernièrement Elsa et moi. Oh mais ma sœur, pourquoi donc nous as-tu tournée le dos ?! Et surtout pour qui ?!

-Nous arrivons près de la cabane de grand Pabby, mais…Il est là !!! Grand Pabby !!! Hurla Kristoff.
Je quittais la conversation que j’avais avec Raiponce interloquée par cette réflexion de mon époux. En levant la tête je voyais cette espèce de cabane que mon beau montagnard m’avait décrite quelques minutes auparavant et…mais oui il avait raison ! Grand Pabby, ce vieux troll mage était bien là à côté comme si de rien était ! Ouf, au moins pour lui il ne lui était rien arrivé de mal, voila une première bonne nouvelle depuis longtemps ! Mais je ne comprenais pas pourquoi il n’avançait pas vers nous, Kristoff braillait pourtant ! Les trolls pourraient ils être sourds ?! Kristoff et Eugène qui ouvraient la marche s’étaient arrêtés tandis que nous arrivions avec Raiponce à leur hauteur.

-Il se passe quelque chose d’étrange par ici, si j’étais encore Flynn Rider je suis sur que je sortirais d’une cachette pour tendre une embuscade !

La théorie de l’ex bandit de grand chemin se vérifia instantanément alors que je crus voir que Grand Pabby semblait être attaché ; quatre hommes armés sortirent des fourrés nous faisant face.
-Courrez ! Cria Kristoff conscient que toute lutte serait vaine, étant donné que nous n’avions aucune arme à disposition.

Hélas, derrière nous, quatre hommes également nous barraient la route, tout aussi armés. Nous étions faits comme des rats. Oh mon Dieu, Elsa tu avais raison !! Nous aurions dû, j’aurais du t’écouter et jamais suivre ce chemin ! Rapidement les hommes nous lièrent les mains, sauf à Olaf, qui nous suivait de loin et qui du coup avait échappé à la vigilance des gardes. Ne sachant pas où il était je criais au hasard espérant qu’il m’entende :

-Il faut chercher Elsa !! Il faut qu’Elsa vienne vite ! Hurlais-je avec l’espoir que le petit bonhomme de neige comprendrait le message et s’enfuirait chercher de l’aide !
-Mais tu vas te taire toi ! Vociféra un des hommes armés en mettant sa main devant ma bouche.

Nos geôliers nous ont ensuite regroupés, passant devant Grand Pabby qui semblait fatigué, lui aussi était ligoté, comme il m’avait semblé l’apercevoir avant l’embuscade.  Voila donc pourquoi il ne nous avait pas répondu. Il nous avait servi d’appât et comme des poissons nous avions gobé la ligne ! Je regardais partout autours de moi, je n’avais pas l’impression que ces hommes étaient installés ici depuis longtemps ! Ils devaient nous attendre, mais je ne voyais pas non plus le petit Pascal, et je pense que Raiponce cherchait elle aussi son fils !

-Qu’avez-vous fait de mon fils ?! Implora-t-elle
-Il n’est pas la ! On ne sait pas !
-Et que comptez vous faire de nous ? Demandais-je ayant compris à la dernière réponse qu’ils étaient eux aussi les kidnappeurs de Pascal.
-Vous verrez, pour l’instant, vous allez rester là !
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Pendant ce temps, l’ambiance était quelque peu pesante sur le chemin de la montagne du nord. Le silence était roi et Elsa semblait revivre le chemin de son exil, à la seule différence que cette fois ci quelqu’un l’accompagnait. Elle n’en avait que faire, elle ressassait dans son esprit cette dernière dispute. Comment a-t-elle pu en arriver là ? Avoir été aussi dure avec Anna ? Sa cadette et sa joie de vivre avait pourtant raison, et elle n’avait rien écouté. Inconsciemment elle repensait à ces paroles qui ont si longtemps tourné dans son esprit « pas d’état d’âme, pas de tourments, de sentiments ! ». Et c’est ce qu’il s’est passé. Depuis la découverte de la disparition de Pascal, la Reine s’était fermée au monde, oubliant tous ses sentiments….enfin presque ! Le Prince Karl était le seul désormais qui pouvait percer la carapace de glace que s’était à nouveau forgée la souveraine d’Arendelle.

-Majesté je…Je suis désolé du désagrément, je ne voulais pas être la cause d’une brouille avec votre famille.
-Ca n’est pas votre faute prince. Et cessez de me servir du Altesse ou Votre Majesté ! J’ai un prénom, et vous le savez vous avez bien su l’utiliser tout à l’heure.
-Comme vous voudrez Maj…euh Elsa
-Je m’en veux Karl ; jamais je n’aurais dû être aussi dure avec Anna. Je ne veux pour rien au monde me fâcher avec ma sœur et pourtant…
-Comme je vous comprends, les relations fraternelles sont parfois compliquées, et nos responsabilités d’ainé nous mettent davantage en danger par rapport à nos actes. Je suis sur que si je n’avais pas été si taquin avec Ha…

Le Prince Karl ne put terminer sa phrase, comme si l’évocation du nom de son jeune frère lui fit avoir un sentiment bizarre. Pendant une fraction de seconde, le prince des iles du sud ne s’était plus senti lui-même. Une peur panique l’avait traversé l’espace d’un instant.

-Vous disiez ?
-Euh…que nous avions des responsabilités !
-Je suis bien de votre avis, et attendez, la couronne n’est pas encore sur votre tête !...Mais, qu’est ce donc que cela, accroché entre ces deux rochers ? Pensez vous que nous aurions suivi la bonne piste ?!

Elsa n’attendait pas la réponse du prince Karl, avançant vers les rochers voir ce fameux morceau de tissu qu’elle avait repéré, espérant secrètement que cela soit un indice qui justifierait son choix ! Cela, la rendrait un peu moins coupable vis-à-vis d’Anna. Oh rien que penser au nom de sa sœur, cela alourdissait son cœur ! Le morceau de tissu était coincé, en tirant dessus, elle comprit et eu un choc ! Son gant ! Oui c’était bien ça ! Celui qu’elle avait jeté au moment de son exil, renonçant à cacher ses pouvoirs maintenant que tout le monde les avaient découverts ! Mais la découverte ne s’arrêtait pas là ! Passant entre deux rochers, Elsa retrouvait son second effet personnel ! La cape du sacre ! Elle aussi abandonné par la Reine des Neiges qui tournait le dos à Arendelle, le destin aura voulu qu’Elsa retrouve ses deux vêtements qui rappelait tant de souvenirs, et qui augmentait sa boule au ventre, elle qui venait une nouvelle fois de tourner le dos à ceux qu’elle aimait.

-Maj…Euh Elsa ! Vous allez bien s’inquiéta le Prince Karl : Vos découvertes sont elles intéressantes ?
Le Prince Karl vit la souveraine revenir tenant dans ses mains une étoffe de satin mauve qu’elle était en train de plier et un gant à la main droite.

-C’est…C’est à moi. Cela me paraît si loin ! Et pourtant cela s’est passé il y a seulement un mois !
La Reine n’eût pas le temps de terminer sa phrase, on entendait un craquement sourd. Les deux protagonistes, regardant à leurs pieds constatèrent avec effroi la création d’une profonde entaille dans le glacier. Ils étaient à dix mètres l’un de l’autre, et courraient se rejoindre. Mais la nature montrait sa puissance, peu importe le pouvoir de la souveraine, et dans un fracas assourdissant faisant fuir les montures des deux personnalités royales, le glacier se décomposa et s’effondra créant une profonde crevasse juste au devant du prince Karl, la Reine, elle, sentait alors le sol se dérober sous ses pieds regardant paniquée le prince Karl…


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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Lun 20 Juin 2016 - 9:27

J'ai vraiment du mal avec certains aspects des personnages, surtout Anna... C'est sûrement voulu mais la voir.se comporter de manière si immature dans des circonstances pareilles, ça me dérange un peu, je trouve que ça enlève un peu le ton dramatique de l'histoire, et ça enlève de la sincérité à Anna (comme quand elle réconforte Raiponce mais qu'en fait sa seule envie c'est lui sauter à la gorge, ou quand elle se sent délaissée par Kristoff alors que celui-ci allait chercher un indice tandis qu'ils recherchaient Grand Pabby et Pascal...)
Pour le coup ça la rend un peu égocentrique et peu attachante :/

Mais à part ça c'est super bien écrit on s'y croirait vraiment Smile
Et comme toujours la fin en.suspense donne envie de découvrir la suite ! ^^


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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Lun 20 Juin 2016 - 15:30

Moi j'aime bien, c'est sûr qu'Anna par ce nouveau caractère perd un peu son innocence (Raiponce aussi) mais bon on n'est pas dans le monde des bisounours, moi je trouve que ça rend l'histoire plus prenante et moins prévisible^^^^
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Frantzoze

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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mar 21 Juin 2016 - 20:46

Allez la suite...L'intrigue se poursuit!

Chapitre 9 : Le piège se referme.

La glace se brisa créant une crevasse dont le bord commençait aux pieds du prince Karl, mais engloutissant la Reine Elsa d’Arendelle dans un vacarme assourdissant. Seul un cri surpassa le bruit de tonnerre de la glace brisée ; celui du Prince Karl qui d’instinct avait plongé ses bras, couché sur la neige dans la crevasse qui se créait.
-ELSAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!

Le prince avait fermé les yeux alors que le tonnerre s’estompait, on entendait plus un bruit, pourtant, Karl sentait dans son bras gauche un poids. Se risquant à ouvrir les yeux, craignant la confirmation de voir le corps inanimé d’Elsa plusieurs centaines de mètres plus bas au fond de la crevasse, il put constater avec bonheur que ce poids n’était pas rêvé. Il tenait la main droite gantée de la jeune reine qui regardait paniquée le vide sous ses pieds ; des morceaux de glace sous l’effet du stress sortaient de sa main gauche non gantée. Un sourire illumina alors le visage du prince, heureux de voir que sa royale hôtesse n’avait pas disparue.
-Elsa !! Votre main !!! Tendez moi l’autre main, je n’arriverai pas à vous remonter.

Elsa releva la tête et vit Karl, couché au bord du précipice qui luttait pour l’empêcher de faire une chute mortelle. Puis regardant sa main gauche qui projetait de manière éparse des blocs de glace elle hésitait
-Je ne peux pas ! Réussit-elle à dire d’une voix paniquée !
-Si Vous le pouvez ! Vous ne me ferez pas mal ! Faîtes moi confiance ! Mais je ne pourrai pas vous remonter d’un seul bras !

La Reine hésita à nouveau puis fermant les yeux, consciente qu’il s’agissait de sa seule chance de salut envoya son bras gauche en direction du prince Karl qui put l’attraper. Aucun sortilège ne partit du bras de la souveraine d’Arendelle et Karl tira de toutes ses forces faisant remonter la jeune reine vers lui. Une fois ressortie, le prince bascula en arrière après cet effort entraînant avec lui Elsa qui tombait dans ses bras. Elle avait la respiration haletante après cette péripétie qui avait failli lui coûter la vie, mais malgré son état de stress, sa magie ne se manifestait pas contrairement à ce qu’elle aurait pu craindre. Elle mit quelques secondes à réaliser dans quelle position ils se retrouvaient mais n’était pas gênée outre mesure face à cette situation on ne peut plus incongrue. Elsa reprenait peu à peu son souffle toujours dans les bras de Karl ce qui réussissait à la calmer. Elle releva quelque peu la tête et leurs regards se croisèrent :

-Tu as réussie Elsa…euh pardon, vous avez…
-Non ! C’était très bien avant ! Le « tu » était parfait !

Elsa qui s’était forgée une carapace pour se couper du monde pendant si longtemps l’avait déjà bien morcelée après les péripéties du mois dernier, mais en cet instant, les derniers morceaux encore entiers se brisèrent définitivement alors que les deux jeunes gens s’approchèrent l’un de l’autre jusqu’à ce que leurs bouches entrent en contact. Elsa d’Arendelle découvrait pour la première fois la sensation que procurait un baiser. Cette chaleur qui parcourait tout son corps, quelle sensation agréable. Karl ressentait exactement la même chose en ce moment même. Cependant les deux jeunes gens stoppèrent le baiser de manière quelque peu rapide, rougissant et s’excusant l’un envers l’autre pour cet instant d’égarement. S’en suivit dès lors quelques instants de silence où l’un comme l’autre, les joues rouges n’osaient se regarder. Elsa, n’était que trop heureuse de remarquer sa cape qu’elle s’empressa de ramasser et plier soigneusement évitant ainsi le regard du jeune prince si séduisant. Karl quand à lui se sentait bizarre. Ce baiser l’avait complètement changé. Il regardait autours de lui ne sachant plus très bien ce qu’il faisait, comme si on venait de le réveiller d’un long sommeil. Il prenait un peu de temps pour lui afin de remettre de l’ordre dans son esprit embrumé. Il ne se souvenait que de quelques bribes ; deux disputes, une au château, puis une dans la montagne, deux fois après qu’il eût fait une remarque, puis il se souvenait de son conseil qui était invariablement le même « Majesté il nous faut aller à la montagne du Nord ». Mais pourquoi toujours conseiller cela ? Il avait du mal à le comprendre avant d’être soudain prit d’un sentiment de terreur, se souvenant d’un événement antérieur à ceux de la journée, un événement où il faisait nuit et qu’une personne l’avait abordé avant de le séquestrer dans son propre navire ! Un affreux sentiment parcouru le prince Karl qui se tourna alors vers Elsa qui finissait de replier avec le plus grand soin et non sans grâce sa lourde cape de velours mauve. Pourquoi l’avait-il amené ici ?! C’était une folie !

-Elsa ! Nous devons partir vite ! Allons rejoindre Anna et les autres !
-Plait-il ?
-Il ne faut pas rester là ! Ne me demandez…Pardon, ne me demande pas pourquoi mais je te dis qu’il faut partir ! S’il te plait fais-moi confiance ! Je crois que nous sommes en danger ici !
-C’est la crevasse qui te fait dire ça ?
-Non autre chose ! Anna avait surement raison tout à l’heure ! Nous aurions dû aller chez les trolls !
-Mais le palais est à cinq cents mètres tout au plus après cette montée ! Nous pouvons y être en moins d’une heure !
- Elsa je t’en prie crois-moi ! Nous devons partir tout de suite !
Elsa ne semblait pas vraiment comprendre ce revirement de situation mais elle avait perçue sur le visage de son acolyte une certaine peur, qu’il n’avait jusqu’alors jamais exprimé. Et puis jamais elle n’avait été déçue des choix et des actes de ce parfait gentilhomme, aussi accepta-t-elle la requête.
-Très bien, alors faisons demi-tour ! Espérons que les autres auront eu des indices !
S’étant entendu les deux équipiers prirent la route inverse, commençant à rebrousser chemin malgré la proximité du palais de glace. Sans se douter, que caché derrière quelques pitons rocheux, le prince Hans les observait bouillant de rage, se demandant pourquoi ce volte-face qu’il n’avait absolument pas prévu, lui qui attendait patiemment que la Reine ne tombe dans ses filets.

-Mais pour l’amour du ciel que se passe-t-il ?! Pourquoi font-ils demi-tour ?! Fulmina-t-il
-Ma foi je n’en sais rien monseigneur ! Il est impossible qu’ils nous aient repérés !
-Je sais idiot ! Ma question n’attendait pas de réponse !! Va plutôt prévenir les hommes ! Il faut attaquer !
-Maintenant !
-Oui maintenant ! Tu veux attendre qu’ils soient partis pour lancer un assaut ?!

Hans, pendant toute la conversation ne s’était même pas retourné vers celui qui lui conversait, s’étant seulement relevé, il avait posé la longue vue qu’il utilisait, et prit une arbalète en main, tachant de se calmer, il mit en joue.
-Quand vous recevrez mon signal vous attaquerez messieurs ! Observez nos cibles et vous comprendrez !

A trois cent trente sept mètres très exactement de là, Karl et Elsa marchaient l’un à côté de l’autre. Plus un seul mot n’avait filtré entre les deux protagonistes, Elsa caressait machinalement le velours de sa cape retrouvée de sa main droite, alors qu’elle tenait contre elle de son autre bras le précieux textile et dans sa main gauche, son fameux gant vert qu’elle avait enlevé qui lui faisait remonter tant de souvenirs, alors que Karl, lui, scrutait les environs comme s’il avait peur d’être épié. Elsa l’observait silencieusement ne pouvant s’empêcher de se demander pourquoi, en quelques instants, ce parfait gentilhomme s’était transformé en personnage réservé et anxieux ! Soudain un bruit de sifflement se fit entendre et Elsa poussa un violent cri de douleur, en étant projetée en arrière.

-AAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!
Tout avait été si vite ! Elle se tenait la main droite sans savoir pourquoi, puis, abaissant son regard alors que le prince Karl essayait de lui porter secours, elle failli s’évanouir : une flèche ! Une flèche était plantée dans sa magnifique main, tandis que le sang coulait dans sa paume augmentant encore son malaise et son dégout, qu’elle préféra détourner le regard. Karl était déjà à ses soins, de plus en plus paniqué. Etant le premier héritier, et garçon qui plus est, il avait dès son plus jeune âge reçu une instruction sur le maniement des armes, les techniques de la guerre mais aussi les premiers secours à apporter sur les champs de bataille. Pour lui il ne faisait aucun doute, la reine venait d’être touchée par un tir d’arbalète d’une précision diabolique. Avec mille et une précautions, il retira la flèche en essayant que la douleur pour la jeune souveraine face à cette opération soit la plus courte et la moins insupportable possible. Cette dernière néanmoins ne pouvait se contenir ! Des blocs de glaces volaient dans tous les sens autours des deux altesses. La flèche retirée, le prince Karl essaya, en déchirant une partie de tissu de sa propre cape de lui faire un bandage serré afin d’arrêter l’hémorragie. Cette opération faite, la reine tenta de se relever ramassant ses effets. Finalement, ce gant était une heureuse trouvaille et elle s’empressa de l’enfiler, cachant ainsi la vilaine blessure.

-Nous devons fuir au plus vite !
La Reine ne put répondre au prince Karl toujours étourdie de l’attaque dont elle venait d’être la victime. Elle recouvrait peu à peu ses esprits, regardant autours d’elle d’où pouvait bien venir cette flèche qui l’avait atteinte. Des hommes apparaissaient alors, sortant de l’obscurité qui tombait de plus en plus, ou plutôt, il sortait de derrière un piton rocheux. La flèche venait donc de cet endroit ?! C’était impossible, il y avait au moins trois cents mètres se disait Elsa ! Et pourtant ! La flèche venait bien de là, car ils virent apparaître en dernier, une silhouette élancée, tenant une arbalète à la main. Voici donc ce fameux tireur embusqué ! Elsa n’avait que faire des hommes qui s’étaient approché, il lui suffirait de déclencher sa puissance, ils ne résisteraient pas ! Sa glace est plus forte qu’une centaine d’hommes aisément ! Pourtant le tireur à l’arbalète ne semblait nullement impressionné par la Reine des Neiges, dont le pouvoir découvert certes il y a peu de temps lui avait déjà valu une solide renommée !

-Bonsoir Majesté ! Avez-vous apprécié le petit cadeau que Cupidon m’a demandé de vous transmettre ?
Cette voix ! Elle ne l’avait que très peu entendu mais elle la reconnaissait. Fixant l’inconnu à l’arbalète, s’approchant toujours davantage elle ne put contenir un cri d’effroi avant de lancer :
-Vous ! Vous osez vous présenter devant moi ?! Vous osez me défier ?!
-Non Majesté ! Permettez-moi de rectifier ! C’est vous qui êtes venu à moi ce soir ! Je n’ai fait que vous attendre !

Hans jubilait de son entrée on ne peut plus tragique. Le voici à nouveau devant celle que l’on surnommait désormais la Reine des Neiges, celle qui l’avait fait renvoyer menotté et à fond de cale vers les îles du Sud, comme un vulgaire criminel !

-Vous êtes soit fou soit inconscient ! Quoiqu’il en soit, vous n’auriez jamais du venir à ma rencontre ! Vous n’êtes pas de taille à m’affronter !
-J’ai l’impression d’entendre votre sœur ! Et en parlant de lien fraternel ! Tous mes compliments mon cher frère ! Tu as réussi avec toute la classe que l’on te connaît dans ton rôle de prince charmant ! Et se faisant, tu me livres sur un plateau d’argent la grande et puissante Elsa d’Arendelle !
-Vous ! Vous m’avez trahi !!! Hurla Elsa à l’attention du Prince Karl qui ne savait plus où se mettre depuis qu’il avait vu la silhouette du prince Hans paraître dans l’obscurité. Elle voulue se ruer vers le prince Karl et déchainer sur le coup de sa fureur les éléments de l’hiver à l’encontre de l’ainé de la fratrie des îles du sud.
-Oh non Majesté ! Je dois défendre mon cher frère pensez donc ! Ricana Hans alors qu’il déversait à nouveau cette fameuse potion qui lui avait permis quelques heures auparavant de terrasser en quelques secondes la Guimauve ! Elsa se senti alors toute chose l’espace d’une seconde, elle fut parcouru d’un frisson ! Elle qui n’avait jamais connu du fait de son pouvoir la moindre sensation de froid en fut surprise. Mais la surprise ne fit que grandir davantage quand, tentant de lancer un sortilège contre l’infâme traitrise de Karl, elle constata avec stupeur qu’il ne se passait absolument rien !

-Hahahaha ! Eh bien Majesté ! Auriez-vous perdu la formule magique ? Vous avez essayé « abracadabra » ?
Hans riait de plus belle à sa propre blague alors qu’Elsa tentait à nouveau de lancer un sortilège, mais cette fois-ci à l’encontre de celui qui osait se moquer d’elle, sans plus de succès malheureusement.
-Allons messieurs, il se fait tard, si vous voulez bien vous donner la peine d’escorter la donzelle !
-Comment avez-vous osé m’appeler ?! Elsa bouillait de rage, Au diable la magie, au diable les convenances, la reine calme et posée ! Elsa se découvrait un tempérament impulsif semblable à celui de sa cadette. Oubliant sa douleur à la main, elle serra les poings et se rua en direction du prince Hans qui ne bougeait même pas. Mais la souveraine d’Arendelle sentit alors une douleur à l’arrière du crane et perdit connaissance. Un des hommes de main s’était chargé de l’assommer. Elsa s’écroula alors dans la neige aux pieds de Hans qui n’avait pas bougé.

-Bon, on dira qu’elle a choisi la manière forte ! Allons messieurs ! Nous avons un bivouac à gagner avant la nuit ! En avant, et toi mon cher frère, qui m’a si bien servi ! Tu viens avec nous bien sur ? Ajouta dans un rire malsain le prince Hans, jubilant de sa prise royal, avant, d’avancer d’un pas décidé vers le palais de glace et le bivouac qu’il avait fait installer quelques heures plus tôt.

Un des hommes de main du prince Hans s’était chargé de transporter la souveraine inconsciente. Bien qu’il ne fut pas un parfait gentilhomme, il eût au moins la délicatesse de l’envelopper dans sa cape mauve, comme pour la protéger du froid, bien que celle-ci ne le craigne pas, avant de se mettre en route, pour une marche de près d’une heure vers le bivouac. Elsa est restée inconsciente pendant toute la durée de la marche. Arrivé à bon port, le prince Hans donna ses instructions, avant de se retourner vers la queue de peloton, où l’on retrouvait Karl entre deux malabars, mais aussi et surtout l’homme rustre qui tenait dans ses bras puissants la reine toujours inconsciente. Le militaire n’avait cure de la personnalité qu’il transportait, la tenant comme un vulgaire sac. La souveraine, à cheval sur l’épaule de son porteur avait, malgré la cape de sacre qui l’enveloppait, sa robe qui se relevait au fut et à mesure des secousses du pas lourd du militaire, laissant apparaître toujours un peu plus sa cuisse puis son fessier. Heureusement pour la souveraine, sa perte de connaissance lui empêcha de voir ça, qui l’aurait à coup sur extrêmement choqué. Elle qui souhaite rester si distingué, certes attirante mais pas découverte, laissait désormais, au travers de cette allure débraillée clairement apparaître ses fesses uniquement recouvertes d’un léger string d’un bleu glace assez transparent. Hans semblait clairement apprécier le spectacle de la souveraine ainsi dénudée, contrairement à son ainé qui n’osait poser le regard sur Elsa d’Arendelle. Finalement, alors qu’il était proche de cette partie de l’anatomie de la souveraine découverte, il tachait de ravaler sa pulsion masculine pour reprendre son air sérieux et froid, sans forcément détacher les yeux du magnifique tableau que lui offrait malgré elle Elsa d’Arendelle.

- Mettez-la en sureté, dans un endroit où elle ne pourra pas s’échapper…Oui je sais ! Vous n’avez qu’à la déposer là où a été posé le berceau. C’est le seul endroit où nous avons ce qui ressemble à une porte ! Et je suis sur que la reine appréciera ce qu’elle y trouvera ! Quand à toi Karl, tu resteras ici n’est ce pas ? Je vous laisse ! Je serai dans le palais ! Qu’on ne m’y dérange pas !

Les hommes de main s’exécutèrent, déposant la souveraine, délicatement sur ce qui ressemblait à une paillasse, et refermant derrière eux la lourde poutre qui leur servait de porte, laissant à disposition de la souveraine une petite lampe à huile qui lui laissait une faible lumière. Aucun des deux hommes ne s’étaient attardé dans cette cellule de fortune, mal à l’aise face à ce qu’ils pouvaient y trouver, alors que dans le même temps, Elsa d’Arendelle, émergeait peu à peu de son sommeil forcé. Le picotement de sa main blessée se faisait moins aigüe mais en contrepartie Elsa, souffrait de son coup porté à la tête ayant la désagréable impression que le livreur de glace officiel d’Arendelle fracassait ses glaçons sur son crane. Pour la seconde fois en moins d’une heure, Elsa faisait l’inventaire de ses blessures et tachait de retrouver ses esprits. Elle distinguait encore que des formes sombres et floues, accompagnée d’une faible lueur. Petit à petit, alors que son esprit s’éclaircit, et que ces yeux s’habituaient à la faible luminosité de l’espace, les formes se faisaient de plus en plus précises. Elle distinguait désormais l’objet qui lui faisait face. On dirait…Oui c’est ça ! C’est un berceau ! Le Prince Hans est donc le kidnappeur du fils de Raiponce ! Mais il y avait quelque chose de bizarre ! Elsa n’entendait pas un bruit ! Pas un pleur ! Regardant plus attentivement le berceau et les traces qui se trouvaient dessus, son sang se glaça, et failli se sentir mal ! Elle couru, frappant au travers de la poutre demandant de l’aide :

- Ouvrez-moi ! Ouvrez-moi !
Pour toute réponse elle n’entendit que des railleries, mais elle continua à crier :
-Ouvrez ! Et qu’avez-vous fait du bébé ?! Qu’avez-vous fait du prince de Coronna ?!
Elsa entendit une paire de chaussure s’arrêter devant la porte, et finalement, au lieu des moqueries, elle obtenait une réponse
-Nous ? Rien ! Mais le Prince Hans a donné l’ordre de supprimer le gosse avant qu’on lève le camp ! Alors s’il n’est pas dans le berceau…
-Comment vous voulez dire qu’il a été…
-Il semblerait bien ! Dormez bien votre Majesté !
Elsa eût un haut le cœur. Ses jambes ne pouvaient plus supporter son poids et elle s’affalait lourdement le long de ce qui s’apparente à une porte. Elle se sentait nauséeuse, mais n’aurait su dire ce qui la mettait dans cet état. La fatigue ? La perte inexpliquée de ses pouvoirs ? Les blessures subies à la tête et à la main ? La succession des nombreux événements de la journée ? Ou l’horreur absolue, ce sang sur le berceau ? Oh comme le mariage de sa cadette semblait loin ! Pourtant c’était le matin même ! Oui, Elsa essayait de penser à Anna. Mais penser à l’être qui comptait le plus au monde pour la souveraine ne suffisait pas à contrebalancer avec les derniers événements ! Le Prince Karl ! Hans ! Mais pire encore, ce berceau avec des traces de sang !...







Le tome 1 compte en tout 13 chapitres plus un épilogue...Les prochains chapitres seront donc plus longs et à partir du prochain les pièces du puzzle vont commencer à s'assembler
...Certains parmi vous ont-ils des idées sur ce qu'il se trame? What a Face


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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mar 28 Juin 2016 - 21:01

Ah personne n'a été interessé? :S

Bon tant pis, j'essaie quand même, en postant la suite, avec le chapitre 10


Chapitre 10 : Echec… (Et mat ?)

Raiponce chez qui j’avais vu un léger sourire se dessinant sur son visage lorsqu’elle m’a offert son cadeau de mariage avait de nouveau le visage fermé où deux longues traces d’eau pouvaient se voir le long de ses joues. Je regardais avec compassion ma cousine qui sanglotait en silence. Depuis combien de temps étions nous capturés ? Je ne saurais dire, j’avais des courbatures à force d’être toujours dans la même position et il faisait nuit désormais, seul le feu aux loin de nos ravisseurs nous éclairaient légèrement. Nous étions placés bizarrement, j’étais aux côtés de Raiponce, et nous étions séparés de nos maris. Tous avions nos mains ligotées dans le dos et les militaires avaient pris soin de nous bâillonner après qu’ils m’aient entendu crier au petit bonhomme de neige qu’ils n’avaient pas repérés de s’enfuir. Eugène m’avait jeté un regard noir quand les gardes nous forçaient à nous taire et décidaient d’employer la manière forte pour ce faire. Qu’importe, je me demande bien d’ailleurs qui aurait pu nous entendre perdus dans cette forêt au milieu des montagnes ! Quoiqu’il en soit, j’aurai voulu pouvoir avoir des paroles de réconfort pour Raiponce, qui de temps en temps, quand nos regards se croisaient, tentaient de récupérer un peu de dignité. C’est fou, quand son expression changeait, elle dégageait la même aura que ma sœur quand elle est dans son rôle de souveraine. Ca doit sans doute être inné quand on doit un jour régner. Ca n’est pas mon cas, je suis la deuxième née, c’est peut être pour ça que je n’ai pas cette capacité ? J’imagine que s’il n’y avait pas eu le bâillon j’aurai pu déceler sur son visage une esquisse de sourire. Essayant de me retourner, je parvenais à apercevoir nos époux respectifs. Si notre situation n’était pas celle-ci je crois que j’aurais éclaté de rire les regardant se tortiller l’un vers l’autre. On aurait dit deux asticots que l’on accroche à un hameçon pour aller pêcher. Mais en les observant davantage, un sursaut d’espoir me gagna ! C’était évident ce qu’ils étaient en train de faire ! Flynn Rider n’était il pas le bandit le plus rusé de Coronna ? Quand à mon époux, c’est un montagnard chevronné, habitués aux cordées et nœuds solides ! Bref, qui, mieux que nos fiers et preux chevaliers servants peuvent réussir à dénouer des liens et s’évader ?! Les deux semblaient avoir une technique différente, mon bel étalon tout en puissance qui le caractérise si bien, Eugène lui, semblait utiliser plus de doigté…ah ça doit être bien aussi, faudra que j’en parle à Kristoff…Non mais à quoi donc suis-je en train de penser moi ? Je ne pouvais plus, même si je ressentais une douleur à force de me tordre le cou détourner mon regard d’Eugène et Kristoff, les encourageant en pensée ! Finalement, heureusement que j’étais bâillonnée, sinon j’aurais sans doute gaffé en leur criant mes encouragements et de fait sonné l’alerte pour nos ravisseurs qui ne nous surveillaient pas. Je les entendais, sans doute près du feu en train de savourer leur succès et se réchauffer par ce temps hivernal ! Finalement, mon vœu fut exaucé ! Kristoff se tortillait moins, il devait avoir réussi à dénouer ses liens ! Je savais que c’était lui le plus fort….ah non, match nul en fait ! Eugène c’était également libéré en même temps. Nos deux maris se regardèrent en enlevant de manière simultané leur baillons, puis ils semblaient rire tous les deux en se serrant la main ! Non mais c’est bien les mecs ça ! On est dans le pétrin, et eux ils faisaient un concours ?! « Mais lequel à gagné d’ailleurs » Pensais-je malgré moi. Je chassais immédiatement cette pensée, bouillonnant d’impatience. Raiponce, sans doute intriguée de me voir me tordre le cou avait fait de même, me détournant vers elle, je pus enfin revoir cette lueur qui brillait dans ses yeux ! Elle devait admirer Eugène sans doute, et elle aussi ne tenait plus que nos beaux héros viennent nous délivrer, nous les pauvres princesses en détresse et sans défense. « C’est comme dans les livres » Pensais-je ! Moi qui les aient tous tant parcourus quand ça n’était pas les recueils de poèmes étant petite, n’ayant personne avait qui jouer, j’étais devenue une très bonne lectrice ! Mais ça ne se passait pas exactement comme dans les romans ! Nos deux chevaliers au lieu de se précipiter vers nous, une rose à la main, se tapaient chaleureusement sur les épaules en riant puis…non mais je rêve ! Ils s’éloignent !! Et Nous alors ?! Après quelques instants de panique j’avais compris ! Ils pensaient à tout décidément ces deux là ! Ils avaient récupéré discrètement nos montures ! C’était encore mieux, nos héros venant nous délivrer sur les fiers destriers !! Bon, pour le coup avec Kristoff ça fait un peu moins chevaleresque avec le renne, mais qu’importe ! Oh les voilà qui arrivent ! Dois-je faire un visage implorant pour donner plus de force à la scène ? Oh au diable Anna ! On n’est pas dans un roman ! C’est la réalité ! Oh les voilà ! Kristoff se trouvait devant moi ! Mon héros allait me libérer ! Me délivrer de ces liens infâmes !

-Tu vois mon cher Kristoff ! Ils ne savent peut être pas faire des nœuds corrects ! Mais ils ont compris une chose ! Pour avoir la paix, le bâillon est ton meilleur ami ! Fit Eugène en nous regardant quelque peu moqueur.
-Pardon ?
-Ah oui, tu n’es encore qu’un tout jeune marié ! Attends un peu ! Surtout fixe bien Anna ! Garde cette image en tête, il se peut que tu en rêves un jour ! Qu’elle soit empêchée de parler pour que tu aies la paix ! Répondit Eugène dans un clin d’œil alors qu’il s’approchait de Raiponce pour lui enlever son bâillon. A peine eut il fini qu’elle lui lançait :
-Non mais espèce de goujat ! Comment oses dire des choses parffff… !
Raiponce ne put terminer sa phrase, Eugène avait replacé le bâillon sur sa bouche, et, faisant un clin d’œil à mon beau montagnard qui s’était agenouillé, et avait commencé à dénouer mes liens lui dit :
-Tu vois ce que je disais ! Prends-en de la graine ! Ria Eugène

Heureusement pour moi, mon jeune mari était plus gentilhomme, et ne se posa pas ce genre de questions, enlevant mes liens et ce tissu qui m’empêchait de parler. Une fois libre, je lui sautais dans les bras et l’embrassait fougueusement. Cette réaction avait dû encourager Eugène qui se retournait vers sa belle, toujours prisonnière et bâillonnée, mais qui lui jetait un regard noir.

-D’accord je te libère si tu me jure que tu n’as pas une poêle dans ton dos ou à portée de mains !
Eugène n’attendait pas de réponse et libéra rapidement Raiponce, qui ne lui accorda pas le moindre regard une fois libre, se relevant comme si l’ex bandit n’existait pas et montait sur Maximus. Puis fixant Eugène elle déclara d’un ton impérieux :
-Je n’ai pas le temps pour ton humour Eugène ! Je veux récupérer notre fils !

Son regard me figea l’espace d’un instant ! Pas de doute nous étions bien de la même famille ! C’était le même regard déterminé que celui qu’avait Elsa depuis tout à l’heure ! Une similitude de plus ! Elsa ? Oui elle aussi il nous faut la retrouver ! Raiponce avait raison nous n’avions pas de temps à perdre ! Aussi nous enfourchâmes nos montures et commencions à quitter discrètement ces lieux sans que les gardes ne s’aperçoivent de quoi que ce soit. Il est plus que probable qu’ils ne constatent notre évasion qu’au petit matin, d’ici là nous serons déjà loin, et nous aurons je l’espère déjà résolu cette affaire. Mais tout à coup nous entendions un cri !

-Eh !!! Et Moi ?!!!! Ne Partez pas !!!!!
Nous nous retournions paniqués ! Ce boucan allait donner l’alerte. Balayant l’espace je vis d’où il provenait ! Grand Pabby ! Mon Dieu nous n’y pensions même pas ! Nous n’étions pas séquestré ensemble, et lui avait échappé au bâillon ! Kristoff fut le plus prompt à réagir ! Libérant Grand Pabby, il le fit s’installer sur Sven et au plus vite nous quittions ces lieux. Personne n’avait indiqué de direction mais nous savions où nous devions nous rendre : Rejoindre Elsa à la montagne du Nord !
****************************************************************************

Elsa, s’angoissait de plus en plus dans sa cellule de fortune. Agenouillée sur ce qui ressemblait à une paillasse, elle ne pouvait, bien qu’elle souhaite l’inverse de tout son cœur et toute son âme détourner les yeux du berceau. Une pensée hantait son esprit : Le fils de sa cousine ! Le Prince de Coronna, un être innocent et sans défense assassiné ! Elsa aurait voulue pleurer, hurler, frapper malgré sa main blessée contre cette maudite poutre, mais aucun sentiment ne ressortait. En revanche une sensation grandissait en elle. Une sensation nouvelle qu’elle n’avait jusqu’alors jamais connue et qui l’avait parcourue une première fois avant qu’elle ne perde connaissance face au prince Hans. Elle frissonnait ! Non de colère ou de désespoir mais de froid ! Elle, Elsa d’Arendelle, connue comme étant la Reine des Neiges, maîtresse des forces de l’hiver avait pour la première fois de sa vie froid ! Elsa cherchait à se vider l’esprit et oublier cette vision cauchemardesque. Elle concentrait toute son énergie à penser à sa sœur ! Oui voilà, penser à Anna, resplendissante ce matin dans sa robe immaculée. Toute l’émotion de l’assistance sous le charme quand elle a dit « oui ». Mais ces belles pensées n’apaisaient pas la jeune souveraine, qui ne ressentait pas d’émotion en son for intérieur. Ou tout au moins celles-ci paraissaient lointaines, comme si elle ne les percevait pas directement, seule la sensation de froid existait. Elsa s’enroulait alors dans sa cape de sacre, le velours allait pouvoir quelque peu la réchauffer, alors qu’elle fermait les yeux. Restant seule avec ses pensées, tous les malheurs qu’elle venait de revivre revenaient à la charge et en premier lieu dans sa tête : le prince Karl ! A quelques mètres d’ici, Elsa ne pouvait pas savoir que le bivouac était devenu désert, les hommes du prince Hans s’étant tous réfugiés au même endroit, tachant de s’abriter des bourrasques glaciales. Personne ne remarquait alors le pas toujours joyeux et dandinant d’un petit bonhomme de neige ! Olaf était allé aussi vite que ses petits pieds de neige lui permettait afin de prévenir Elsa du malheur qui s’était abattu sur le reste de la troupe. Inspectant les lieux du regard, mis à part le palais qui semblait inhabité, un espace plus bruyant où des militaires semblaient s’être rassemblés, il aperçu alors une poutre placée comme une porte au devant d’un renfoncement dans la montagne. Olaf s’approchait alors ; voyant qu’une chaine et un cadenas empêchait le déplacement de la poutre il s’arma de sa carotte qui lui servait de nez et en grand spécialiste qu’il était devenu au château d’Arendelle malgré les remontrances de la reine lui reprochant d’abimer les serrures il crocheta en un rien de temps le cadenas. Ceci fait, il déplaçait la lourde poutre, et remarquant sa créatrice allongée et emmitouflé il ne put s’empêcher de penser à la façon dont il avait retrouvé Anna, transi de froid, les cheveux blancs, un mois auparavant.

-Elsa ! Vous allez bien ?
-Olaf ?...Mais que fais tu ici ?
-Je suis venu vous prévenir ! Mais pourquoi vous êtes enfermé ? Et il est où Pascal ? Demanda le bonhomme de neige remarquant le berceau vide, mais apparemment pas les taches de sang qui auraient de fait répondu à sa question. Elsa ne se sentait pas le courage d’annoncer la terrible nouvelle à sa création, aussi ne parlant pas du bébé, elle lui raconta ce qu’il s’était passé :
-On m’a piégé Olaf ! Nous n’aurions pas dû nous séparer !...Mais où est Anna ?
-Ils sont prisonniers chez les trolls ! Je suis venu vous prévenir ! Il faut les sauver !

A ces mots, Elsa comprenait finalement les paroles du prince Hans tout à l’heure qui parlait de sa venue. Il avait tout prévu ! Il fallait qu’ils se séparent et pour ce faire, il suffisait que Karl la persuade ! Les sentiments qui semblaient jusqu’alors lointain pour la souveraine se firent de nouveau ressentir, tout au moins un en particulier : la colère. Elsa se sentait trahie, mais surtout furieuse ! Contre le prince Hans, contre Karl qui l’avait dupé et qui maintenait sa sœur et les autres prisonniers quelque part, jubilant face à la réussite de leur plan. Tout à coup, la douleur dans sa main semblait être moins aigue, ce qui n’était pas le cas de cette sensation de froid, qui avait quelque peu grandi, allant crescendo avec la colère de la souveraine. Elsa s’était relevée, le regard de nouveau glacial. Elle attacha sa cape autours de son cou, elle puis elle dit d’une voix dénuée de tout sentiment à son petit acolyte.
-Viens Olaf ! Nous devons agir !

Le bonhomme de neige, non sans un petit étonnement face à ce ton, suivit sa maîtresse qui sortait de sa cellule sans le moindre regard pour le berceau vide, comme si elle avait déjà oublié. Elsa scrutait l’horizon et son imposant palais qui se dressait majestueusement sur le flan de la montagne. Ses yeux s’étant adaptés à l’obscurité, elle repéra une silhouette assise, et seule. Ses poings machinalement se serrèrent, même de dos elle l’avait reconnu ! Le Prince Karl ! Cherchant autours d’elle, Elsa prit le premier objet qu’elle trouva : une poêle à frire ! La souveraine d’Arendelle s’approcha alors discrètement derrière le prince Karl qui n’avait rien remarqué, puis lui assena un violent coup de son ustensile de cuisine derrière la tête. Sous le choc, le prince Karl qui n’avait rien vu tituba et tomba en avant.
-Ha ! Ma cousine ne m’avait pas menti ! C’est vraiment pratique ce truc !

La Reine observa alors sa victime qui n’était pas tout à fait assommé et reprenait ses esprits. Leurs regards alors se croisèrent. Elsa s’abaissa tenant le prince par le col, le fusillant de son regard glacé alors que lui la dévisageait sans comprendre, ne laissant apparaître sur son visage qu’un sentiment de peur.

-Ambassadeur, Invité d’Honneur, Sang royal, peu m’importe ! Et tant pis si cela doit ruiner les relations entre nos deux royaumes mais je vous jure que ma justice sera d’une sévérité implacable à votre encontre et celle de votre frère une fois que tout ceci sera fini. Vous paierez pour votre trahison ! Et j’y veillerais personnellement !
-Je…Je…
-Je crois qu’il veut faire un nouveau câlin avec la poêle ! Fit Olaf tapant son poing dans son autre main. Pour la première fois depuis longtemps, Elsa qui regardait le petit bonhomme de neige eût un petit sourire, et suivit le conseil de son petit compagnon assommant cette fois-ci pour de bon le prince Karl.
-Allons viens Olaf, nous devons déloger le rat qui investit mon palais ! J’ai horreur des nuisibles ! Nous irons chercher les autres après ! Fit Elsa qui s’était relevée et avait repris sa voix glaciale et déterminée comme si tout sentiment l’avait à nouveau quitté.

Le sourire qui avait égayé le visage du petit bonhomme de neige devant cet acte de violence gratuit mais quelque peu déplacé de la part d’une souveraine s’était effacé du visage d’Olaf qui suivit sans piper mot sa créatrice. Elsa avec toujours autant de détermination, et la grâce qui la caractérisait, montait les escaliers avant de pénétrer dans son palais qu’elle n’avait pas réinvestit depuis ses réparations faîtes juste après son retour à Arendelle. A peine eut elle fait un pas à l’intérieur qu’elle sentait une différence ! Balayant l’espace du regard, elle vit, près du grand escalier, l’échiquier qu’elle s’était crée au moment de son exil. Les échecs étaient une de ses passions. Au décès de leurs parents la tradition voulait que chacune des princesses, bien qu’encore mineures choisissent un objet personnel du souverain disparu, Elsa étant l’ainée avait eu le privilège de choisir en premier et son choix c’était porté sur le jeu d’échecs de son père qui vouait une passion pour ce jeu de stratégie et l’avait transmis à sa fille ainée. Observant le jeu, elle remarquait qu’il manquait deux pièces : la reine blanche et le roi, tandis qu’une troisième pièce n’était pas à sa place quand on commence une partie. En effet, le roi noir se trouvait au milieu de l’échiquier. Elsa sentait en son for intérieur qu’il s’agissait d’un défi lancé par le prince Hans. Elsa tentait de se calmer d’une profonde respiration. La souveraine supportait mal qu’on lui tienne tête, et quand il s’agit d’échecs, elle se considère de manière quelque peu orgueilleuse mais vraie comme indétrônable !

-Olaf ! Restes ici et fais le guet ! Si tu vois quelqu’un entrer, ou même s’approcher du palais préviens-moi !

Elsa avait donné ses instructions au petit bonhomme de neige de sa voix glaciale sans même un regard pour lui ! Elle n’attendait d’ailleurs pas de réponse car elle commençait déjà à monter le majestueux escalier d’apparat qui menait aux appartements privés, Hans devait surement s’y trouver. Elle était décidée à déloger celui qui avait eu l’imprudence de s’attaquer à elle, à sa famille, d’investir SON palais et qui plus est, oser la narguer par une mise en scène de son jeu favori. Alors qu’elle arrivait au premier niveau, toujours armée de sa poêle qu’elle tenait de sa main gauche encore valide, elle vit, en effet miroir par les murs de glace gelés le reflet de dos du prince Hans
-Vous ! Cria-t-elle sans trop savoir où il se trouvait.

Le prince Hans, à ce bruit s’était relevé et montait discrètement l’escalier menant à la chambre de la souveraine.
-Reine Elsa ! Je dois avouer que je ne vous attendais pas avant demain matin ! Répondit calmement le prince des Iles du Sud.

Au son, Elsa comprenait que le prince s’était déplacé et empruntait le second escalier, ce qu’elle fit à son tour, sans pour autant apercevoir la silhouette d’Hans, alors qu’au même moment, elle ne pouvait savoir qu’Olaf quittait son poste.

-Néanmoins Reine Elsa, votre attitude rend cette partie quelque peu plus intéressante ! Jusqu’ici, votre réputation est je suis au regret de vous le dire, plus que surestimée !
-Vous voulez jouer ?! Montrez-vous alors ! Votre réputation de lâche en revanche n’est pas surfaite bien au contraire !

Le Prince Hans demeurait invisible tout au moins directement aux yeux de la souveraine qui enrageait alors qu’elle atteignait le second étage, suivant toujours les ombres indirectes du prince Hans qui apparaissait sur les murs gelés. La voila pratiquement arrivée au niveau de ce qui était sa chambre. Une vaste pièce, dotée d’un balcon donnant sur les montagnes enneigées d’Arendelle. Mais si la pièce était relativement vide, le prince Hans demeurait toujours invisible, et se délectait de ce petit jeu avec la souveraine d’Arendelle qui contenait sa colère.

-Allons Majesté ! J’ai pu constater pendant mon séjour à Arendelle que vous étiez férue d’échecs, or vous savez qu’un bon joueur ne dévoile pas son jeu ! Je vous laisse déjà un avantage ! Vous jouez à domicile ! Railla Hans.

« Et en plus il se moque de moi ! » pensa Elsa qui machinalement serra de ses deux mains la queue de son arme de fortune. Ce geste fit ressentir à la souveraine la douleur aigue de la profonde blessure qu’elle avait à la main droite. Sans pour autant se décontenancer elle lançait :
-Et vous avez la prétention de dire que vous m’entraînez dans une partie ? La folie vous aveugle ! Dit elle pénétrant dans la chambre en suivant toujours les reflets, mais toujours pas la moindre trace du prince Hans !
-Oh non votre Altesse ! Et nous avons commencé cette partie depuis plusieurs jours déjà, et je dois reconnaître que vous n’êtes pas si coriace que je n’aurais été en droit de le supposer ! Une déception de plus à Arendelle…
-Pardon ?!
-Je n’ai eu besoin que de quelques pions que vous n’avez même pas su arrêter pour vous faire sortir de vos bases et mettre hors jeu votre garde rapprochée. Il faut dire que je me suis facilité la tache en les séparant de la Reine grâce à mon fou !
-Vous parlez par métaphore, soit ! J’ose supposer que vous vous prenez pour le roi, orgueilleux que vous êtes ! Prenez garde ! Vous aussi n’avez plus de défense non plus, vos lignes ne peuvent plus compter dans ce jeu ! Désormais c’est entre vous et moi ! Comme aux échecs effectivement, le roi se cache aux yeux de la reine, qui n’a besoin que d’un seul coup pour le mater ! Fit Elsa en lançant en avant sa poêle dans un recoin pensant y trouver le prince Hans, mais ne rencontrant que du vide !
-Raté !
-Un seul coup ! Mettez vous une seule fois devant moi et vous êtes fini ! Lançait Elsa qui sentait la rage monter en elle, ainsi que cette désagréable sensation de froid.
-Vous croyez ça ? C’est ce qui rend la partie intéressante !

Elsa, qui suivait toujours les reflets mouvants du prince avait cru une nouvelle fois le coincer et donna un violent coup avec sa poêle dans un renfoncement de la pièce, mais elle ne trouva que du vide !
- Encore raté ! Vous manquez de vue d’ensemble votre Majesté ! C’est ce qui vous a couté vos pièces et vous laisse vulnérable !
-Vous oubliez un peu vite monseigneur qu’aux échecs, le roi est une pièce faible qui fait perdre ! La Reine a tout pouvoir sur le plateau et permet les victoires ! Et vous ne m’avez pas !
-Ca ne saurait tarder votre Altesse ! Dans ce genre de partie, une reine isolée n’est que bien peu de choses et peut vite tomber à la première attaque !
-Votre orgueil vous perdra ! Je ferais tomber votre pièce qui scellera cette partie ! Et vous en paierez les conséquences !
-Pièce isolée, et manque de vue d’ensemble, Majesté, finalement cette partie risque de tourner court !

Elsa, ne tenant pas compte de cette dernière réflexion donna encore un coup de poêle pensant cette fois ci avoir enfin trouvé le prince qui bougeait sans cesse autours de la pièce, ne se laissant montrer aux yeux de la souveraine d’Arendelle qu’au travers de son reflet. Malheureusement le coup encore une fois ne rencontra que le vide. Elsa recula alors. Elle allait finalement tenir compte de la réflexion de Hans, pour gagner il faut voir tout l’échiquier sinon on reste sous le contrôle de l’adversaire. Hors de question de rester sous le joug de ce type ! Tachant de reprendre son calme, observant attentivement la pièce à la recherche de la faille qui lui permettra de débusquer le prince. Soudain, elle sentit une prise sur son bras gauche et une forte pression s’exercer ce qui lui fit lâcher son arme de fortune, alors que son bras derrière son dos !

-Echec !...
Le Prince Hans était apparu derrière elle sans qu’elle ne s’en aperçoive et la maintenait ferment d’une main. De l’autre, il fit passer devant les yeux de la souveraine d’Arendelle la pièce qu’il manquait sur l’échiquier : la reine blanche ! Puis sa main se dirigea vers le bras droit d’Elsa, il lui fit relever au niveau de son visage, enleva le gant laissant apparaître le bandage de fortune réalisé par le prince Karl. Dès lors Hans, lâcha la pièce d’échecs qui se brisa aux pieds de la souveraine, attrapant dans ce même geste sa main droite avant de dire d’une petite voix cruelle
-…Et mat !
Sur ce il serra violemment la main d’Elsa qui sous la douleur s’agenouilla à ses pieds en poussant un hurlement de douleur…


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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mer 29 Juin 2016 - 18:09

La suite!!! La suite!!!
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Frantzoze

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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mar 12 Juil 2016 - 21:44

Oups désolé j'avais oublié de mettre la suite.
Alors pour rattraper, multi post (oui mais moi j'ai le droit Razz)
2 ou 3 chapitres, on verra selon mon humeur^^

Chapitre 11 : Retrouvailles familiales


Nous n’avons pas eu le temps de discuter sur le chemin. Dès notre fuite de notre lieu de séquestration nous étions partis au triple galop par crainte d’être pourchassé par nos agresseurs. Au bout de plusieurs centaines de mètres nous avions compris qu’il n’en était rien, mais Raiponce avait désormais les rennes de Maximus et ouvrait la route ne ralentissant pas la cadence. Maximus devait sans doute mériter sa réputation de cheval le plus rapide de Coronna et je ne voyais devant moi que le pauvre Eugène qui s’accrochait comme il le pouvait à ma cousine, sans doute devait-il prier pour ne pas tomber. Quoi qu’il en soit, ni Kristoff ni moi ne devions ralentir le rythme pour ne pas les perdre de vue. A un moment alors que nous sortions quelque peu de la forêt et que nous pouvions distinguer la montagne du Nord, Kristoff me dépassa se mettant à la hauteur de Raiponce et Eugène, qui semblait avoir repris les rennes, malgré sa position derrière Raiponce. Ils semblèrent discuter ce qui ralentissait quelque peu l’allure. Je pensais qu’il leur demandait de ralentir ce qui était préférable pour pas que nous nous perdions. La baisse du rythme me fit les rattraper et j’entendis la fin de la conversation de mon beau montagnard :
-…Ton Maximus pour un vieux canasson !

Je ne comprenais pas bien ce que cela voulait dire, je vis juste qu’Eugène avait récupéré comme j’avais cru le percevoir les rennes visiblement déterminé et Raiponce lui jetait un regard noir à nouveau. Tout à coup les deux montures accélérèrent, filant à toute allure sur la piste enneigée et me distancèrent de quelques mètres « Non mais c’est bien les mecs ! Toujours vouloir montrer qui est le plus fort » Pensais je à la fois furieuse et amusée de ce petit concours ! Je fis alors signe à ma propre monture qui filait rattrapant les deux vantards ! Il faut dire que j’ai un cheval exceptionnel, le meilleur du royaume sans fausse modestie. Ce privilège aurait du être pour ma sœur mais elle n’était pas cavalière contrairement à moi qui adorais ça. Pendant des années, ma seule distraction à l’extérieur était l’équitation, alors moi aussi j’allais montrer de quoi j’étais capable. Au bout d’une centaine de mètres j’étais de nouveau à leur hauteur, je les fixais alors tous. Ils avaient l’air surpris de me voir les avoir rattrapé ! Raiponce, elle, avait toujours le même regard noir, sans doute jugeait-elle cette course idiote vu les circonstances. Je n’en avais que faire, j’adore la vitesse ! Pour la première fois depuis cet après midi avec Kristoff dans la chambre je pouvais m’amuser ! Je fis un mouvement ordonnant au cheval d’accélérer, laissant sur place les deux concurrents médusés ! J’étais fière de moi et regardait derrière moi les autres qui avaient ralentis…Auraient ils abandonné ?
-ANNA !!!!!

Je fus surprise d’entendre mon nom, puis regardant devant moi je compris, tirant de toutes mes forces pour arrêter le cheval qui dérapait et paniquait à tenter de freiner. Ce fut une sacrée partie de rodéo pour rester en selle, mais finalement le cheval s’arrêta, sa cabra puis fini par se calmer à moins d’un mètre d’une crevasse dont j’aurai juré la dernière fois que j’étais venue ici qu’elle n’existait pas !

-Ouf ! J’ai eu chaud on dirait ! Puis me retournant vers les autres qui approchaient je pavanais: Alors, qui c’est la plus rapide d’Arendelle ?!
Eugène et Kristoff me regardaient faisant une moue quelque peu déçue. Raiponce elle ne riait absolument pas !
-Vous n’êtes que deux gamins irresponsables tous les deux ! Pas un pour rattraper l’autre ! Elle donna un coup de coude dans les côtes à Eugène qui sous le choc lâchait les rennes puis ajouta : T’as assez conduit pour ce soir Eugène, maintenant tu laisses faire maman ! Je vais chercher un enfant, et c’est un gosse qui me sert d’accompagnateur !

A ces mots, elle se remit en route en direction du palais de glace d’Elsa. Kristoff se mit à ma hauteur, nous échangeâmes un regard avant d’éclater de rire face aux dépends de ce pauvre Eugène !
-Alors vous venez mes jolis ? Lança Raiponce reprenant la formule tant utilisé par son époux, se retournant à peine.
Nous nous dépêchions de la rejoindre, elle n’était pas détendue même en nous regardant continuer de nous moquer d’Eugène qui marmonnait dans sa barbe.
-Allons fais pas la tête cousine, regarde ça nous aura fait arriver plus vite ! Dis-je à Raiponce en lui tapotant l’épaule.

Ma dernière réflexion fit en effet se détendre Raiponce. Nous n’étions plus qu’à quelques centaines de mètres du palais de glace d’Elsa qui s’élevait dans la nuit. Kristoff fut le premier à réagir alors que nous étions enfin en pleine vue du palais. Sur le côté, un camp était installé.

-Nous devrions finir à pied, c’est plus discret ! Sven reste ici !
Nous suivions son conseil je me sentis angoisser. S’il y avait un camp ici, cela voulait dire que quelqu’un nous attendait. Je sentais au fond de moi que ma sœur était en danger ! Pourquoi ne serait-elle pas là sinon. Le camp était calme, nous entendions du bruit provenir que d’un seul endroit où des militaires riaient. Nous tournions le dos au palais, mais personne ne semblait y être. Un peu plus loin, un homme seul semblait assoupi, ou plutôt assommé dans la neige mais nous ne voulions pas nous en approcher, s’il se réveillait, nous serions repérés.

-Là regardez !
Kristoff nous indiquait une grande poutre à moitié rabattu sur un renfoncement de la montagne, comme une porte vers une petite pièce secrète. Il ne nous avait pas attendu et était parti devant. Sans plus de cérémonial il pénétrait dans la petite pièce sans nous. Je crus alors l’entendre déglutir, comme s’il avait eu un haut le cœur, puis il ressortait le visage blanc comme neige.

-Chéri tu vas bien ? Qu’y a-t-il la dedans ?
-Rien du tout ! Venez, nous devrions observer le palais ! Répondit précipitamment Kristoff alors qu’il prenait soin de refermer ce qui pouvait s’apparenter à une porte, nous empêchant de fait de pénétrer à l’intérieur.

Alors que nous nous dirigions silencieusement et sans nous faire repérer vers le grand escalier de glace qui mène au palais. J’observais Kristoff, je ne pouvais m’empêcher de croire qu’il avait vu quelque chose la dedans. Et vu sa tête, cela devait être absolument épouvantable, mais il était inutile que je lui pose la question, visiblement il ne m’aurait pas répondu ! Alors que nous étions pratiquement arrivés aux portes du palais je regardais le paysage derrière moi et je vis que Grand Pabby ne nous suivait pas à la trace ! Mon Dieu, nous l’avions complètement oublié encore une fois. Faut dire que ce troll était discret. Le recherchant je le vis, il était au bas de l’escalier et levait les bras. Je lui faisais signe de nous rejoindre, nos regards se croisèrent et je le vis commencer à monter les marches. Le sachant en train de nous suivre, je rejoignais le reste du groupe et pénétrait dans le palais de glace de ma sœur. Eugène et Raiponce eurent un instant de surprise restant interdit devant la magnificence des lieux et la taille impressionnante du hall dont son aspect vide nous laissait apprécier la finesse des détails dans la taille de la glace. C’est vrai qu’ils n’avaient encore jamais eu l’occasion de le visiter ! Ca allait être l’occasion, même si je suis sur qu’ils auraient préféré une visite dans d’autres circonstances.

-C’est Elsa qui a crée ce palais elle seule !
-Impressionnant ! Répondirent de concert Eugène et Raiponce.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! »

Ce cri nous fit sursauter tous en même temps ! Quelqu’un venait de hurler de douleur, je fus la première à réagir et montait les escaliers pourtant gelés comme si je courrais un cent mètres
-Venez ! Elsa a des ennuis !!! Criais-je, certaine que ce cri venait de ma sœur ! J’aurais reconnu sa voix entre mille !

Ils devaient avoir peine à me suivre tellement je montais les escaliers rapidement. Arrivée au deuxième étage je vis dans le reflet des murs de glace la silhouette agenouillée d’Elsa, je l’entendais gémir et, alors que j’avançais je remarquais une seconde silhouette qui se tenait debout devant ma sœur ! Celui qui l’agressait sans doute. J’attrapais le premier objet gelé qui me passait sous la main, je ne pus même pas dire de quoi il s’agissait, juste que cela avait une forme sphérique ; je la lançais alors de toutes mes forces en direction de l’agresseur d’Elsa. Mon projectile l’atteint en plein visage alors que je pénétrais dans la pièce et fut figée d’effroi, regardant ma sœur étendue, gémissant, se tenant la main dont je vis un qu’elle portait un bandage et une pièce d’échecs brisée devant elle.

-Princesse Anna ! Ravi de vous revoir ! Nos retrouvailles se passent comme nos adieux, je vais finir par croire que vous en voulez à mon visage !

Cette voix ! Je la reconnaissais sans même dévisager l’individu ! Hans ! Je ne pus répondre tellement j’enrageais alors que Raiponce, Eugène Kristoff arrivaient sur les lieux suivi un peu plus loin de Grand Pabby. Raiponce me rejoignait instantanément auprès de ma chère sœur, tandis qu’Eugène et Kristoff faisaient face à Hans que je vis reculer sans pour autant paraître stressé ni surpris le moins du monde. Pendant ce temps, Raiponce avait défait le bandage de ma sœur laissant apparaître une très vilaine plaie qui me donnait des hauts le cœur. Je la vis alors, comme pour ma cheville quelques jours plus tôt poser sa main puis entonner sa chanson. Miraculeusement au fur et à mesure des paroles la plaie se refermait pour avoir finalement totalement disparue. Je vis ma sœur regarder notre cousine totalement interdite :

-Mais non Elsa ! Tu n’es pas la seule qui soit dotée de pouvoirs ! Nous ne sommes pas cousines pour rien ! Précisa Raiponce face au regard incrédule de ma sœur.
-Comment !
-Elsa, j’ai ce pouvoir en moi de naissance, Coronna est au courant, je le cache à Arendelle simplement, mais voyons. Mon pouvoir vient du soleil, tu maîtrises l’hiver ! Ne t’es tu donc jamais étonnée de savoir que nous sommes nées la même année, exactement le même jour ?! Au solstice d’été !
-Non ! Répondit ma sœur interdite, alors que Raiponce fronçait les sourcils !
-La légende d’Yggdrasil ! Elle est pourtant célèbre je pensais que tu savais ça Elsa ! J’avoue que tu me déçois !
-Yggdrasil ?! Mais cette légende concerne des jumeaux ! Pas des cousines ! Rétorqua Elsa, qui fut parcouru d’un frisson à la fin de sa phrase.
-Eh bien…La légende doit être erronée c’est tout ! Répondit Raiponce quelque peu déstabilisée.
-Tu peux soigner les gens ?! Demanda alors Elsa, qui rationnelle de nature changeait immédiatement de sujet pour s’intéresser aux choses plus concrètes.
-Les blessures physiques oui, c’est pour ça que ta sœur a pu danser malgré son entorse le jour où Kristoff la demandé en mariage. Mais dis-moi Elsa ! Est-ce cet homme qui a enlevé mon fils ? Où est-il ?! Demanda Raiponce en indiquant d’un geste Hans qui semblait être tenu en respect par nos preux chevaliers, et pourtant son visage ne semblait pas inquiet outre mesure.

A ma grande surprise, ma sœur ne répondit pas, et, plus étonnant, elle ne semblait pas convaincue non plus des soins de Raiponce, d’ailleurs, elle frissonnait à nouveau ! Aurait-elle froid ? Comment cela est-il possible ?! Elsa avait reprit son regard glacial, mais je ne pouvais que trop le comprendre en dirigeant mon regard dans le même sens que le sien. Elle fixait Hans, qui ne bougeait pas, continuant d’observer Eugène et Kristoff. Les trois ressemblaient un peu à des loups qui s’observaient avant de s’entre tuer ! Si cela devait arriver, je ne donne pas cher d’Hans face à la puissance de mon beau montagnard ! Hans reculait toujours davantage vers le grand balcon que c’était forgé Elsa, qui lui donnait une vue absolument formidable sur les montagnes et au loin dans la vallée Arendelle. Je vis ma sœur tendre son bras, sans doute allait-elle déchainer sa colère et sa magie sur le prince Hans mais…Rien ! Je la regardais incrédule ; Kristoff et Eugène également avaient arrêté de fixer Hans. Elsa regarda sa main, sans doute de moins en moins convaincue des capacités de guérisseurs de Raiponce. Et elle se frottait les épaules, mais oui, elle avait réellement froid ! Ma sœur, la reine des neiges avait froid !

-Oh, on dirait bien que dans cette partie la pièce faible finalement ne soit la reine, dépourvue de pouvoirs ! Vous avez perdu cette partie Elsa ! Lança le Prince Hans avec un grand sourire.
-Comment ? Où sont-ils ?!
-Grace à ceci ! Souvenez vous tout à l’heure quand je vous ai aspergé. Ce liquide est une création de votre ami troll que vous avez eu la gentillesse de me ramener ! Il annule votre pouvoir ! Fit Hans, tenant dans sa main une petite fiole contenant un liquide jaunâtre.

Je le regardais interdite, ma haine contre cet homme ne faisait que grandir. Comment était-il de retour ? Pourquoi ? Comment a-t-il obtenu cette potion ? Et si Elsa n’a plus de pouvoirs, pourquoi le blizzard frappe toujours Arendelle ? Et soudain d’autres questions me traversèrent l’esprit : Mais où était Olaf que j’avais envoyé chercher Elsa ? Et le petit Pascal ?...Et il manquait aussi Karl ! Qu’importe, j’étais en rage, et alors que ma sœur était tombée à genoux sous la nouvelle qu’elle venait d’apprendre avec Raiponce à ses côtés, qui essayait à nouveau sa chanson, espérant qu’elle pourrait je suppose la soigner de cette potion, j’avançais déterminée vers celui qui, fut un court instant mon fiancé et dont j’essayais d’oublier l’existence. Hans lui n’avait toujours pas bougé, me fixant d’un air bête ; j’allais me charger de lui enlever son sourire, qu’importe l’épée qu’il avait toujours rangée dans son fourreau, mon poing allait à nouveau rencontrer violemment son visage !

-Veuillez vous arrêter immédiatement et vous éloigner de mon frère je vous prie Princesse Anna ! Nous risquerions dans le cas contraires de graves complications diplomatiques.
-Quoi ?!

Je me retournais médusée par ce que je venais d’entendre, et encore plus par ce que je voyais ! Karl ! C’était lui qui venait de me donner cet ordre ! Et avec lui une dizaine d’hommes en arme l’accompagnait ! Je savais bien qu’il n’était pas clair ! De tous, ma sœur semblait paradoxalement la moins surprise. Je comprenais que c’était sans doute lui qui l’avait livré à son frère ! C’était logique ! Depuis notre départ d’Arendelle, il a tout fait pour emmener la souveraine ici, pour nous faire nous séparer ! C’était entièrement de la faute de cet imposteur ! Je l’avais toujours su et ma colère grandissait toujours davantage, mais cette fois-ci surtout à l’encontre de l’ainé de la fratrie des Iles du Sud. Cet instant où j’ai détourné mon regard d’Hans lui profita pour m’attraper et plaquer sa main sur ma bouche m’empêchant de crier. Je voulais lui donner des coups de pieds mais, il était plus fort que moi et réussissait à m’esquiver. Il m’attrapa également la main droite, tournant entre ses doigts mon alliance que Kristoff m’avait passé à l’annulaire il y a de ça simplement quelques heures ! Kristoff réagit alors pour venir à mon secours mais j’entendis la voix de Karl :

- Arrêtez-les !
Bizarre, sa voix était différente, comme s’il avait voulu jouer un ton impérieux, si je n’avais pas vue que c’était lui qui avait donné cet ordre j’aurai juré qu’il s’agissait de quelqu’un d’autre. Les gardes mirent alors la main sur Eugène et Kristoff ; ils étaient également aux côtés de Grand Pabby. Seules Raiponce et ma sœur qui paraissait faible étaient épargnées, sans doute leur position agenouillée ne représentait-elle aucun danger.

-Tenez ligotez la avec l’espèce de singe qui lui sert de mari ! Le mariage est une prison comme l’on dit n’est ce pas ? Avec tous mes vœux princesse Anna ! Fit Hans d’un ton sarcastique en me poussant violemment vers Kristoff.

Un garde nous ligotait mon époux et moi alors que je fulminais. Hans s’approcha de mon visage et me le caressa, je ne pouvais lui mettre une claque aussi ai-je utilisé le seul moyen de défense que j’avais et lui crachais au visage. Il eût un mouvement de recul visiblement contrarié :

-Jamais je n’aurais pu vous épouser Anna ! Vous manquez trop de manières...et de gout au regard de votre misérable flocon qui vous sert d’alliance !

Les gardes qui nous avaient ligotés possédaient une corde assez longue et sans que je ne comprenne pourquoi, ils la lançaient de sorte à ce qu’elle s’enroule autours d’une des voutes de glace. Je remarquais au nœud qui s’était fait que cela ressemblait à ceux que Kristoff m’avait montré et qu’un montagnard devait faire pour descendre en rappel une falaise. Mais eux que comptaient-ils faire de nous ? Nous suspendre au plafond ? Ca n’avait pas de sens ? Voulaient-ils nous jeter du balcon ? C’était une possibilité, nous étions relativement proches de la fenêtre. Mes yeux balayaient la pièce à la recherche de la moindre solution qui pouvait nous sortir de là. Hans nous tenait tous en respect grâce à la complicité de cet immonde prince Karl en qui je n’avais jamais eu confiance ! Je me trouvais avec Kristoff pour le coup séparé de nos proches. Nous étions proches de la fenêtre du balcon ouverte, alors que les autres se trouvaient pratiquement face à la porte, tous tenus en respect par les gardes. Je regardais partout désespérément, et finalement je vis, à quelques mètres de là où se trouvait Hans une arbalète ! Mais comment allions nous pouvoir nous saisir de cette arme sans être neutralisé ? Cette question me taraudait alors que je voyais le prince Karl avancer vers son frère. Nos regards se croisèrent et…je rêve ?! Il me semble l’avoir vu me faire une petite mimique en même temps qu’un clin d’œil ! Non mais en plus il me nargue ! Il ne paie rien pour attendre ! Je le regardais furieuse, puis, s’étant posté aux côtés de son frère visiblement ravi, il lui asséna un violent coup de poing en pleine figure…




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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mar 12 Juil 2016 - 21:48

Voilà j'avais dit plusieurs à la suite voici le 12...Et je ne mets pas le 13 qui sera le dernier et posté prochainement avec l'épilogue^^

Car ensuite il restera le dernier chapitre et l'épilogue à poster^^


Chapitre 12 : Le Cœur de glace

Je ne m’attendais certainement pas à ça ! Hans non plus d’ailleurs qui sous le choc, trébuchait, lâchant sa précieuse potion qui roula sur le sol gelé, alors que Karl se jetait vers lui comme pour l’immobiliser, une corde toujours en main.

- Arrêtez-les ! Cria-t-il
« Les » ? Ils seraient donc plusieurs ? Karl n’est pas avec eux ? Je regardais les gardes, pensant qu’ils avaient lâchés Eugène et Raiponce mais il n’en était rien ; ils n’avaient pas baissé leurs armes. Sans doute étaient ils interdits par ce retournement, mais pourquoi ne réagissaient-ils pas ? Finalement, celui que je vis bouger n’était pas celui auquel j’aurai pensé de prime abord. Grand Pabby, qui n’avait pas été ligoté, se déplaçait vers les deux frères puis d’une voix forte qui me fit frissonner lança :

-ASSEZ !
Le silence s’était fait ; Karl, surpris n’essayait plus de maîtriser son frère, les deux souverains des Iles du Sud se relevaient, Karl tenant le bras de son jeune frère comme pour lui montrer lequel maîtrisait l’autre. Grand Pabby s’approcha alors de Hans sans que personne ne bougeasse. Je reprenais espoir face à cette situation qui était quelque peu critique. Ce troll allait nous sortir de là ! Je voulais lui crier de prendre l’arbalète mais j’avais l’impression qu’il n’en aurait eu cure de s’en servir. Je le vis alors être au devant du prince Hans et lui lancer
-Je n’ai plus besoin de toi !
Alors, je le vis agiter sa main devant Hans, ce dernier eût un léger mouvement de recul, comme si on lui avait jeté un verre d’eau au visage. Pendant une fraction de seconde il ferma les yeux. Parallèlement, Grand Pabby, d’un geste d’une force que je n’aurais jamais soupçonnée chez un troll réussi à faire décoller le prince Hans qui s’assomma contre un pilier, juste à côté de l’arbalète que j’avais repérée. Je pense que tous étaient tout aussi médusés que moi face à cette phrase prononcée par Grand Pabby, mais pire encore, les soldats ne nous relâchaient pas ! Je regardais mes compagnons d’aventure absolument stupéfaits, puis le prince Karl qui accourrait vers son frère inconscient comme s’il voulait lui venir en aide. Grand Pabby, sans même un regard grommelait :

-Il est temps que je reprenne les choses en main !
-Qu’avez-vous fait à mon frère ?! Demanda le prince Karl qui, par solidarité fraternelle sans doute s’était porté au chevet de son frère inconscient.
-Il n’était que ma marionnette ! Dans cette partie votre frère n’était qu’un vulgaire pion sans conscience ! Cette partie a été commencée il y a des années déjà ! Mon petit Kristoff trop curieux ; heureusement tu n’as jamais voulu jouer aux échecs, je veux dire de manière sérieuse, sinon tu aurais alors peut être compris le sens du mot « projet » !

Dans sa phrase, Grand Pabby avait fixé tour à tour Karl puis Elsa, avant de se tourner vers nous, mais je me doutais qu’il s’adressait davantage à Kristoff dont je sentais les muscles se tendre :
-Espèce de sale….
-TTTTTTT ! Kristoff, n’insulte pas ton vénérable grand père devant tant de têtes couronnées, ça ne serait pas convenable !

Je sentis que la corde nous serrait, le garde tenait plus fermement sa bride, et je supposais qu’il en était de même pour Eugène, toujours maintenu fermement par un énorme soldat alors que d’autres hommes avaient posé leurs mains sur les épaules de Raiponce et d’Elsa toujours agenouillées.
-Grand Pabby ! Mais de quoi parlez-vous ?! Demandais-je, ne pouvant accepter la réalité qui se jouait devant nous
-Ma chère enfant, vous aussi avez eu votre rôle dans cette partie ! Dès votre plus jeune âge d’ailleurs, quand cette dernière a pu commencer ! Votre rôle a commencé, quand votre sœur vous a blessée !
Je sentais dans le ton de sa voix qu’il avait pris soin de bien détacher les derniers mots comme pour atteindre Elsa, qui d’ailleurs, fut de nouveau secouée de frissons. Puis le troll reprit son exposé.
-Vous blessée, votre père m’a supplié de vous sauver, je pouvais alors placer mes pièces et mettre en branle mon projet ! Il me suffisait de faire naître la peur chez Elsa ! C’était si facile chez une enfant ! Et votre père a été trop crédule pour me prendre au mot ! Il a agi au delà de mes espérances ! Vous séparant, il condamnait un peu plus Elsa, et vous rendait toutes les deux plus vulnérables ! Vous ma chère Anna, votre rôle consistait à être la pauvre petite fillette contrainte de s’amuser seule sans sa grande sœur ! De ce fait vous ne faisiez qu’accroitre le point faible de votre sœur ! Ce point faible, c’est l’amour qu’elle vous porte ma chère ! Ensuite, une petite tempête arrivée au bon moment pour faire disparaître vos parents, puis je n’ai pas eu à chercher bien longtemps un pantin qui vous ferait le coup du prince charmant ! Elsa s’étant coupée du monde, son couronnement, et vous qui alliez lui annoncer vos fiançailles ! Elle allait forcément commettre un impair !...Un impair magnifique je vous l’accorde reine Elsa ! Ce palais est en tout point parfait ! Quoi qu’il en soit, Anna, puisque c’est vous qui êtes curieuse, sachez que cela devait la mener au désespoir, et conduire la reine à sa perte !
-Alors vous avez échoué lançais-je d’un ton de défi ! Elsa est une souveraine puissante et aimante ! Le Royaume ne cesse de l’acclamer !
Je regardais ma sœur, cherchant son regard, espérant lire un quelconque espoir dans ses yeux, mais elle semblait faible, comme paralysée par le froid.
-…Une souveraine puissante qui n’a plus de pouvoirs contrairement à moi ! Et oui, ces petites potions sont mes créations ! Comme celle du contrôle de l’esprit qui m’a permis d’avoir le Prince Hans comme pantin, et la lui faire utiliser sur son propre frère ! Mais il est vrai que vous m’avez retardé jeune Anna d’Arendelle. Une petite erreur de ma part que de vous dire comment vous sauver du maléfice qui vous rongeait. Qu’importe dans ce genre de partie, l’essentiel est d’avoir toujours un coup d’avance, et je conservais la conscience du Prince Hans ! Je n’ai eu besoin que de le faire revenir et de pénétrer son esprit pour lui faire croire qu’il manipulait tout le monde à commencer par moi ! Le corail orange ! Quelle bonne blague ! Dès lors, la partie était jouée ! Vos pièces ne pouvaient rien contre moi, je n’avais plus qu’à attendre que vous me les livriez toutes ! Elsa ! Votre roi est prit ! Vous savez ce que cela signifie ?!

A ces mots, Grand Pabby fit rouler vers Elsa une petite pièce de glace ; Une des pièces de son échiquier ! Le roi blanc, qui, couché, s’arrêta au devant de ma sœur qui fut de nouveau saisie de tremblements.
-Qu’est ce que vous voulez ? Demanda Elsa d’une voix faible, n’ayant pu détourner les yeux de ce roi, que son adversaire avait fait coucher.
-Mais votre pouvoir ma bonne Reine ! Quand vous êtes venue à moi, j’ai su que les prophéties longtemps racontées autours de la grande légende de l’Yggdrasil pouvaient dire vrai ! Tenez, que pensez vous finalement de celle-ci : « Une princesse le jour de l’été naîtra, mais l’hiver elle maîtrisera ! En parallèle de la Fleur d’Eté. Son pouvoir sera caché ! Et seul l’amour saura le maîtriser » J’ai longtemps espéré que ce pouvoir revienne aux trolls, seuls les conservateurs du savoir troll en sont dignes !
-Donc vous ! Lançais-je avec dégout.
-Princesse Anna vous m’étonnez ! Voilà que vous êtes douée de déductions ! Ricana le troll.
-L’Yggdrasil, vous m’en avez suffisamment parlé quand j’étais petit, il s’agit de l’équilibre entre la glace et le feu ! Matérialisé par deux êtres identiques ! Votre prophétie est donc erronée ! Lança Kristoff d’un ton de défi !
-Double étonnement ! Voilà finalement que le grand dadet que mon peuple a élevé comme son fils finalement a quand même écouté une partie de notre sagesse ! Mais si tu avais écouté jusqu’au bout mon pauvre Kristoff, alors tu aurais su que l’Yggdrasil est au-delà d’une légende, la source même de notre monde, dont toutes les prophéties en découlent !
-S’il s’agit de deux êtres identiques, alors elle n’existe pas ! Il n’y a qu’Elsa qui ait des pouvoirs !
- Certes, malheureusement, vous petite Anna, vous n’avez rien ! C’est votre ainée qui en a hérité ! Mais qu’importe, ma potion qui lui a annihilé ses pouvoirs a en plus propagé un maléfice dans le corps de la Reine ! Majesté ?! Ne vous sentiriez vous pas faible et bizarre depuis quelque temps ? Pourquoi ne nous dites vous pas, pourquoi vous avez décidé de vous couvrir d’une cape, vous qui maîtrisez…pardon, maîtrisiez l’hiver ?

Je regardais ma sœur qui ne répondait pas à la provocation de Grand Pabby, son regard déterminé c’était éteint, je crus plutôt percevoir quelque chose comme de l’angoisse, ou de la résignation, comme si elle comprenait le charabia de ce fou de troll !

-Elsa !
-La Reine a compris, mais pas vous jeune fille ? Pourtant vous êtes passée par la vous aussi, ne m’aviez vous donc pas écouté ? La Reine n’a jamais complètement vaincu son désespoir comme je l’espérais, du coup la potion a fait en sorte que sa magie se retourne contre elle. Elsa d’Arendelle a de la glace dans le cœur !

La nouvelle nous avait tous stupéfait, un silence s’était alors installé. Je sentais toujours Kristoff se tendre de plus en plus au fur et à mesure des déclarations de Grand Pabby. En plus de la surprise et du drame que nous vivions lui devait également sentir le poids de la trahison de celui qu’il a tant admiré étant enfant. Raiponce regardait ma sœur terrifiée, continuant d’avoir ses mains sur ses épaules, et comme le disait Grand Pabby, elle ne semblait pas plus surprise outre mesure de cette révélation, comme si elle l’avait déjà comprise. Pour ma part, je ne savais que trop bien quel destin funeste était réservé à ceux qui avaient de la glace dans le cœur. Rien que d’imaginer ce qu’il allait advenir de la personne que je chérissais avec Kristoff le plus au monde, je fus parcourue moi aussi d’un frisson.

-Non !!! Elsa !
-Chaque pensée triste ou votre désespoir Elsa ne fait que geler un peu plus votre cœur ! Remerciez votre défunt papa quand vous le rejoindrez de ne jamais vous avoir montré ceci ! Pourtant, c’était dans le grimoire qu’il a consulté pour me trouver et soigner votre cadette.

A ses mots, il sortait de sa cape une sorte de carte, ou plutôt une page déchirée dont j’avais l’impression de déjà vue. Quelques souvenirs qui étaient alors enfouis au fond de mon inconscient reparaissaient. J’étais gelée, dans les bras de maman, nous étions dans la bibliothèque du château je crois, papa cherchait un livre, dans la précipitation, ouvrant celui qu’il cherchait une carte, semblable en tout point à celle que montrait Grand Pabby tombait au sol. Elle représentait un humain, probablement décédé, et un troll qui récupérait son souffle dans le ciel. Un autre jour, je surprenais papa dans la bibliothèque, avec cette carte dans la main, mais il m’a dit que ce n’était rien quand je lui ai posé la question, la rangeant soigneusement dans sa veste. Je ne l’avais alors jamais revue, jusqu’à aujourd’hui ! Grand Pabby lui jubilait !

-Quand le désespoir et la peine vous auront rongé Majesté, je pourrais m’approprier votre pouvoir ! Mais d’ailleurs reine Elsa, comment faîtes vous pour supporter ce que vous avez vu dans le bivouac ? Comment supportez-vous encore d’avoir sur vous le regard de votre cousine au vu du drame qui est arrivé ? Vous êtes souveraine, c’est votre faute si vous n’avez pas pu sauver le petit Prince !...Oh Vous ne sembliez pas être au courant princesse Raiponce ! Votre fils unique est mort !

J’encaissais cette nouvelle comme un coup de poignard dans l‘abdomen, mon filleul ! Non ça ne pouvait être vrai ! Un petit bébé innocent ! Mais bien sur, le coup de poignard était bien plus douloureux et cruel pour Raiponce dont le visage se transforma, de grosses larmes apparaissant instantanément sur ses joues, elle retira sa main de l’épaule de ma sœur qui tremblait à nouveau puis poussa un cri déchirant :
-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!

Raiponce craquait, pleurant toutes les larmes de son corps ; Eugène lui aussi était désemparé, et de rage, il réussit à se libérer de l’étreinte du garde qui lui tenait les bras derrière le dos et accouru auprès de Raiponce effondrée ! Kristoff dans mon dos, devait sans doute bouillir, avec cette dernière nouvelle officialisant que celui qu’il considérait jusqu’alors comme son grand père était un assassin d’enfant !

-Monstre ! Comment as-tu pu faire ça à un gosse ?! lança Kristoff
-On se calme, je n’ai rien fait, j’ai fait passer l’idée dans la tête de mon pantin, qui a fait faire exécuter l’ordre ! Mais puisque vous vous faîtes remarquer tous les deux…
Grand Pabby ne terminait pas sa phrase et se dirigeant vers nous, il nous repoussa vers le balcon, puis tirant sur la corde, nos pieds ne touchèrent plus le sol, alors que, désormais sur le balcon nous nous approchions dangereusement du vide.

-Reine Elsa, si la mort d’un bébé ne vous atteint pas suffisamment, peut être que voir mourir votre chère sœur et son…époux…
Grand Pabby fixa son regard dans le mien, et un sourire cruel put se lire alors sur son visage qui me glaça un peu plus les sangs.
-Oh !...Eh bien mon cher Kristoff tu n’as pas perdu de temps ! Quel dommage Majesté ! S’ils ne devaient pas disparaître cette nuit, Arendelle aurait sans doute fêté dans neuf mois une naissance royale !

Quoi ? Qu’est ce qu’il venait de dire ? Je serais déjà enceinte ?! L’aurait-il lu dans mon regard ? Si certes ce troll était devenu fou, il n’en demeure pas moins un expert en amour, il doit donc savoir et sentir ce genre de choses ! Et il disait quoi d’autre déjà ? Il allait nous tuer ?! Je ne saurais dire le temps qu’il s’est passé à la suite de cette révélation. J’étais on ne peut plus perdue, à la fois heureuse d’apprendre que je portais déjà le fruit de mon amour pour Kristoff mais ce sentiment était contrebalancé par toutes les horreurs que nous venions d’apprendre avec en premier lieu la mort de notre petit filleul, et l’angoisse face à une mort imminente. Je ne saurais dire quel visage faisait mes compagnons à commencer par ma sœur ! Moi qui avais rêvé un jour lui annoncer cette nouvelle moi-même ! Je devais devenir folle, car j’avais l’impression d’entendre des petits cris de bébé quand tout à coup…Olaf ! Le petit bonhomme de neige inconscient de ce qu’il se tramait ici venait de paraître dans la pièce

-Désolé Elsa je ne vous ai pas écoute mais regardez qui j’ai trouvé tout seul caché dans le palais !
Olaf ! Comme toujours désespérément optimiste et ne se rendant jamais compte du danger, mais machinalement je regardais ce qu’il avait. Il tenait dans ses bras emmitouflé dans des couvertures…mais oui c’est lui ! Mon petit filleul ! Pascal n’est donc pas mort ! Je retournais mon regard vers Raiponce, enlacée par Eugène dont je pus à nouveau voir le visage. Je crois que je ne l’avais vu aussi radieuse qu’une seule fois auparavant, quand elle nous a présenté, officiellement, ainsi qu’à la cour son petit ange et nous nommant Kristoff et moi officiellement comme parrains du petit prince de Coronna ! De même je vis ma sœur chérie qui regardait Olaf, elle avait cessée pendant un instant de trembler ! En revanche, Grand Pabby partait dans une colère noire :

-Il est vivant ?! Je savais qu’amener ce bébé était folie ! Le fils de la Fleur d’Eté ! Mais je vais m’en débarrasser moi-même !
A ces mots, je le vis partir en direction d’Olaf, lâchant la corde qui nous maintenait. Le militaire qui la tenait, fut surpris qu’il ne put la retenir également, et je nous sentis alors attirés par la gravité terrestre.
****************************************************************************

Tout se passa si vite ! Fort heureusement, Eugène, ayant vu le troll lâcher la corde avait bondi et rattrapé le bout juste à temps, tirant de toutes ses forces, il maintenait suspendu les deux amants, environ cinquante centimètres en dessous du niveau du balcon, mais il sentait ses mains s’ouvrir sous la brulure de la corde qui glissait doucement. Heureusement, Raiponce, s’était elle aussi instinctivement relevée, abandonnant Elsa, trop faible pour se relever et seconda son époux. Associant leurs forces, ils réussirent à maintenir Anna et Kristoff. Néanmoins, effort ayant été violent, il leur fallait reprendre leur souffle avant de tenter d’essayer de les remonter. En parallèle, Grand Pabby avançait toujours d’un pas décidé, il était à quelques mètres du bonhomme de neige tenant le petit prince dans ses bras.

- Sauve-toi Olaf ! Réussit à crier Elsa, dont les mouvements étaient de plus en plus lents.
Son cœur gelait de l’intérieur toujours davantage, rien ne transparaissait physiquement sur la reine d’Arendelle contrairement à ce qui a été le cas pour Anna, seul les tremblements de froid permettaient de percevoir un mal qui rongeait la souveraine. Dans le même temps, Karl avait abandonné le chevet de son frère qui reprenait conscience, sa corde toujours dans les mains, il la lança en direction de Grand Pabby, il réussi à faire tomber le troll. Enroulant son bras à la corde de sorte que Grand Pabby ne puisse lui échapper alors que ce dernier tachait de le repousser violemment il lui dit :
-Moi vivant ! Jamais vous ne toucherez à un cheveu de ce bébé, ni à qui que ce soit d’autre ici !

Olaf, comprenant la dangerosité de rester dans les parages s’enfuyait aussi vite que ses petites jambes de neiges lui permettait, toujours le petit prince dans les bras alors que les gardes le prirent immédiatement en chasse. Alors qu’à l’autre bout de la pièce, Hans reprenait totalement ses esprits, comme s’il venait de se réveiller d’un très long cauchemar. Il contempla les événements qui se déroulaient et se chevauchaient dans ce palais de glace et dont il avait malheureusement un rôle primordial. Tout lui revenait en mémoire. C’était il y a près de deux mois, après une énième brimade de Karl qui, lui avait fait croire qu’enfin, il était accepté dans la fratrie et aurait un rôle politique à jouer dans l’administration du royaume. Hans c’était préparé, paré de son costume officiel, il était censé attendre son ainé pour la présentation. Il ne savait pas en quoi cela consistait, Karl lui ayant simplement dit qu’il lui réservait la surprise. Et ce fut fait ! A peine les portes ouvertes, Hans fut attrapé par le reste des frères, victime des brimades, ils le déchaussaient et le jetait dans les écuries du château. Hans avait son costume couvert d’immondices, sentait le purin, il était assis sur une matière visqueuse, les chaussettes dans la boue. Le prince sanglotait quand une silhouette apparu près de lui. Il avait alors senti une sensation bizarre comme s’il avait été aspergé, puis son esprit semblait quelque peu embrumé alors que la silhouette lui explicitait comment il pourrait ne plus être victime de ces affronts et lui aussi régner sur un royaume. Tout était parti de là pour lui ! C’est après cette énième farce que Grand Pabby avait pris possession de son esprit, le poussant à commettre tant de choses sont il voulait qu’elles n’eussent jamais existées. Encore étourdi, il vit l’arbalète à côté de lui et s’en saisit. D’un coup d’œil il remarqua le gigantesque lustre gelé qui décorait majestueusement la pièce. Puis l’endroit où se trouvait son frère luttant toujours avec le troll.
-Karl ! Éloignes toi !

Hans savait ce qu’il devait faire, en excellent tireur qu’il était, il visa le lustre, réalisant un tir en tout point similaire à celui qu’il avait effectué la dernière fois qu’il était venu dans cette pièce. Une fois le tir effectué, il réussit difficilement à se relever, et se dirigea vers le balcon. La flèche brisa les morceaux de glace qui retenaient le lustre qui s’écrasa alors au sol dans un immense fracas, abimant dans le même temps quelques fondations de la pièce. Les amas de glaces qui s’éclatèrent au sol, ricochèrent, brisant la porte fenêtre ouverte sur le balcon. Fort heureusement Elsa étant proche de la porte d’entrée fut épargnée par les dégâts cette fois-ci. Ce ne fut pas le cas de Raiponce et Eugène qu’un bloc de glace brisé fit basculer par-dessus la balustrade du balcon. Par miracle, la corde qu’ils tenaient s’était enroulé autours d’un bloc de glace brisé par la chute du lustre. Raiponce, agrippée à Eugène se retrouvaient à leur tour suspendu au dessus de plusieurs dizaines de mètres de vide, juste aux pieds de Kristoff et Anna toujours ligotés l’un à l’autre, où seul le bras droit d’Anna était libre. A l’intérieur de la pièce, Grand Pabby et Karl s’étaient retrouvé exactement sous le point de chute du lustre, ayant pu légèrement se déplacer. Le lustre les avait alors fauchés et propulsés vers le balcon dont la balustrade était en partie brisée. Le prince Karl était là, blessé, couché sur le balcon, au bras toujours noué, la corde qui le liait sans doute encore à Grand Pabby, invisible derrière les amas de glace. Lui aussi se retrouvait suspendu dans le vide, ne devant sa vie qu’à la corde qui le reliait au prince Karl qu’il ne pouvait voir. Une sorte de lourd pilonne menaçait de s’effondrer sur le jeune prince, retenu uniquement par un petit morceau de glace qui faisait levier. Dans sa chute, Karl s’était sans doute fracturé le bras qui le lançait terriblement. Péniblement il essaya de dénouer la corde, mais c’était impossible. Il regarda alors autours de lui, voyant de petits morceaux de glace. S’il l’enlevait, le pilonne s’écraserait alors, coupant sans doute la corde mais il serait écrasé lui aussi. Il regarda rapidement le désastre dans la pièce qui avait permis de mettre certes hors d’état de nuire Grand Pabby mais qui avait semé un capharnaüm pas possible. Soudain, il vit la souveraine d’Arendelle, toujours plus faible. Elle était affalée par terre. Cette dernière releva la tête, et leurs regards se croisèrent pour la première fois depuis qu’elle l’ait assommé tout à l’heure munie de sa poêle à frire. Les larmes lui montèrent aux yeux. Lui aussi avait été dupé par une des potions de Grand Pabby devenant de fait le pantin du pantin. Ses sentiments pour Elsa lui avait permis de sortir de ce cauchemar, malheureusement, il n’avait pas pu, ni su la protéger, l’empêcher de tomber dans les griffes de Grand Pabby. Sans lui, elle serait peut être saine et sauve. Il savait ce qu’il lui restait à faire, pour Elsa, pour qu’au moins la nuisance de ce troll infâme s’arrête. Les larmes avaient creusé des sillons sur ses joues ; Elsa semblait elle aussi au bord des larmes. Il prit alors une respiration et lui dit :

-Elsa ! Je suis désolé pour tout ! Pardonnes moi ! Je t’aime Elsa, et ça aucune potion n’aurait pu le changer ! Pardonnes moi !

Et alors qu’il prononçait ces mots, d’un mouvement du bras, il décalait le morceau de glace qui maintenait le pilonne au dessus de sa tête sous les yeux embrumés de larmes d’Elsa d’Arendelle dont le souffle devenait court, alors que le froid qui émanait de son cœur la brûlait de l’intérieur…






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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mer 13 Juil 2016 - 20:19

TROP BIEN!!!
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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Ven 15 Juil 2016 - 23:27

Et voilà la fin
...Dernier chapitre et épilogue


Chapitre 13 : Retour à Arendelle

Elsa sentait que ses forces l’abandonnaient, fuyant son corps qui se gelait inexorablement de l’intérieur. Elle constatait impuissante le geste fou que s’apprêtait à commettre le Prince Karl. Elle ne pourrait supporter de le voir se sacrifier pour les débarrasser du monstre responsable de tout. Mais alors que la main du prince entrait en contact avec le morceau de glace qui, en se déplaçant ferait tomber sur lui la structure gelée qui le menaçait elle s’écria en tendant ses bras de chagrin vers lui.
-NOOOOOOOOOOOOON !!!!!!

Son cri résonna alors que le prince poussait le morceau de glace. Au même instant, un étrange filet gelé, qu’Elsa n’avait jamais fait apparaître jusqu’alors réussi à sortir de ses mains malgré son pouvoir perdu. Ce nouveau sortilège frappait le prince Karl qui semblait avoir comme une bulle de givre autours de lui, disloquant les massifs morceaux gelés du pilonne censés l’écraser. La corde, elle fut coupée et on entendit alors un cri, sans doute celui de Grand Pabby qui, n’étant plus retenu tombait dans les profondes crevasses gelées de la montagne du Nord. La corde coupée, la bulle de givre qui entourait le jeune prince put alors glisser sur le sol verglacé et jonché de débris du lustre et du pilonne détruit, faisant déraper le prince Karl qui, une fois immobilisé fut libéré de sa bulle de givre. Il restait alors couché sur le dos, inconscient, les cheveux et toute la moitié du corps en contact avec le sol givré.
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-Anna ! Vite ! Donnez-moi votre main !
Quand Eugène et Raiponce ont basculé par-dessus la balustrade j’ai fermé les yeux pensant notre mort imminente, mais finalement, rien ne s’était passé et je n’avais pas l’impression de tomber. Non Anna ! Ne regarde pas ! Tu ne veux pas te voir mourir ! Penses juste que tu es avec ton mari ! « Jusqu’à ce que la mort vous sépare » avait dit l’évêque ! Mais je n’aurai jamais cru que cela serait si rapide ! Pourtant il m’avait semblé entendre une voix qui m’appelait !
-Anna ! Votre main vous dis-je !
Encore ?! Mon cerveau voulait-il être à ce point sadique avec moi ? Tant pis je me risquais et ouvrait les yeux, regardant en l’air vers ce qu’il restait du balcon ! Oh non ! C’était encore pire que ce que je pensais ! Aussitôt je refermais les yeux ! Plutôt mourir que de croire ça !
-Anna ! Je sais que je suis la dernière personne que vous voulez voir au monde mais je vous en conjure donnez moi votre main ! La corde se fragilise !
Je rouvris les yeux, fixant le Prince Hans, au bord du déséquilibre avant qui tendait à son maximum son bras dans ma direction. Tout c’était passé si vite ! Dois-je lui faire confiance ? Je ne savais pas, et mon bras libre ne bougeait pas
-Chérie fait ce qu’il dit ! On est perdus sinon !
-Anna ! Je sais le mal que je vous ai fait, si je pouvais changer le passé je le ferais ! Je sais que je vous demande un effort extrême mais vous devez me faire confiance !
-Anna ! Si tu ne lui donnes pas ton bras dans les deux secondes et qu’on tombe je te le dis tu es une greluche et je te promets que je te tue ! Me lança alors Raiponce paniquée, toujours accrochée à Eugène. Ils étaient suspendus juste en dessous de nous.

Je pris alors une grande inspiration, luttant contre l’image que voulait garder mon esprit à propos de celui qui me tendait la main, et au prix d’un effort je lui lançais mon bras. Je me sentis alors tirée vers le haut mais je gardais les yeux fermés. J’entendais Hans grogner face à l’effort qui consistait à remonter quatre personnes en même temps, quand finalement je sentais mon corps basculer sur une surface plane et gelée. Je rouvris alors les yeux, j’étais sur le balcon, toujours ligotée à mon époux. Hans continuait son effort remontant Raiponce et Eugène qui se tombèrent dans les bras. Puis Hans s’approcha de nous, prenant un morceau de glace pointu il planta son regard dans le mien. Son visage respirait le remords :

-Princesse Anna ; je voudrais que tout ceci n’ait jamais existé.
En disant ces mots, il réussit à couper les liens qui nous emprisonnaient Kristoff et moi. Je restais interdite, il venait de me sauver la vie. J’acceptais la main qu’il me tendait m’aidant ainsi à me relever.
-euh…m…merci. Bredouillais-je.

Je ne sus trop quoi dire au prince Hans. A vrai dire, je ne pouvais en cet instant plus rien penser à propos des îles du sud, tant les événements m’ont montré à quel point j’avais fait fausse route sur eux. Puis, en regardant la pièce, je vis ma sœur, qui se déplaçait péniblement à quatre pattes vers le corps apparemment inconscient et gelé du prince Karl ? Qu’avait-il bien pu se passer ? Et mon Dieu Elsa ! Elle frissonnait toujours ! Son cœur ! Non ma sœur !! Je n’engageais pas la conversation avec Hans, m’avançant prudemment vers Elsa que j’entendais pleurer, elle regardait le pauvre prince Karl inconscient. « Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse ; La froide cruauté de ce soleil de glace ; Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos » Ces vers trottaient dans ma tête face à cette situation. C’est curieux, quelques heures plus tôt, j’étais invitée au voyage, et voila que le spleen qui caractérise ce poète à la si belle plume, dont j’avais dévoré son recueil au titre quelque peu provocateur se prêtait au drame que vivait ma sœur. Je restais, comme les autres, figée, incapable de m’approcher davantage, je les observais tout deux, au milieu des débris de glace. J’avais l’impression de voir deux amants naufragés, luttant au milieu des icebergs une fois leur navire sombré, luttant contre le froid qui les gagne, espérant voir un canot les sauver. Ma sœur avait pris les mains du prince dans les siennes je l’entendais supplier :

-Karl ! Karl !! Kaaaarl !!!!!! J’t’abandonnerais jamais ! Je te le promets !
Je vis alors ma chère sœur lâcher les mains du prince qui, retombèrent inertes, alors qu’Elsa se remettait à frissonner, et que des petits morceaux de givre perlaient de ses doigts.
-Non Elsa !

Je courus vers ma sœur, me blottir contre elle, tenter de la réchauffer, son cœur ne devait pas se transformer en glace ! Elle ne pouvait pas nous abandonner ! Alors que j’arrivais à la hauteur de ma sœur, la prenant dans mes bras pour l’étreindre le pendentif que m’avait offert Raiponce tout à l’heure se détacha de mon cou et tomba, ouvert, à côté de la main de ma sœur. Dans sa chute, le pendentif avait laissé apparaître comme un double fond, ou plutôt, on eut dit qu’il y avait comme une double épaisseur sous les portraits en cœur qui nous représentait Kristoff et moi. Ma sœur, que je sentais glacé avait ramassé le bijou, et, me repoussant délicatement me demanda.

-Qu’est ce que c’est ?
-C’est…C’est Raiponce qui me l’a offert en cadeau de mariage, c’est elle qui a réalisé les portraits répondis-je ne comprenant pas trop pourquoi ma sœur posait cette question, surtout en ce moment.

Elle observait le bijou, lisant l’inscription que l’on pouvait voir sur le pendentif ouvert sur les deux portraits « Chéries ceux que tu aimes ». Puis, du bout des doigts elle tira sur ce qui semblait être la deuxième épaisseur, laissant apparaître deux autres portraits avec cette même inscription. Ou plutôt un seul portrait. Dans le premier cœur, il y avait le portrait de ma très chère sœur, et dans le second, rien.

-Chéries ceux que tu aimes ! Chéries ceux que tu aimes ! murmura ma sœur.
En prononçant ses mots, elle regardait le visage gelé et paisible du prince Karl, puis elle s’approcha, et déposa sur ses lèvres un baiser. Jamais je n’avais imaginé que ma sœur puisse avoir un quelconque contact physique avec un homme mais je n’en étais pas le moins gênée du monde. Mais, je sentais que sa main que je tenais toujours dans la mienne, semblait un peu moins glacée. En regardant le prince Karl, ses cheveux, ses épaules…tout son corps semblaient se dégivrer. Elsa avait lâché ma main qui semblait avoir repris une température normale, étreignant ce prince qu’elle aimait alors qu’elle avait arrêté de trembler :

-L’amour guérit tout ! Dis-je entre mes dents à la fois fascinée et heureuse. Je sentais au fond de moi que ma sœur avait vaincu son cœur de glace.
Le prince Karl avait repris conscience, s’étant quelque peu relevé ; ils avaient arrêté leur baiser et se fixaient l’un l’autre sans parler. Elsa baissa son regard, fixant ses mains, comme si elle se posait des questions. Tout deux se relevèrent, puis, ma sœur, d’un mouvement de ses mains fit apparaître un flocon de neige dans un cœur qu’elle cristallisa, puis l’accrocha au pan du manteau quelque peu abimé par les événements du prince Karl.

-Elsa ! Tu as de nouveau des pouvoirs ?
Je m’en voulais d’avoir posé cette question, gâchant l’instant romantique que vivait ma sœur et aussitôt je me cachais derrière Kristoff qui était arrivé à ma hauteur tandis qu’Elsa détourna son regard dans ma direction. Un sourire se dessinait sur son visage, je la vis rayonnante toujours enveloppée dans sa cape de sacre, son visage illuminée par l’aurore qui pointait à travers les montagnes. Hans passait alors devant moi puis, se postant devant ma sœur, il mit un genou à terre, et, tout en fixant le sol déclara :

-Majesté ! Je me livre devant vous au titre de prisonnier et suis prêt à répondre devant votre justice de mes actes et d’en accepter la sentence. J’ose cependant vous faire une injonction. Vous devez au plus vite rejoindre Arendelle. Ce troll qui contrôlait mon esprit m’a fait envoyer au royaume un messager dans le but de pouvoir vous écarter du trône. Il vous faut rentrer impérativement pour stopper cela, je suis à votre entière disposition. Déclara Hans qui semblait tenir un petit flacon en main et le glissait dans sa poche, à moins que je n’ lai rêvé !

Elsa regardait un temps incrédule le prince Hans, avant que son sourire ne s’efface. Karl s’approchait, lui conseillant de suivre les dires de son jeune frère. Raiponce, Eugène et Kristoff eux avaient déjà commencé à quitter les lieux, Karl tapota l’épaule de son frère lui sommant de se relever puis d’un geste de la main, m’invita à prendre sa suite et moi aussi quitter les lieux ce que je fis, suivant celui que ma sœur aimait qui s’appuyait sur l’épaule d’Hans pour marcher. En l’observant je vis que sa cheville faisait un angle un peu bizarre. Les derniers événements lui avaient sans doute brisé l’articulation, en plus de son bras, néanmoins il restait digne face à la douleur, pas comme moi qui avait manqué de fondre en larmes l’autre jour pour une petite entorse sur la glace ! Ma sœur fermait la marche. Je remarquais néanmoins qu’elle ramassait quelque chose.

-Qu’est ce que c’est ? Demandais-je ?
-Oh rien du tout ! Dépêchons nous Anna ! Ne les faisons pas attendre !

Ma sœur me prit mon bras dans un sourire, je ne savais pas ce qu’elle avait dans la main, l’unique gant qu’elle portait me le cachait et je la voyais cacher ce mystérieux objet dans un des pans de sa cape. Qu’importe, il nous fallait retourner à Arendelle ! Les autres nous attendaient dans le hall avant de sortir, une fois réuni, nous entendions alors derrière nous :

-Euh…Un petit coup de main ? Quelqu’un peut attraper mon derrière ?
Nous nous retournâmes tous, et stupéfaite je vis Olaf, la tête coincée au bas de l’escalier. Le reste de son corps un peu plus loin. Raiponce me rejoignit immédiatement inquiète. A nous deux nous aidions le bonhomme de neige à remettre ses parties en état avant que ma cousine lui demande inquiète :

-Olaf que s’est il passé ?
-Les gardes m’ont eu, ils cherchaient le bébé, et comme je ne l’avais pas, ils se sont énervés et sont partis dans la montagne.
-Ils cherchent encore mon fils ?
-Oui pourquoi ?
-Olaf, tu as laissé mon fils ?
-Oui pourquoi ?
-Tu l’as caché aux soldats ? Demanda ma cousine, soudain inquiète.
-Oui pourquoi ?
-Olaf, je crois que Raiponce veut récupérer son bébé maintenant ! Dis-je gentiment au bonhomme de neige.
-Oh oui je sais pourquoi !!! Venez Pascal est par là !!! Lança tout à coup joyeux le petit bonhomme de neige.

Aussitôt ma cousine et moi suivions le petit bonhomme de neige qui nous disait l’avoir caché exactement là où il l’avait trouvé tout à l’heure, et que les gardes n’avaient absolument rien vus. Tournant derrière l’escalier, enfin nous vîmes le petit ange, posé délicatement sur un coussin, à l’abri des regards. Je restais attendrie devant ce petit être si paisible, si innocent, n’ayant pas pris conscience des dangers qui avaient pesé sur sa vie. Elsa nous avait rejoints également alors qu’Olaf prenait doucement le petit Pascal dans ses bras. Raiponce tendait ses bras vers Olaf, qui marqua un petit temps d’arrêt. Il regardait ému ce petit être paisible qui se réveillait, et voulait attraper le nez du bonhomme de neige. Raiponce avait replié ses bras, cherchant dans sa poche, elle ressorti la petite boule neige qu’elle tendait à Olaf.

-Olaf, tu veux bien lui donner son jouet ?
Le visage du petit bonhomme de neige rayonna. Attrapant la petite boule neige, il l’a posa délicatement dans les mains du petit Pascal, avant qu’il ne tende ses bras vers ma cousine qui récupérait, heureuse et soulagée son fils, écrasant au passage une petite larme de joie. Puis, sans dire un mot, elle s’en retourna vers ses messieurs qui ne nous avaient pas attendus. Olaf tira alors doucement sur la cape de ma sœur alors que nous aussi nous nous en retournions vers le hall.

-Elsa ! Je pourrais avoir une petite sœur bonhomme de neige ?
-Nous verrons Olaf ! Nous verrons ! Je te promets en tout cas un gros câlin quand nous serons rentrés. Répondit ma sœur amusée.
Les hommes avaient profité de notre léger retard maternel pour récupérer au dehors des montures ainsi que le traineau dérobé de Kristoff afin de pouvoir rentrer au plus vite à Arendelle. Ils formaient tous un attroupement, sauf mon cher et tendre qui était à l’écart, fixant la crevasse de la montagne du Nord. Dans ses mains, il tenait un petit objet brillant qu’il venait de trouver dans la neige. Je reconnus immédiatement cet objet : la tiare de ma sœur que l’évêque a déposée sur sa tête le jour de son couronnement ! Elle m’avait dit l’avoir laissé à la Guimauve, mais impossible de savoir où il était passé. J’entendais derrière moi la douce mélodie de Raiponce. Elle devait la chanter pour son fils retrouvé, ou pour soigner le prince Karl peut être. Mais c’était le cadet de mes soucis, arrivée au niveau de Kristoff, je voulus lui prendre la main, mais il m’en empêcha.

-Tu dois me détester ! Il, il a failli tout détruire, vous tuer, ta sœur et toi ! Et moi, moi j’ai été élevé par Gr…par lui ! Et je n’ai pas compris que pendant tant de temps il complotait ! Je…
Il ne termina pas sa phrase, je ne lui ai pas laissé le temps, j’avais déposé un baiser tendre sur sa joue, puis, je me retrouvais face à lui, plantant mon regard dans le sien qui respirait la tristesse et la culpabilité.
-Kristoff, tu n’es pas lui ! Ta famille n’est pas lui ! Tu es l’homme que j’aime ! L’homme qui m’a sauvé ! L’homme que j’ai épousé ! Et l’homme qui va me donner un enfant !

Sur ce je me mis sur la pointe des pieds, atteignant ses lèvres et l’embrassais fougueusement. Je serrais mes bras autours de son cou puis je sentis ses défenses tomber en même temps que sa culpabilité alors que ses mains se posèrent à leur tour dans mon dos. Du coin de l’œil, bien que concentrée à apprécier ce baiser avec mon époux je ne pus m’empêcher de voir que ma sœur nous imitait avec le prince Karl. Combien de temps a duré ce baiser ? Oh peu importe quand on aime on ne compte pas ! Quoi qu’il en soit nous avons fini par séparer nos lèvres, mais, main dans la main nous rejoignions le reste du cortège qui nous attendait de pied ferme.

- Ah bah ce n’est pas trop tôt, on a failli vous laisser là ! Plaisanta Eugène
-Kristoff, on a besoin du traineau pour le bébé, ça ne te dérange pas qu’on le prenne ?! Demanda Raiponce, qui, déjà assise, ne laissait pas d’alternative à la réponse positive puis ajouta : Mais t’en fais pas, on t’a laissé Maximus, tu verras tu vas l’adorer !

Je vis mon beau montagnard blêmir quelque peu, regardant Maximus qui, je ne sais pourquoi semblait lui aussi s’amuser de cette situation. Personne ne bougeait, pour rien au monde nous ne voulions rater la première montée à cheval du livreur de glaçons officiel d’Arendelle ! Je savais Maximus un cheval intelligent, il se laissa monter de manière peu académique par mon beau montagnard qui était on ne peut plus maladroit. Une fois à peu près installé, Maximus donnait un petit coup de rein ce qui failli faire tomber mon cher époux sous nos rires moqueurs. Eugène, me donna un petit coup d’épaule :

-Bah dis donc, il monte mal ton mari ! J’espère que…
-Eugène ! Coupa Raiponce
Je souris à cette réflexion, me doutant de la blague que voulait faire Eugène.
-Allons pressons ! Kristoff, il faut tenir les rennes si tu ne veux pas tomber ! Si le prince Hans a dit vrai, il nous faut nous retourner à Arendelle au plus vite. Nous dit ma chère sœur.

Elle avait raison, et je pense que les craintes du prince Hans étaient fondées, la tempête en effet ne s’était toujours pas arrêté. Il fallait qu’Elsa revienne pour arrêter une nouvelle fois l’hiver. Je montais à mon tour, avec, sans modestie infiniment plus de grâce que Kristoff et nous nous mettions en route. Alors que nous redescendions, je voulais discuter avec le prince Karl. Je me sentais quelque peu bête du comportement si détestable que j’avais eu à son sujet, je devais m’en expliquer, mais, poliment je ne voulais pas l’interrompre alors qu’il discutait avec son frère. Malgré moi j’entendais la conversation
-Je suis désolé Hans ! Je n’ai pas été digne de mon rang d’ainé et premier héritier. Jamais je n’aurais dû permettre à nos frères de te rejeter et encore moins être le responsable de nombreuses brimades à ton encontre. Je…

Oups ! Il m’avait vu ! Le prince Karl arrêta son propos, Hans me voyant se déplaça me laissant la place et sans mot dire s’éloigna.
-Je…Pardon, je ne voulais pas vous espionner et…
-Ne vous excusez pas Princesse ! C’est mieux ainsi que vous ayez entendue. Quand il était sous l’emprise du troll il vous a menti malgré lui sur beaucoup de choses, mais s’il y a bien un point où il ne vous a pas menti c’est à propos de sa situation dans la famille. Et je suis loin d’être exempt de tout reproche, c’est même le contraire.
-Euh, Prince, je euh, je vous dois des excuses officielles pour euh, les désagréments de diplomatie et enfin euh…Qu’est ce que je dis moi
-Faîtes fi des convenances Madame ! Ca ne vous sied guère, mais au nom de quoi me devriez vous des excuses ? C’est bien la votre propos ?
-Je, oui c’est ça ! J’ai eu, un comportement fort désagréable à votre sujet. A vous couper sans cesse, vous dénigrer, et vous éloigner de ma sœur.
-Comme je le dis, vous n’avez pas à vous excuser ! Vous avez raison de vous méfier ! Hans, quand il m’a été remis aux îles du sud il y a encore de cela peu de temps vous en convenez, il était encore sous l’emprise du troll, ça ne fait aucun doute dans mon esprit vu les événements de cette nuit, mais il m’avait dépeint votre portrait comme une petite fille crédule. Je dois avouer qu’il avait tord bien au contraire. Arendelle a beaucoup de chance d’avoir une princesse telle que vous pour seconder la souveraine ! Je dois avouer, si vous me le permettez, vous avez une famille exceptionnelle, entre les pouvoirs de votre sœur, la pureté de votre cœur et les pouvoirs guérisseurs de votre cousine ! Ma cheville est intacte !
- Oh !...Dites-moi Prince…
-Je vous en prie, votre sœur, la souveraine m’appelle Karl, faites en autant je vous en prie.
-Karl ! Euh, j’ai une question, comment vous êtes vous libéré du sortilège du troll ?
-Je ne suis pas certain que la réponse vous plaise Anna ! J’ai embrassé votre sœur ! Je l’aime vous savez, alors cela m’a ouvert l’esprit ! Hans, qui était toujours envouté ne le savait pas ! Votre sœur non plus d’ailleurs. Elle m’a fracassé le crane avec une poêle me promettant justice. D’ailleurs je dois passer en jugement une fois revenu à Arendelle savez vous !
-Oh, ne vous en faîtes pas, je suis sure qu’Elsa ne pensait pas ce qu’elle disait ! Quand à la poêle, ma foi je crois que ça aussi c’est de famille, ma cousine Raiponce, en est une fervente adepte ! Répondis-je d’un ton léger.
-Peu importe ! Nous ferons ça dans les règles ma chère, la reine rendra justice !
-Mais alors pourquoi êtes vous venu nous aider ?
-J’aime votre sœur ! C’est une raison évidente ! Néanmoins, une fois revenu à moi, je vous ai vu entrer dans le palais, et le troll qui faisait signe aux gardes de venir vous chercher. J’ai donc compris qui il était et je me devais d’intervenir. J’ai donc fait croire aux gardes que j’étais des leurs ! Ensuite, mon statut m’a permis de prendre aisément leur tête. La suite vous la connaissez !
-Vous êtes très habile pri…pardon Karl, je sens qu’Elsa va vous adorer. Répondis je en m’éloignant quelque peu, Karl paraissait pensif dès lors où j’ai prononcé le prénom de ma sœur, je ne su s’il parlait pour lui seul ou pour moi, mais je l’entendis déclamer :
-ô femme dangereuse, ô séduisant climats ! Adorerais-je aussi ta neige et vos frimas, et saurais-je tirer de l’implacable hiver, des plaisirs plus aigus que la glace et le fer.

Je prenais congé du prince charmant en tout point de ma sœur. Méditant, sur ces vers que j’avais l’impression d’avoir lu, toujours de la plume de ce poète de génie. Aurions-nous donc les mêmes lectures ?! Elle avait dénichée la perle rare il n’y avait aucune doute, laissant à nouveau les deux frères en grande discussion visiblement essayant de rattraper le temps perdu, ils me faisaient un peu penser à Elsa et moi quand nous avions pu ramener l’été et ces trois semaines nécessaire à Elsa pour reprendre son pouvoir et cette fameuse soirée où Kristoff m’a demandé en mariage ! Kristoff avait fini par prendre la mesure de Maximus mais restait auprès de Sven qui était visiblement perturbé de ne pas être avec son acolyte de toujours. Raiponce et Eugène restaient dans le traineau collés l’un à l’autre, essayant de récupérer de cette journée et nuit éprouvante, tenant à deux leur petite merveille. En les regardant, je sentis que moi aussi la fatigue me gagnait après plus de vingt quatre heures sans sommeil. Normal pour une mariée de ne pas avoir dormi la nuit de ses noces, mais pas forcément dans ces conditions. Je rejoignais en tête de cortège Elsa, qui à mon arrivée remis encore sa main dans sa poche. J’étais persuadée qu’elle tenait quelque chose. Je ne pus lui demander car Olaf réclamait encore une petite sœur ce qui nous fit sourire toutes les deux. Je pris alors la main de ma sœur, et nous avons regagné ainsi Arendelle. Le trajet du retour me parut étonnamment court et nous arrivions au château alors qu’il n’était pas encore le milieu de la matinée. Elsa, à peine la grille du château passé avait levé le sortilège ramenant l’été pour le plus grand bonheur des quelques Arendelliens que nous croisions dans les rues. L’arrivée royale se faisait pour le coup sous les ovations malgré quelques étonnements. La nouvelle de la disparition de la reine avait sans doute déjà fuité. Qu’importe, par son simple retour Elsa reprendra sans problème son trône. Le château nous fut d’ailleurs ouvert rapidement. Elsa avait alors repris son air sérieux et lâché ma main. Approchant de la salle du trône, nous entendions une voix qui me paraissait vaguement familière :

-Mais tu vas me lâcher espèce de salle bête ! C’est à moi !!
Voilà ce que j’ai entendu, quand, pénétrant dans la pièce avec les autres je vis le duc de Weselton qui essayait d’arracher un chandelier que retenait Pascal, le caméléon de Raiponce avec sa langue. Visiblement, le petit caméléon que Raiponce avait jugé préférable de laisser au château du fait de la tempête, étant un animal à sang froid il aurait eu à souffrir des températures glaciales s’était fait un nouvel « ami ». Il avait finalement réussi à passer son temps en défenseur du château. La scène m’amusait beaucoup de voir le vieux duc gesticuler, cela me remémora cette immonde danse du coq qu’il avait faite devant moi, quand j’étais obligée d’être sa cavalière par la volonté Elsa ! Tiens d’ailleurs ça me fait penser que je ne lui ai jamais fait payer cette petite blague ! Faudra que je me penche sur la question à l’occasion ! Elsa se contenta d’un petit éclaircissement de voix pour signaler sa présence. Le duc se stoppa immédiatement, reposant la couronne de mon père qu’il avait sur la tête et cachant le chandelier maladroitement derrière son dos alors que Pascal, ayant vu sa maîtresse, monta instantanément sur l’épaule de Raiponce, fixant Eugène du regard qui semblait mal à l’aise à la vue du petit reptile.

-Oh ! Majesté !!!! Quelle bonne surprise et quelle joie de vous savoir saine et sauve !!! Je…hum j’étais là pour euh…pour protéger vos biens de la…la trahison !
-La trahison ?
-Oui Majesté ! On a colporté des rumeurs…que vous aviez abandonné votre royaume !! Alors je…je protège ! Une souveraine telle que vous…je, euh…je ne pouvais pas vous laisser euh…à l’abandon ! Et…C’est lui ! Oui c’est lui l’infâme qui colporte la rumeur !!!

Le duc s’excitait sur sa dernière phrase, sautant comme un cabri, il désignait un militaire, dont le packtage réglementaire était à moitié éventré et qui boitait, la chaussure droite trouée comme s’il avait eu une arme plantée dans le pied, une tache de sang coagulée restait d’ailleurs visible. Ce dernier paraissait nerveux de voir la souveraine d’Arendelle paraître devant lui mais j’ai cru un instant qu’il allait faire une attaque quand il vit le prince Hans passer devant lui. La surprise passée, il écouta les quelques mots que le prince Karl lui glissait en privé puis nous dit.

-Majesté, je vous présente mes plus plates d’excuses d’officier d’avoir transmis une information erronée et…
Tout à coup il avait les yeux rouges, comme s’il allait nous avouer le pire crime au monde, puis, alors que Raiponce fit à son tour son apparition, le visage fatiguée, le petit prince dans les bras, le militaire poussait un soupir de soulagement.
-C’est vous qui aviez l’ordre d’exécution n’est ce pas ? demanda ma cousine d’une voix très douce.
-Oui Votre Majesté ! Mais je n’ai pas pu, c’était au dessus de mes forces alors j’ai trahi mon serment d’allégeance et j’ai caché le petit. Puis, je me suis blessé au pied pour laisser des traces de sang et ai déposé une partie de mon équipement sous les draps du berceau pour faire croire que l’ordre avait été exécuté.
-Soldat ! Arendelle vous remercie de votre initiative. Votre cas sera jugé en même temps que celui des îles du sud par communiqué royal dès cet après midi. Vous êtes libre pour l’heure, mes serviteurs vont tacher de s’occuper de vos blessures. Coupa ma sœur d’une voix autoritaire avec toute sa prestance de reine.

Le soldat ne préférait pas demander son reste mais, alors qu’il quittait la pièce, je vis ma cousine le retenir
-Attendez ! Pour mon fils, je vous remercie, en tant que mère, vous avez fait une chose magnifique. Un acte d’une grande bravoure !
-Euh de…de rien Mad, euh de rien. Répondit le pauvre capitaine qui ne savait plus très bien quoi faire.
-A nous désormais cher duc ! Reprit Elsa en fronçant quelque peu les sourcils et se tournant vers Weselton.
-Majesté ?! Reprit le duc, surpris qu’on repense à lui, le chandelier toujours maladroitement caché.
-Ainsi, vous êtes venu malgré votre condamnation pour me venir en aide et en aucun cas profiter de la situation ? Commença Elsa d’un ton très ironique.
-Majesté ! Voyons ! Loin de moi cette pensée ! Si vous saviez comme j’ai dû souffrir pour…
-Oh je n’en doute pas mon cher duc, c’est pour ça que je ne vous fais pas immédiatement arrêter ! Mais il me semble que vous devez vous en retourner chez vous pour de très longues et très importantes affaires ?! Continua Elsa toujours sur le même ton.
-Je…euh oui tout à fait Majesté ! J’aurai adoré rester avec vous pour papoter un peu mais on m’attend et…
Le duc, finalement trop heureux de pouvoir s’en tirer à si bon compte ne demandait pas son reste et s’approchait de la sortie le chandelier toujours en main alors que les gardes royaux arrivaient à leur tour dans la pièce.
-Monseigneur…
-Majesté ? Demanda le duc d’une voix innocente en se retournant
-Le chandelier s’il vous plait !
-Oh oui bien sur ! C’était pour…pour l’épousseter !
-Je n’en doute pas, et pour vous en remercier, mes gardes vous feront une escorte jusqu’à votre navire, en vous souhaitant un agréable retour ! Conclut ma sœur, toujours une pointe d’ironie dans la voix.

Le duc parti, c’est alors que je sentais la fatigue me gagner et titubais, heureusement pour moi, j’avais mon chevalier servant qui veillait sur moi et me maintenait. Elsa, me sourit, et me câlinant comme si j’étais une petite fille qui refusait d’aller se coucher malgré le sommeil, m’invita à prendre du repos ainsi que les autres. Ce que nous fîmes sans hésitation. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais à nouveau dans le lit conjugal avec mon beau Kristoff, mais ces retrouvailles furent anormalement chastes pour un couple tout juste marié et tous deux nous nous étions endormis dans les bras l’un de l’autre pour nous réveiller que le soir venu. Mais, plutôt que de rejoindre la table royale, nous avons choisi de nous faire excuser ; la nuit commençant à tomber, nous étions reposés, nous avions dès lors l’occasion de commencer une véritable et grandiose nuit de noces ! La nuit a été longue et divine, mais pas en terme de sommeil ! Aussi après une grasse matinée nous nous préparâmes après que Kay, qui avait récupéré de son coup sur la tête nous ait informé que nous étions attendus au port pour les départs officiels. J’avais appris que ma sœur avait rendue son jugement. Elle avait acquitté tout naturellement les deux princes des îles du sud ainsi que le courageux capitaine, et amnistié les militaires qui avaient en suivant les ordres servi les desseins du troll. Le capitaine qui avait refusé l’ordre d’exécution avait par ailleurs été promu au grade supérieur et décoré par la Princesse de Coronna, pour acte de bravoure au service de la couronne. Nous arrivions malheureusement en retard, mais le départ du navire pour les îles du sud était apparemment retardé étant donné qu’il était encore à quai. Nous arrivions Kristoff et moi, alors que les deux frères et Elsa étaient en grande discussion, accompagnés de Raiponce, Eugène, et mon petit trésor de filleul !

-Ah vous voilà enfin ! Une princesse et un prince consort doivent être ponctuels. Mais venant de toi Anna, je crois que jamais cette injonction sera respectée… Nous dit Elsa davantage amusée de notre apparence quelque peu débraillée ne laissant que peu de doutes sur nos activités récentes qu’énervée de ce retard. Cela me fit d’ailleurs penser, que jamais elle n’avait effectué sa vérification au sujet de la tradition du mariage. Les événements nous en avait empêché, mais qui sait, peut être que cela va amener un courant de modernité au Royaume avec l’abrogation de cette tradition réactionnaire ?!

-Hum…Je disais à sa Majesté, princesse Anna que j’acceptais son invitation à rester quelque temps afin de renouer les liens entre nos royaumes que nous avons stoppé de manière quelque peu brutal le mois dernier.
-Voilà une très bonne nouvelle, Prince Karl, je suis ravie que nous soyons amenés à continuer à nous voir.
-Quand à toi mon frère, puisque tu as choisi de rentrer au pays, donnes ce pli à notre père. Il s’agit d’un message de ma part lui disant que je l’invite à te nommer au gouvernement, tu commenceras par le commerce de nos chères plantes aquatiques. Cela te permettra de vanter les effets de notre corail orange sur les trolls ! Ajouta Karl dans un clin d’œil.

Hans ne pipa mot de cette petite boutade de son ainé, somme toute beaucoup plus gentille et amusante que toutes celle qu’il avait eu à subir dans sa jeunesse et me fit une révérence.
-Princesse, au vu de tous les événements passés, je pense qu’il est plus que préférable que je m’éloigne d’Arendelle, je suppose que nous ne serons pas amenés à nous revoir alors permettez moi simplement de vous souhaiter tous mes vœux à vous et au Prince Bjorgman !
-Je vous remercie. Mais sait-on jamais, Votre frère nous a conseillé vos îles, et nous avons un voyage de noces en retard ! Nous avons quelques projets ici et à Coronna mais si la souveraine nous permet de prolonger…
-Depuis quand t’ai-je refusé quelque chose Anna ?...Enfin, depuis que le château est de nouveau ouvert ?! Plaisanta ma sœur
-Hum, et Hans, puisque la princesse l’a refusé de manière…euh, toute diplomatique le jour de ses fiançailles, portes le toi ! L’insigne des Iles du Sud, que seul les invités d’honneur et les héritiers peuvent porter. Ainsi, plus aucun de nous ne pourra jamais avoir le comportement déplorable dont tu as été victime.

Je regardais Karl accrocher ce fameux symbole des îles du sud. J’avais quelque peu rougi quand il avait fait mention de mon refus on ne peut plus indélicat il est vrai. Je regardais ce petit symbole que je trouvais fort élégant. Il ressemblait étrangement à un flocon de neige rouge, où l’on pouvait lire « IS ». Hans semblait ému de cette marque d’attention de son frère mais tacha de masquer sa joie et son expression auprès de Karl se limita à une stricte et protocolaire poignée de main, là où j’aurais surement sauté dans les bras d’Elsa s’il avait été question de nous deux !

-Prince Hans, j’ai moi aussi quelque chose pour vous avant que vous ne vous en retourniez dans votre pays.
Alors que le prince se tournait vers ma sœur, cette dernière agita sa main droite qui ne portait grâce à la magie de Raiponce pas la moindre trace de la blessure que lui avait infligée Hans et fit rapidement apparaître un petit morceau de glace taillé. En fait, il s’agissait d’une pièce d’échecs ! Une reine blanche ! La même que celle qui se trouvait brisée devant ma sœur quand je l’ai rejoint hier dans le palais, alors qu’elle était soumise à la volonté du prince. Je vis ma sœur alors lui tendre la pièce puis lui dire quelque peu amusée.
-Il fallait bien terminer cette partie, alors, Echecs et mat !

Hans sourit à ma sœur, pour la première fois je lisais un sentiment de bonheur sur son visage, même quand il jouait la comédie avec moi pour pouvoir m’épouser, il n’avait pas cette lueur dans les yeux. Puis prenant la reine blanche tendue par ma sœur il ajouta :

-En effet votre Majesté. Mais sachez que cette défaite me remplit de joie. Peut être aurons nous l’occasion d’une petite revanche…sur un vrai plateau cette fois !
Ma sœur eut son petit rire si caractéristique, digne avec la main devant la bouche qui lui faisait conserver toute sa prestance, d’un léger hochement de tête, elle semblait accepter cette dernière réflexion alors que le prince Hans, après une dernière révérence royale embarquait. Alors que nous regardions le prince Hans s’en retourner chez lui, cette fois-ci pas depuis la cellule du navire au pain sec et à l’eau. Je donnais un léger coup d’épaule à Karl que j’appréciais grandement finalement.

-Vous faîtes preuve d’une grande sagesse prince Karl ! Vous m’avez flatté hier me disant qu’Arendelle avait la chance de m’avoir comme princesse, mais le royaume n’a que davantage de chance d’avoir un prince consort comme vous !
-Anna voyons ! Me houspilla Elsa qui était devenue écarlate !
-héhé ! Mais ma « greluche » de cousine a raison ! Reprit Raiponce dans un sourire, m’appelant désormais affectueusement de ce surnom qui avait été une insulte si blessante il y a peu et nous en sourions chacune désormais. Puis elle ajouta faisant un clin d’œil : De toute façon, comparé à un vendeur de glaçons et un bandit retraité il n’y a pas photo ! Enfin un peu de noblesse !
-Hey ! Firent ensemble Kristoff et Eugène quelque peu frustrés de cette pique de ma cousine, alors qu’Elsa virait au cramoisie.
-Mais, qui vous êtes pour décider ? Je suis la souveraine ici ! Je décide qui est prince consort ! Répondit ma sœur dont les joues ressemblait à des tomates tellement elle rougissait et ne pouvait détacher ses yeux de son beau prince qui lui aussi avait des joues qui avaient changé de couleur.

Raiponce fut la première à réagir face aux deux tourtereaux qui se tournaient autours.
-Bon, on va se préparer, et ensuite on rentre, après tout, on a un petit prince à présenter à Coronna ! Et si on continue Elsa va vouloir nous congeler ! Anna si j’ai bien compris, vous partez avec nous pour commencer votre lune de miel ? Le royaume pourra alors acclamer les parrains de leur petit héritier !! Vous verrez Coronna est le royaume de l’été, vous allez adorer !
-Euh oui, mais pourrais tu décaler le départ de vingt quatre heures ? Je ne veux surtout pas manquer la présentation de mon petit filleul, mais nous avons une affaire importante avant ! Je m’approchais à l’oreille de ma cousine pour lui donner ma raison. Celle-ci m’échangea un sourire complice et dit alors d’une manière tout aussi cérémonieuse et digne qu’Elsa :
-Oh en effet, les courses urgentes, il ne faut pas attendre ! Vous devriez déjà être parti !

Elle avait raison, sans plus de politesse j’entrainais mon époux, après une rapide étreinte à ma chère sœur qui…m’a fait un clin d’œil ?! Elsa d’Arendelle qui me fait un clin d’œil par rapport à mes projets avec Kristoff qui je dois l’avouer ne sont absolument pas discrets vu nos regards assez explicites ?! Eh bien, c’est Karl qui allait être content si mes soupçons se confirment ! Je tachais d’ailleurs de saluer de manière courtoise le prince Karl avant de nous éloigner, entendant au loin leurs ricanements. Nous nous dirigions vers le traineau où Sven était attelé, et de suite je le fis partir au triple galop, direction les montagnes !

-Te souviens tu de ta promesse mon chéri ? Plaisantais-je
Kristoff eut un petit temps d’arrêt, mais voyant le chemin que nous empruntions et que désormais nous connaissions fort bien, un sourire malicieux se dessina sur son visage.
-Oh, visite champêtre ?! C’est vrai !
-Oui ! Et n’oublie pas ce que tu m’as dit pour les carottes ! J’espère que tu as du liquide !


Epilogue :

Je me trouvais là, debout, face à ses magnifiques montagnes enneigées. L’aurore naissait entre deux pics faisant rosir les sommets. Je posais mes mains sur la balustrade du balcon, une nouvelle fois réparée. Ce palais, fruit de mon pouvoir, crée lors de ma fuite, avait été encore une fois l’objet de destructions. C’était il y a un an jour pour jour ! Une fois encore, j’étais revenue le rénover, ayant cédée aux demandes incessantes de ma cadette. C’était la première fois que je revenais ici. J’avais choisi tout de même un endroit magnifique. Comment pouvait-on espérer une vue plus grandiose ? Je m’adossais quelque peu, observant mes mains gantées et mes manches en dentelle blanche parsemée de flocons de neige. A vrai dire, toute ma robe était de cette matière si légère et d’un blanc aussi pur que celui des cimes que je pouvais admirer. Seuls quelques dessins de flocons de neige givrés rompaient ce blanc immaculé. J’enlevais mon petit gant blanc à ma main droite, sa vision me fit penser à papa, je le revis qui me passait une paire en tout point similaire quand il fallait que je me cache. Cela fit naître en moi un profond sentiment de nostalgie. Un an que je lui avais officiellement succédé, quatre qu’il avait tragiquement disparu avec maman, mais jamais je n’ai eu le courage d’aller fleurir leur sépulture. Je refermais ma main désormais nue et l’observait pensive. Je ne voyais aucune cicatrice de la flèche qui m’avait transpercé ; la magie de ma cousine avait formidablement bien fonctionnée, aucune trace, aucune douleur, comme s’il ne s’était jamais rien passé ! Pour ma part, j’avais grandement diminué l’utilisation de la magie. A vrai dire, je ne faisais quasiment plus aucune utilisation de cette dernière ! Les habitants d’Arendelle avaient accepté les deux blizzards coups sur coup maintenant que je contrôlais mes pouvoirs, mais je ne voulais pas m’exposer comme un numéro de cirque. Je glissais alors ma main nue dans la poche de ma cape mauve que j’avais retrouvée dans ces montagnes l’an dernier. A l’intérieur de cette poche j’attrapais le petit objet qui ne l’avait pas quitté depuis un an et le mit devant mes yeux. J’observais cette petite fiole dont le contenu avait failli m’être fatal. Cela faisait un an désormais que je sortais de temps à autre ce petit flacon, me demandant ce que je devais en faire. Sans le sortilège du troll, ce breuvage ne fait que me faire perdre mes pouvoirs. Et je ne crains pas le cœur de glace, je suis amoureuse, j’ai une sœur incroyable, une vraie famille autours de moi. Si je prenais ce breuvage, je serais Elsa, reine d’Arendelle. Personne ne m’appellerait plus la Reine des Neiges. Je n’inspirerais plus de crainte, je pourrais comme tout le monde avoir le droit de perdre mes nerfs. Mais surtout sans pouvoirs, je n’attirerais pas les convoitises ! Cette magie, je la porte en moi depuis si longtemps, mais qu’elle est lourde. Cette enfance gâchée, retirée du monde, ces deux catastrophes à un mois d’intervalle, ces manipulations pour tenter de m’atteindre ou contrôler ma force. En prenant ce liquide, tout ça serait derrière moi. Deux mots trottaient dans mon esprit alors que je me laissais hypnotiser par le contenu de la fiole entre ma main « Libérée, Délivrée… ». J’entendis qu’on frappait à la porte et je sortais de mes pensées, remettant en hâte la fiole là où elle était, me retournant je vis ma chère Anna sur le pas de la porte. Elle tenait dans ses bras sa charmante petite fille. Elle lui avait donné la vie il y a environ trois mois, le troll avait dit vrai l’an dernier quand nous étions en si fâcheuse position dans cette même pièce, Anna portait en elle un enfant. Une pure merveille !

- Que caches-tu dans ta poche Elsa ? Demanda Anna qui m’avait au cours de l’année déjà posé plusieurs fois cette question !
-Rien du tout ça n’est pas important ! Répondis-je comme d’habitude
-Tu es absolument magnifique Elsa ! Me dit ma sœur en s’approchant de moi !
-Oui je confirme ! Vous êtes magnifique Elsa ! On dirait un ange de neige ! Ajouta Olaf qui avait suivi ma sœur.
-Je crois qu’Emma veut aller dans les bras de sa marraine en mariée ! Fit ma sœur, me tendant la prunelle de ses yeux
-Je…
-Mais si voyons ! Une reine ne peut pas refuser de tenir sa nièce ! Coupa Anna me mettant d’autorité la petite dans les bras.

C’était la première fois que je tenais ma filleule, j’avais toujours décliné poliment, conservant mon rôle de souveraine, mais ma sœur ne m’avait pas laissé le choix cette fois-ci. Je regardais émerveillée ce petit être, pour la première fois, j’avais un bébé dans les bras, et c’était le plus beau bébé du monde. Emma me regardait de ses grands yeux bleus. On dit que les petites filles ressemblent à leur mère, ma foi c’est vrai, je revoyais en elle l’image d’Anna quand mère me l’avait présentée, je n’avais pas pu la porter, j’étais encore petite, mais son visage angélique était resté figé dans ma mémoire. Aujourd’hui, je la revoyais au travers de sa fille. La seule différence était les cheveux. Emma, n’avait pas hérité de la belle rousseur d’Anna, curieusement, elle était blonde, mais bien davantage encore que son père. Ses cheveux ressemblaient fortement aux miens. C’était sa ressemblance avec moi, ainsi que le fait qu’elle naquît elle aussi le jour du solstice d’été. C’est cette similitude dans les dates qui avait poussé entre autre Anna à me désigner comme marraine bien que la tradition veuille que la marraine soit mariée au parrain de l’enfant. Mais ma sœur est un peu moins attachée aux traditions que moi, et elle a su développer dernièrement un fort pouvoir de persuasion pour obtenir gain de cause ! La petite me regardait. Je ne pouvais m’empêcher de penser au petit flacon qui était dans ma poche, si d’aventure j’avais le cœur de glace, ce petit être ne pourrait que le faire fondre. Pour la première fois de ma vie, je ressentais une chaleur en moi à l’idée de tenir et protéger un petit être innocent. Serais-ce ça l’amour maternel ? Mais d’un autre côté, j’étais très gênée de la porter, je ne me l’expliquais pas.

-Elsa ?
-Hein ? Que disais-tu demandais-je sortant alors de mes pensées.
-Rien pour le moment, je regardais ta cape. Tu respectes les traditions du mariage, quelque chose de neuf avec la robe, quelque chose de crée pour ton diadème de glace, quelque chose d’ancien avec la cape, mais il te manque quelque chose d’emprunté ! Alors, prends ceci !
Je reconnus immédiatement ce que me montrait Anna ! Son fameux cadeau de mariage, le pendentif qui s’était ouvert devant moi et m’avait permis de prendre conscience de mon amour que je devais laisser s’exprimer ! Anna me passa le bijou autours du cou. Emma semblait l’apprécier car elle tendait ses petites mains vers mon cou pour essayer de l’attraper. C’est curieux ! Elle a le bout des doigts blancs, elle aurait patouillé Olaf sans que je ne m’en aperçoive ??

-Oh je crois qu’Emma voudrait que sa tatie adorée lui fasse un bonhomme de neige ! Me dit ma sœur dans un grand sourire !

Quoi ? « Tatie » ? Ce terme si enfantin était pour moi, que l’on appelle tous les jours Majesté ? Comme il était agréable de penser ça ! Oui je suis tatie Elsa ! Et je vais être la meilleure tante du monde pour ce petit cœur que je tiens dans mes bras ! J’en fais le serment !

-Moi aussi ! Vous m’aviez dit que j’aurais une petite sœur vous vous rappelez pas ? Me demanda Olaf qui tirait doucement sur ma cape pour attirer mon attention.

Comment aurais-je pu oublier cela faisait un an, qu’il me le demandait. Je regardais le petit ange dans mes bras, puis le visage souriant du bonhomme de neige. Comment pourrais-je refuser. Je replongeais mon regard dans celui de la petite princesse d’Arendelle. C’est fou, je la sentais captivée par la neige, elle n’avait pas l’air d’avoir froid au contact de ma robe de mariée pourtant en partie gelée ! Une pensée traversa alors mon esprit que je m’empressais de chasser ! Puis je fis un grand sourire à ma merveilleuse nièce puis à Olaf. D’un mouvement de ma main, je fis jongler trois petites balles de neiges qui se chevauchèrent en un mini bonhomme dont je congelais le tour pour en faire un petite boule de neige, la même que celle que j’avais offerte au petit prince Pascal, un an auparavant ! Je la tendis alors à Emma qui me souriait en attrapant le petit jouet, avant qu’elle ne retourne dans les bras de sa mère. Comme c’était curieux de voir ma petite sœur être une jeune maman ! Comme elle avait mûri cette année ! Elle avait gagnée en prestance, les joies de la maternité l’avaient définitivement fait passer à l’âge adulte même si elle conservait toujours son éternelle et juvénile insouciance. En un an elle était devenue une grande diplomate, digne représentante du royaume ! Cela avait commencé avec sa nomination en tant qu’ambassadrice officielle à Coronna lors de la présentation du jeune prince. Puis elle a joué un rôle essentiel dans les tractations diplomatiques avec la couronne des îles du sud pour que ce jour puisse exister.

-Alors Elsa ? Implora Olaf
-Mais oui Olaf ! Je n’allais pas te laisser être seul à tenir ma cape dans ma marche vers l’autel voyons ! Répondis-je attendrie au petit bonhomme de neige.
D’un geste je créais un autre bonhomme de neige, un peu plus petit que lui avec un visage plus fin, et qui portait un petit collier de neige. Je venais de lui offrir sa petite sœur qu’il espérait tant. Une petite Helga qui comme lui adorait les câlins ! C’est bizarre, Anna ne semblait pas s’en souvenir ! Pourtant, les premiers bonhommes de neige que nous avions faits, étaient des petites Helga. Olaf n’a été que le dernier, ce fameux jour où…non ne pensons pas à la suite, pas aujourd’hui ! De toute manière, ma sœur me fit sortir de mes pensées.

-Elsa, tu as bien choisie ! Que tu fasses ça ici, dans ce palais, c’est tellement symbolique, il ne pouvait en être autrement !

Oh ma chère Anna, si tu connaissais les pensées qui m’habitaient et si tu savais ce qu’était le petit objet que tu devines dans ma poche, tu te rendrais compte à quel point tu as raison ! J’étreignis alors ma chère sœur, la personne qui comptait le plus à mes yeux avec celui qui m’attendait, sans doute déjà placé devant l’autel, la petite Emma entre nous qui s’amusait avec sa boule de neige, mais pourquoi avait elle d’ailleurs autant de neige sur les mains ?

-Allons, Elsa, c’est ton heure, une reine n’est jamais en retard ! Encore moins aujourd’hui ! N’est ce pas ?
-Il est vrai, mais la Reine ne peut pas avoir de retard car c’est son arrivée qui définie l’heure ! Plaisantais-je auprès de ma sœur qui avait toujours quelques difficultés avec la ponctualité royale. J’ajoutais : Pars devant, je te rejoins tout de suite.
-Voyons Elsa, c’est moi qui suis censée te conduire !
-Je sais, j’en ai juste pour quelques secondes…Dis toi que c’est juste pour le plaisir de te fermer une dernière fois la porte au nez. Dis-je alors à ma sœur pour la taquiner quelque peu, et essayer de me détendre face à ce qui m’attendais en bas mais qui m’excitais grandement ! Oh ma chère sœur je t’envie ! Tu semblais beaucoup plus à l’aise que moi il y a un an, quand c’était toi la mariée !

Anna, dans un léger rire accepta ma requête, me laissant seule dans cette grande pièce gelée. Je ressortais alors de ma poche, cette petite fiole que je cachais aux yeux de ma sœur depuis plus d’un an. Un an que je réfléchissais, maintenant je savais. J’entourais la bouteille de glace. La boule formée, je la lançais au dehors, et tandis qu’elle tombait dans la crevasse où un an plus tôt avait disparu celui qui l’avait confectionné, je repensais à la fin d’une chanson qui m’était venue quand j’ai crée ce palais
-Me voila ! Oui je suis là ! Perdu dans l’hiver ! Le froid est pour moi le prix de la liberté !

Je n’ai pu retenir ces paroles, et, tout en pensant que j’étais la Reine des Neiges, et que nulle potion ne pourrait de toute manière le changer, j’attrapais un autre objet laissé dans cette chambre que m’avait redonné ma chère Anna il y a un an. Le temps d’arriver au devant de la porte, Anna m’attendait en compagnie des bonhommes de neige. Elle n’avait plus sa fille, sans doute l’avait-elle laissé à Kristoff déjà installé dans l’assistance ou à un serviteur. J’arrivais à la hauteur de ma sœur. Lui prenant le bras je lui dis :

-C’est fou, je suis l’ainée, mais j’ai l’impression que c’est toi la plus sage d’entre nous aujourd’hui.
-C’est normal, aujourd’hui, c’est ton renouveau ! Ne t’en fais pas, ça n’est que du bonheur ! Et puis ensuite, je t’indiquerais quelques endroits super pour fêter comme il se doit tes noces !
-Anna, aujourd’hui, c’est toi qui me conduit, je ne suis pas la reine. Aujourd’hui, la caution royale, c’est toi, alors : Princesse Anna d’Arendelle, veuillez vous incliner je vous prie.

Je lui tendis ma tiare de couronnement. Anna fut quelque peu surprise, seule la souveraine en exercice pouvait la porter, mais je n’en avais cure, ma sœur en serait digne ! Elle inclina alors sa tête, et symboliquement, pour ce jour, je la faisais devenir souveraine. Dans le même temps, la musique se fit entendre

-Vite ! En place Helga et Olaf ! Souffla Anna, qui me prit le bras.
-C’est bien vrai Anna. Dis-je avant de m’éclaircir la voix et lancer d’une voix forte : Dites aux gardes qu’il faut ouvrir les portes !

J’inspirais un grand coup, mon cœur battait la chamade alors que les portes s’ouvrirent. Tous les regards se tournèrent vers nous alors que, conduite dignement par ma chère sœur, reine d’un jour. Je traversais l’assistance. Anna lâcha mon bras, me laissant devant l’autel, et alla s’asseoir sur le trône royal, prenant sur ses genoux la petite princesse, qui avait toujours des petits flocons de neige au bout des doigts. Mais aussi les attributs du sacre marquant ainsi par sa présence la bénédiction royale de cette union. Le silence alors se fit, je tournais tendrement la tête vers l’homme à côté de moi tandis que l’évêque commençait l’office. Un rayon de soleil pénétrait dans la salle qui n’apportait alors que plus de beauté au flocon de neige géant qui était désormais le blason d’Arendelle.


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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Sam 16 Juil 2016 - 0:28

La suite!!! La suite!!!
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Frantzoze

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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Lun 18 Juil 2016 - 23:58

Bah là...C'est la fin du tome Wink


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Dory

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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Mar 19 Juil 2016 - 15:37

ah déjà ? Oui c'est vraie, le tome 1 fait la moitié du deuxième tome, et encore presque le tiers [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 153419
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MessageSujet: Re: [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. [Fan Fictions] Saga Frozen: Tome 2 Deux soeurs une couronne. - Page 2 Horlog11Sam 23 Juil 2016 - 13:00

Oui il est plus court...D'ailleurs voici le début du Tome 2:
Deux soeurs, une couronne.

Chapitre 1 : Nuit Agitée

Le temps avait l’air magnifique ce matin ! Ces montagnes enneigées, le lieu paraissait presque irréel. J’avais l’impression de flotter dans ce décor. Comme si je n’étais pas vraiment là. Pourtant c’était le jour le plus important de ma vie ! Enfin, j’en avais déjà eu des événements importants. La mort de papa et mère, mon couronnement, l’exil et le sacrifice d’Anna pour me sauver. Et il y a un an ! Toute cette aventure ici même, dans mon palais de glace où nous avons pu sauver le fils de ma cousine. Et depuis, j’ai cette petite fiole, mais je la cachais rapidement, Anna entrait me rejoindre. Aujourd’hui, elle était ma demoiselle, enfin non, ma dame d’honneur, elle était mariée, c’est son anniversaire de mariage aujourd’hui d’ailleurs. C’était son idée, que les dates entre nos deux unions coïncident. Ma sœur chérie n’a depuis cette dernière année que de bonnes idées. La maternité l’a transformée. Je regardais sa petite Emma qu’elle tenait avant qu’elle ne me la mette sans condition dans les bras ! Oh, c’était la première fois que je tenais ma petite nièce. Cela faisait presque trois mois qu’elle avait vu le jour. Elle était adorable ! Et cela m’avait paru si étrange de la prendre ainsi contre moi ! Jamais, aussi loin que remontait ma mémoire je n’avais tenue de bébé dans mes bras, pas même Anna à sa naissance, père me jugeait trop petite ! Anna en revanche me pressait, ne me laissant pas le temps de m’habituer ! Nous ne devions pas perdre de temps, la grande cérémonie approchait ! Mais malgré ça, ma chère cadette a réussi à me faire faire un petit tour de magie ! Moi qui souhaitait pourtant l’utiliser le moins souvent possible depuis un an, et voilà un petit jouet pour la princesse…qui a tout même beaucoup de neige sur les mains ! Et une petite sœur pour Olaf en prime ! Lui aussi m’aura eu à l’usure. En tout cas, ce que ma sœur ne savait pas, c’était les deux décisions que je venais de prendre. En effet, alors qu’elle avait récupéré sa fille et était sortie de ma chambre ; bien que je n’eusse jamais utilisé ce palais pour y habiter je considérais cette pièce comme mienne ; je replongeais dans mes pensées. Je regardais à nouveau au dehors, ce ciel mon Dieu ! Jamais je n’avais vu de telles couleurs pour l’aurore, il était pratiquement rouge. Qu’importe, ça n’était pas pour observer cette beauté que je m’étais mise au balcon ! Je jetais par la fenêtre ma petite fiole, j’avais décidé. Oui je l’acceptais, je suis la Reine des Neiges Ce pouvoir, c’est moi ! Avant de descendre en direction de la grande salle de réception transformée en chapelle pour l’occasion, parée pour ma seconde décision de la journée. Je retrouvais ma chère Anna. Aujourd’hui je ferais d’elle une reine ! Certes uniquement pour aujourd’hui, mais qui sait, pourquoi ne pas avoir un royaume à deux têtes couronnées ?! Allez, il était temps d’entrer en scène ! La salle était comble. J’avais l’impression que je flottais, comme si un petit nuage me portait. Je ne distinguais pas grand-chose, incapable de bien visualiser le public venu spécialement pour ce jour…l’émotion sans doute. Et finalement me voilà devant l’autel, aux côtés de celui que je m’apprêtais à épouser. La cérémonie commençait. J’entendis à peine l’évêque, je voyais trouble. Il faudra un jour que je demande à ma chère Anna si elle aussi avait été tant émue pendant la cérémonie si bien qu’elle ne pouvait rien distinguer ! Je ne voyais en réalité qu’elle, assise sur mon…non son trône. Aujourd’hui elle était officiellement la souveraine d’Arendelle ! Elle tenait dans ses bras la petite merveille ! Mais elle avait encore plein de neige dans les mains ce n’était pas possible ! Olaf était loin d’elle pourtant !

-Reine Elsa d’Arendelle acceptez vous à votre tour de prendre cet homme pour légitime époux ? De le chérir, de l’honorer et l’aimer et ce jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
Tout à coup je détournais ma vue de ma cadette en entendant cette phrase de l’évêque, je regardais alors mon futur époux et…
-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!!

Il faisait noir ! J’étais couchée. Je passais ma main tremblante sur mon visage. J’avais chaud, si chaud ! La sueur perlait de mon front ! Mes yeux s’adaptaient quelque peu à l’obscurité et ma respiration se faisait quelque peu plus lente. J’étais dans ma chambre ! Je m’adossais légèrement aux oreillers, ma main gauche posée sur le matelas, je sentais mes draps de soie froissés, j’avais dû beaucoup m’agiter ! J’étais parcourue de tremblements ! Des sueurs froides continuaient à me parcourir dans tout le corps. Je vis cependant, au bas de ma porte qu’une lumière approchait. La porte s’ouvrit et apparu alors Anna dans sa belle chemise de nuit verte anis ! Depuis sa plus tendre enfance jamais elle n’avait voulu changer de couleur de vêtements de nuit. Nous devions trancher toutes les deux. Les rôles étaient inversés cette fois. Sa tenue semblait impeccable, comme si elle ne sortait pas de son lit, et ses cheveux d’ordinaire rebelles au réveil étaient tout à fait tenus. Moi en revanche, je n’avais pas de miroir mais je pense qu’il n’en valait mieux pas. J’étais toute froissée dû à mon agitation nocturne, et je devais avoir les cheveux dans un drôle d’état, mais ma sœur ne semblait y accorder aucune importance. Elle avait ce léger visage inquiet et bienveillant qui la caractérisait désormais. Et d’une voix douce, maternelle, elle me dit :

-Elsa ? Est-ce que tout va bien ? Je t’ai entendu crier.
Oh oui c’est vrai, ce cri ! Je l’aurai donc poussé aussi ici ?! Anna est arrivée si vite après ça ! Je n’avais même pas encore eu le temps de repenser à ce qu’il s’était passé. Elle devait avoir pris l’habitude en même temps d’entendre cris et pleurs. Voila un peu plus de deux mois désormais qu’elle avait donné naissance à la plus merveilleuse et plus jolie des princesses du monde ! Aussi, devait-elle souvent se réveiller la nuit pour s’occuper de ce petit trésor. Nous avions au château une quantité importante de dames de chambre, mais Anna avait toujours insisté pour s’occuper elle-même en toute circonstance de sa fille.
-Non, euh oui, Anna ! Euh, ce n’est pas grave, juste, un mauvais rêve sans doute. Lui répondis-je à la hâte.

Anna n’était pas restée sur le pas de la porte et s’approchait de mon chevet, toujours son petit sourire protecteur sur son visage. Elle respirait la sérénité, la compassion, le réconfort. C’était une maman ! Mais je crus voir en elle notre mère ! C’est fou comme elle pouvait lui ressembler parfois ! Cette femme, celle qui fut pour moi mon modèle. Celle dont j’espérais un jour pouvoir être digne de l’image qu’elle a su donner au royaume. Alors là seulement, je pense que je trouverais enfin le courage de me rendre sur sa sépulture. Anna vint alors me toucher le front. J'étais brûlante je le sentais. Toujours aussi maternellement elle sortit un mouchoir de sa poche et m'enleva les dernières traces de sueur qui devaient perler sur mon visage dont j’imagine que l’expression devait laisser transparaître l’angoisse qui m’habitait. Malheureusement ça n'enlevait toujours pas ma peur, même si elle trouvait le moyen de me calmer quelque peu.

-Tu es sûre que ce n'est qu'un cauchemar ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
Devais-je lui dire ? Avait-elle vraiment besoin de le savoir ? J'eus pitié d'elle. Ses cernes étaient visibles quand elle s’approchait. Emma avait dû encore la réveiller toutes les deux heures. Si en plus de sa fille je me mettais moi aussi à pousser des cris plaintifs elle ne s'en sortirait jamais. Je faillis tout lui dire mais au dernier moment je m'arrêtais car c'était des thèmes trop personnels... Ce mariage... Hans plutôt que Karl... Mon rejet pour Emma... Papa...Maman. NON. Inutile de lui bassiner la tête avec ça. Toutefois je restais honnête envers elle.
- Oui j'ai bien fait un cauchemar avouais-je, mais je n'ai pas envie d'en parler pour le moment. Ne t’en fais pas c’est passé ! Il faut croire qu’une reine est capable de faire parfois de mauvais songes. Terminais-je tentant de prendre un ton léger qui ne devait pas être très crédible.

Anna se mordit la lèvre comme elle avait l'habitude de le faire quand quelque chose la contrariait. Devant ma nonchalance j'eus peur qu'elle s'en aille même si j’aspirais au fond à rester seule.
-Vraiment ? Tu m’as l’air terrifiée ! Me dit-elle en me caressant les épaules.
C’est curieux, mais par ce geste, je revoyais notre mère, elle avait la même attitude envers nous quand petites quelque chose nous tracassait ! Elle s’approchait toujours davantage, et finalement s’asseyait à mes côtés, elle me serra alors contre elle en réconfort.
-Je vais rester avec toi ici, ça ne dérangera pas Kristoff de toute façon, il dort comme une marmotte ! Jamais depuis la naissance d’Emma il ne s’est réveillé quand elle pleure !
Cette dernière réflexion eut au moins le mérite de me faire esquisser un demi-sourire alors qu’elle s’installait dans le lit. Elle caressa tendrement mon visage, comme je l’ai souvent vu faire pour sa fille et me souriait pour tenter de me calmer. Finalement, nous nous tournâmes dos contre dos et ne parlâmes plus. Anna s'endormit très vite en fait. Moi je n'y parvenais pas. J'avais beau sentir que ma cadette était là serrée contre mon corps ce qui me rappelait mon statut d’ainée, capable d’affronter les mauvais rêves. NON ! Malheureusement il fallait que les images tournent toujours dans ma tête comme pour se moquer de moi. De toute façon tout ce qui venait de ce cauchemar était faux tentais-je de me persuader ! Malheureusement, à mon grand regret je ne me marierais jamais avec Karl...Il était mort noyé comme nos pauvres parents. J'avais entendu la nouvelle au moment où Anna était en train d'accoucher d'Emma...C'était peut-être pour ça que j'avais du mal avec ma filleule. Pourtant je savais au plus profond de mon être qu'il se tramait quelque chose de plus puissant avec ce petit bébé. Pourquoi avais-je voulue qu'elle s'appelle Emma ? Ce nom m’était sorti d'un coup. Il était beau certes, mais ce n'était pas la seule raison pensais-je, d’autant plus que je ne connaissais personne de ce nom ! Anna et Kristoff avaient adoré immédiatement ! La petite avait son prénom ! Pour m’en remercier, Anna avait fait de moi la marraine de la petite, malgré le fait que la tradition veuille que les parrains et marraines soient mariés ! Mais pourquoi ai-je frissonné quand elle me l’a annoncé ? J’en étais fière et honorée pourtant au point de fermer les yeux sur les traditions moi qui y suis pourtant si attachée ! Soudain, une image de mon cauchemar me revenait ! Pourquoi donc la petite avait les mains pleines de neige ?

Sortant de ma torpeur je sursautais soudain en entendant des pleurs dans le lointain. Ma petite filleule venait de se réveiller pour la Xième fois cette nuit. Des pas lourds arpentèrent alors le corridor jusqu'à ma chambre. C'étaient ceux de Kristoff. Sans même prendre le temps de frapper il rentra dans la pièce comme un sans gène et me présenta le bébé qui pleuraient toujours dans ses bras. Si elle continuait ainsi, elle allait finir par réveiller Anna !

-Ah bah elle est là ! Qui c’est la marmotte finalement ? On va arrêter de dire que papa ne fait pas son travail et ne va pas voir sa petite princesse !
-Mais tu vas te taire oui ! Tu vois bien qu’elle dort ! Répondis-je à Kristoff puis j’ajoutais alors que la petite continuait à pleurer dans les bras de son père qui semblait dépassé : Oh mais Kristoff, fais en sorte qu’elle se taise !
-J’y arrive pas ! Tiens prends la toi ! Sa marraine ! Ca devrait la calmer ! Fit le montagnard.

A ces mots, il me mit d’autorité la petite dans les bras. Pour la première fois depuis sa naissance, je tenais ma petite filleule, qui continuait de pleurer, ayant sans doute reconnu que les bras qui la tenaient n’étaient pas ceux de sa maman. Kristoff lui n’avait pas demandé son reste et avait déjà quitté la pièce me laissant seule avec ce petit être que je ne savais pas calmer ! Moi qui pensais que toutes les femmes avaient l’instinct maternel et bien je me trompais ! Plus mal à l'aise que jamais je tentais tant bien que mal de calmer Emma. Je fis d'abord plein de grimaces mais ça ne marchait pas. Je la berçais ensuite en lui chantant "fatiguée p'tit bébé" mais ma voix n'eut pas plus de succès. Anna avait vraiment le sommeil lourd ! Je jetais un œil vers ma cadette qui me tournait toujours le dos ! Elle semblait dormir, je ne pouvais tout de même pas moi, l’ainée la réveiller pour qu’elle réussisse à faire taire la petite ! Alors en dernier recours je fis appelle à mon don bien que, comme dans ce mauvais rêve, je me gardais bien depuis quelques temps d’en faire l’usage et lui fabriquais... Le même petit hochet en forme de bonhomme de neige que j'avais fait à Pascal le jour de sa naissance. Les cris s'arrêtèrent alors enfin. Emma lorgnait le petit objet de ses beaux yeux bleus marines. Elle était captivée !

-Eh bien ! On dirait que tu aimes bien la neige ma puce !
Je ne sais pourquoi j’ai dit ça, mais je revis alors l’image de mon rêve, de ce petit trésor avec ses mains toutes blanches. Je tachais de chasser cette image au plus vite ! Non mais Elsa, tu deviens folle ma pauvre, il est temps de dormir ! Pensais-je pour moi. Je la déposais alors entre Anna et moi. Elle conserva le hochet dans la bouche et ne broncha plus. Apaisée, je me tournais immédiatement sur le côté consciente qu'être à trois dans un même lit relevait du défi surtout quand il fallait faire de la place à un bébé. Heureusement, les lits royaux sont grands ! Il n’empêche, Emma était une sacrée petite anguille ! Me retenant à plusieurs reprises pour ne pas tomber, j'enrageais de voir Emma qui s'étalait sur tout le milieu, mais elle n’était pas la seule coupable ! Sa mère aussi s'était bien étalée de l'autre côté. Sacrée Anna. Je faillis en rire mais je n'en trouvais pas la force.

Mes paupières recommençaient finalement à être pesantes. Ouf j'allais replonger dans un autre rêve qui me ferait oublier l'ancien... Ou pas. Car à l'instant où je me sentais enfin libre, sur le point de tomber dans les bras de Morphée, Anna se retourna et…risqua d’écraser la petite !!!!

-NOOOOOONNNNNNN !!! Hurlais-je à nouveau.
-Chut ! Elsa tu vas lui faire peur voyons !
J’étais bouche bée ! Moi qui allais m’endormir étais finalement parfaitement réveillée ! Je regardais ma cadette, le visage paisible, au dessus de sa fille. Elle agitait son doigt au dessus de la petite qui riait !
-Alors mon trésor ! On a été faire un câlin à sa tatie Elsa ? Dit ma sœur d’une voix douce et amusante qu’Emma semblait apprécier
-Hein ? Mais comment ?
-Si Kristoff avait vu que je ne dormais pas, tu ne l’aurais pas prise dans tes bras ! Je n’aurais manqué ça pour rien au monde ! Ma petite princesse consolée par ma sœur adorée ! Bon par contre, t’as quand même mis le temps pour qu’elle arrête de pleurer ! Je finissais par me demander si tu allais y arriver ! Répondit ma chère Anna d’une voix légèrement moqueuse.

Plusieurs sentiments me traversaient l’esprit. Comment a-t-elle pu ainsi me piéger ! J’hésitais à appeler la garde et exiger son placement en détention, bien sur, pour de faux, juste par esprit de vengeance vis-à-vis de cette blague. Néanmoins, je remarquais son visage enjôleur à tenir son enfant dans ses bras. Comment pourrais-je oser, même par jeu, faire une si mauvaise farce. Finalement, je pris le parti d’en rire également. Anna avait en effet assez bien manœuvrée. Je m’étais laissé berner jusqu’au bout, même si je continuais à me demander si Kristoff était au courant de la manœuvre d’Anna, ou si comme je le pensais il était assez gauche avec sa fille et se trouvait satisfait que je lui prenne l’enfant. Enfin, je pouvais me moquer, moi aussi je devais être gauche avec la petite. Je ne savais même pas comment la tenir. Et cette sensation qui m’a parcourue ! Je ne me sentais pas à l’aise avec Emma. Est-ce que cela voudrait dire que je n’aimais pas ma nièce ? Non voyons c’était impossible ! C’est la fille de ma sœur, je suis sa marraine ! Ca n’est qu’un bébé, comment ne pourrais je pas l’aimer c’était complètement absurde que de penser ça ! Ces longues années à me cacher ont sans doute changé ma personnalité. Je n’ai jamais vraiment pu être une enfant, ça doit venir de là ! Oui c’est sans doute ça ! Je n’y arrive pas avec elle, car moi-même je n’ai jamais pu être enfant !

-Tu veux la reprendre ? Demanda ma sœur.
J’étais interdite, sortant de mes pensées, ne sachant que répondre à l’interrogation de ma cadette. Je ne voulais surtout pas avoir l’air distante, je sais que c’est la plus grande crainte de ma sœur à qui j’ai fermé ma porte pendant tant d’années ! Comment pourrais-je être si cruelle envers elle en rejetant sa fille ? Mais une partie de mon âme voulait hurler qu’on éloigne ce bébé de ma vue, mais je ne saurais l’expliquer. Anna semblait s’impatienter face à mon silence, et, comme à son habitude quand quelque chose la contrariait, elle commençait à se mordiller la lèvre inferieure.
-Qu’est ce qu’il t’arrive Elsa ? Tu ne veux pas ta filleule ? Elle t’aime bien pourtant, regarde comme elle adore ton cadeau ! M’encouragea-t-elle.
-Euh…oui bien sur donne la moi ! Je…La fatigue sans doute ! Répondis-je péniblement, me sentant obligée de céder à la requête d’Anna maintenant que j’avais déjà pris pour la première fois Emma dans mes bras.

Je n’avais en effet guère le choix, cette fois ci, impossible de me défausser prétextant une obligation royale, nous étions toutes les deux en chemise de nuit, dans mon lit, je n’allais certainement pas recevoir de visites officielles à quatre heures du matin, surtout dans cette tenue ! Je pris alors la petite que me tendait Anna. Mon malaise me parcouru à nouveau. Toujours cette sensation bizarre ! Et puis, cette image de ce cauchemar, cette enfant avec les mains pleines de neige ! Emma en revanche, ne semblait pas gênée le moins du monde, elle était à demi réveillée, fascinée par mon petit jouet de glace. Pour la première fois, j’admirais réellement ma filleule. C’est vrai qu’elle est magnifique, elle a le visage de notre mère et une chevelure naissante de couleur comparable à la mienne. Je sentais que je me détendais peu à peu. Emma semblait finalement m’apaiser. Certes cette sensation bizarre continuait de me parcourir, mais ce rêve s’éloignait, et je ne sentais plus la sueur froide couler dans mon dos. Finalement, je réussi à esquisser un petit sourire à ce petit ange.

-Ca y est ! Ma grande sœur est une maman !!!! Me dit Anna avec un large sourire, avant d’ajouter en me faisant un clin d’œil : Je vais enfin pouvoir passer une nuit de sommeil ! Dès demain je fais installer son berceau au pied de ton lit ! Tu sauras quoi faire !
-Attends ? Quoi ?!
-Rassure toi je plaisante ! Je ne pourrai pas abandonner la prunelle de mes yeux ! Mais si tu veux t’en occuper j’en serais ravie !

Cette fois ci le bon mot de ma sœur me fit avoir un petit rire que je masquais comme à mon habitude, posant le bout de mes doigts sur mes lèvres. Tenant d’un seul bras ma petite filleule qui ne semblait pas dérangée le moins du monde ! Je la regardais, puis fixais ma cadette. J’avais dans cette pièce les deux personnes qui comptent le plus pour moi ! Je me sentais pour la première fois depuis ce réveil nocturne, heureuse. Peu à peu, la fatigue revînt à ma rencontre, Je pense qu’Anna s’en est rendu compte, car tout en me prenant Emma des bras elle déclara :

-Allons Elsa, recouche toi, mais laisse moi un peu de place ! Je reste avec toi cette nuit ! Et Emma aussi ! Je serai là si tu fais encore des cauchemars !
-Non ! C’est inutile Anna ! M’empressais je de répondre avant d’argumenter : ca n’était qu’un mauvais rêve, ça n’est pas bien méchant, ça arrive ! Je vais me rendormir et tout ira très bien ! Tu devrais en faire autant et retourner rejoindre ton mari, j’espère qu’il sera en forme…On a une partie d’échecs qui nous attend demain !

J’avais espoir que cette dernière réflexion ferait partir ma sœur. Non pas que je veuille réellement qu’elle s’en aille, sa présence me rassurait mais je ne voulais surtout pas l’inquiéter. Alors, faire ce pieu mensonge en lui faisant croire que ce qui m’importe le plus est une partie de mon jeu favori contre mon beau frère mais aussi meilleur adversaire bien qu’il n’ait jamais gagné était une tentative pour ne pas à avoir à m’expliquer auprès de ma cadette ! Malheureusement pour moi, Anna n’était plus la jeune femme qu’il était facile de convaincre ! La maternité lui avait fait gagner cela. Elle releva un sourcil, me passant à nouveau la main dans les cheveux alors que je posais ma tête sur l’édredon.

-Un seul mauvais rêve ? Tu es sure de toi ? Ca n’était pas le premier pourtant.
-Comment ?
-Voyons Elsa ! Avec Emma je suis obligée de me lever toutes les nuits ! Et toutes les nuits, j’entends, en passant devant ta porte des sanglots ou des suppliques de ta part. Tu fais des cauchemars toutes les nuits n’est ce pas ?

Je restais sans voix, bouche bée face à la réponse d’Anna ! Moi qui avais eu le secret espoir que personne n’avait rien remarqué, c’était apparemment manqué. Instinctivement, alors que je me retournais pour faire face à Anna, ma main passait sous l’édredon, et se serrait contre une petite fiole contenant un liquide jaunâtre.

-Allons Elsa ! Raconte-moi ce que tu vois ! Ca te fera du bien !
-Non non Anna, ne t’en fais pas ! C’est rien du tout ! Mentis-je
-C’est Karl n’est ce pas ? Tes cauchemars ? Elsa tu peux me le dire ! Depuis sa disparition tu n’as jamais prononcé son nom ! Allez vas y lance toi Elsa il faut que cela sorte !

Karl ! C’est vrai ! Jamais je n’ai reparlé de lui ! Alors que nous étions promis l’un à l’autre, et ce grâce aux talents de diplomate de ma cadette ! Cette dernière réflexion d’Anna, me fit revoir cette dernière image affreuse qui a provoqué mon réveil ! Non je ne pouvais pas lui raconter cela ! Ni lui parler d’Emma ! Pourtant, je sentais bien qu’elle ne me laisserait pas tant que je ne me serais pas confié à elle. Je savais au fond de moi qu’elle avait raison, ce poids était trop lourd à porter seule, mais je ne puis partager ce fardeau avec elle qui nage actuellement dans le bonheur découvrant les joies de la vie de jeune maman. Non, autant lui raconter autre chose. Je n’allais pas lui mentir, ça a fait partie aussi de ces mauvais rêves, mais au moins elle ne serait guère surprise ni inquiète !
-Très bien Anna ! Alors voici ce que je vois :

Je commençais mon récit, et tout en parlant, je revivais un de ces mauvais rêves, je parlais alors à Anna, sans doute à demi consciente, non pas que je m’endorme, mais je voyais la scène comme si j’avais un filtre devant les yeux entre ma sœur et moi : Au départ tout commençait plutôt bien. Mon rêve reprenait en fait des événements que nous avions vécus il y a quelques mois de cela. Anna, que j’avais nommée comme première conseillère royale et ambassadrice d’Arendelle m’avait accompagné en déplacement malgré sa grossesse dont le terme approchait. Elle avait d’ailleurs un rôle essentiel ! En effet, même si je ne voyais encore personne au travers de l’image qui c’était filtrée au travers de mes yeux, je savais que j’étais aux Iles du Sud. Depuis notre dernière péripétie avec le troll, la tension entre nos deux royaumes s’était apaisée. Il faut dire que j’étais tombée amoureuse du prince héritier, premier dans l’ordre de succession ! Aussi, notre délégation était aujourd’hui en visite d’Etat afin de négocier les modalités de notre union. Comme le veut la tradition aux Iles du Sud, les futurs époux ne doivent pas prendre part à ces tractations diplomatiques, et doivent avoir durant leurs fiançailles le moins de contacts possible, ce que nous respections l’un comme l’autre. Malgré mon statut de souveraine, les rôles étaient donc là encore inversés, c’est Anna qui devait me fermer la porte au nez et négocier avec le souverain. Me contenant d’observer de loin, impuissante, je me sentais mal à l’aise, moi la célèbre souveraine d’Arendelle cantonnée à un rôle d’observation et évidemment une négociation qui se faisait comme il est de tradition autours d’un jeu ! Au moins, Anna depuis qu’elle est mariée à Kristoff est devenue une bonne joueuse d’échecs, espérons qu’elle plumera ce roi prétentieux. En effet, le monarque des Iles du Sud, Quentin III m’était très désagréable, il me faudrait pour autant si Anna parvient à ses fins l’accepter comme beau père ! Certes il respectait l’étiquette royale contrairement à Anna bien que cette dernière ait fait des progrès dans ce domaine. Je ne saurais dire pourquoi mais s’il semblait à peu près courtois avec ma cadette mais il était absolument immonde à mon égard en se gardant bien cependant de rester dans les limites pour éviter tout incident diplomatique, et il me parlait toujours de manière indirecte, jamais je n’ai pu réellement le dévisager ce qui m’était fort désagréable. J’étais finalement presque heureuse que nos rencontres fussent rares et très brèves. Ceci étant, vu que j’étais la demandeuse et que de surcroit je jouais à l’extérieur il semblait préférable que je n’entre pas dans ce jeu de mépris bien que j’eusse fortement envie de le remettre à sa place ! Fort heureusement Karl était à mes côtés en ce jour spécial ! Lui aussi n’avait pas voix au chapitre, seul Hans participait au titre de prince de sang à cette négociation ce qui ne manquait pas de m’étonner :

-Pourquoi tes autres frères ne participent pas à la négociation ?
-Les décuplés ?! Ils vivent toujours ensemble et ne s’intéressent pas à la politique ! Ils ont fondé une compagnie du commerce qui permet au Royaume d’avoir d’excellentes relations économiques aux quatre coins du monde, et d’être toujours très bien renseignés sur nos partenaires ! C’est une des fiertés du royaume ! Viktor, le 12è de la bande, bien que plus âgé qu’eux est quand à lui adopté, et Père refuse qu’il s’investisse politiquement car son sang n’est pas royal.
-Des décuplés ?!
-Oui ! Après ma naissance Mère était malgré tout en mal d’enfant ! Elle en voulait tout autour d’elle, alors, le royaume ayant déjà un héritier Père a accepté d’adopter à condition que cela soit un garçon. Cela a du par ailleurs les stimuler car peu de temps après Mère est tombée enceinte des décuplés ! Hans quant à lui est né quelque temps plus tard.
-Quelle épreuve ! Répondis-je osant à peine imaginer la souffrance de cette pauvre femme au moment de mettre au monde dix enfants en même temps ! Pourvu que cela ne soit pas le cas pour Anna pensais-je.
-Mère était heureuse au contraire ! Mais elle ne supportait pas de nous quitter des yeux ! C’est fou comme nous étions importants pour elle ! Comme si nous risquions de disparaître à tout moment ! Et je peux te dire que celui qui se trouvait hors de sa vue pendant plus de cinq minutes, elle paniquait et appelait la garde ! On passait alors au moment de réapparaître un très mauvais quart d’heure !! On l’a d’ailleurs vite compris, et une de nos brimades favorites était de cacher Hans ce qui rendait notre mère absolument furieuse à son égard !

J’avais quelque peu de mal à comprendre ce genre de mauvaises plaisanteries ! Mais j’étais mal placée pour juger, après tout en m’enfermant j’ai fait beaucoup de mal à Anna, et à moi aussi ! Désormais l’heure était venue de rattraper ce temps perdu et il me semblait qu’il en était de même pour Karl. Depuis notre rencontre jamais je ne l’avais entendu dire du mal de son jeune frère ! J’avais appris, et Anna également à l’accepter malgré notre passif, il était finalement assez gentil garçon, bien qu’il ait tendance à m’énerver quelque peu à rougir chaque fois qu’il me croisait ! A défaut d’avoir une relation de confiance ou amicale avec Hans, nous nous supportions de manière courtoise ce qui était déjà pas mal quand on y pensait. Finalement, au bout de longues minutes je vis ma sœur sourire et l’entendre distinctement dire « échecs et mat !!! Elsa a raison !!! Toujours la reine blanche !!! »

-Eh bien, il semble que tu sois un excellent professeur ! Père n’aime pas perdre par contre, ne t’attends pas à un accueil chaleureux ! Surtout qu’il s’agit là de son jeu favori !
-Je suis la reine des neiges ! Le froid ne m’a jamais dérangé ! Répondis-je, même si ce Quentin III me tapait sur les nerfs je dois l’avouer et j’étais heureuse que ma sœur chérie lui inflige une cuisante défaite !

L’accueil de Quentin III a été aussi glacial que prévu, c’était à peine si nous nous étions croisés ! Nous aurions été à Arendelle, et même si je ne souhaitais plus utiliser mes pouvoirs, je l’aurai gelé pour le faire réagir ! Dommage que ma chère cousine Raiponce ne soit pas parmi nous ! J’aurai volontiers utilisé son arme favorite : une poêle à frire ! D’ailleurs des petits flocons sortaient de mes doigts à cause de l’énervement que je tentais de cacher tant bien que mal! Mais finalement l’essentiel était sauf ! Il consentait à notre mariage, nous tendant son acte officiel le prouvant et nous quittant sans même nous saluer. Anna avait d’ailleurs admirablement bien négociée car celui-ci se déroulerait à Arendelle !
Tout ensuite s’accélérait, le filtre qui certes n’existait pas mais que je sentais sur mes yeux fit avancer les événements jusqu’à la soirée du lendemain où Anna avait eu quelques douleurs dans le ventre. Hans eut alors une brillante idée ! En effet, il était plus prudent pour nous de regagner Arendelle pour ma sœur au cas où le bébé arrive. Le jeune prince des Iles du Sud nous proposa alors de prendre le navire officiel de son royaume, plus spacieux paraît-il, il serait davantage adapté à la future maman. Karl ne pouvait pas venir, il avait quelques obligations encore sur place imposées par son père mais nous suivrait à quelques jours d’écart, prenant le navire officiel de notre délégation. Nous partîmes alors le lendemain matin avec la marée et le voyage se fit sans encombre. A peine arrivées. Ma sœur se plaignit à nouveau de contractions n’ayant même pas la force de saluer son époux ni même Olaf venu nous accueillir. Ce voyage éprouvant avait déclenché le travail d’accouchement. Nous l’avions alors rapatriée au plus vite au château, faisant au passage mander le médecin qui était à son chevet en compagnie de Kristoff qui lui tenait la main. Pour ma part j’attendais dans le couloir pudiquement. Certes en tant que souveraine il était de mon devoir d’assister à la naissance royale comme le veut la tradition, mais, j’ai préféré laisser ma sœur en paix sur ce point. Je rentrerais constater une fois l’accouchement terminé. Alors que j’entendais les cris de douleurs poussées par Anna dû aux souffrances de l’enfantement, Kay approcha d’un pas tremblant, tenant un parchemin à la main. Il bredouilla en me le tendant. Je le parcouru, et alors que pouvait s’entendre de l’autre côté de la porte, des cris de nourrisson, je lisais ces mots fatidiques avant moi-même de pousser un hurlement de désespoir « Le prince Karl des Iles du Sud a péri en mer suite au naufrage de son vaisseau qui a essuyé une violente tempête »

Je sentais que les larmes montaient en moi alors que je narrais la fin de ce douloureux événement. Des questions persistaient ! Pourquoi avions nous accepté que Karl ne parte pas avec nous ? Pourquoi lui avoir laissé notre navire, le sien était plus solide et aurait pu essuyer la tempête ? Est-ce pour cette raison que je n’arrivais pas à aimer ma nièce ? Anna quant à elle me fixait toujours. Elle ne m’avait pas interrompu une seule seconde pendant mon récit. Nous étions toutes les deux, couchées dans le lit, à nous faire face, avec la petite Emma entre nous qui dormait à poings fermées. Le visage d’Anna se fit alors à nouveau maternel. Elle approcha sa main et me caressa la joue. Il était inutile de parler, son geste suffisait, son regard également. Je savais bien ce qu’elle m’aurait dit. Des paroles réconfortantes sans doute. Elle aurait tenté de me persuader que je n’étais absolument pas responsable de ce drame. Mais finalement, lorsqu’elle prit la parole, elle me dit :

-C’est la, le seul cauchemar que tu fais ?
Je restais à nouveau interdite, repensant à mon dernier mauvais rêve que je ne voulais surtout pas raconter.
-Quoi ? Oui bien sur ! Bredouillais-je.
-Elsa ! Je t’entends hurler toute la nuit. Ce que tu me racontes ici, ne te rend triste qu’à la fin du songe. Tu es sure que c’est le seul mauvais rêve ?
-Oui ! Répondis-je d’une voix plus froide que je ne l’aurai voulu. Je souhaitais simplement éviter tout interrogatoire.

Anna tapota mon oreiller, et me tenait la main, puis posa à son tour sa tête sans dire un mot de plus. Son seul geste suffisait. Elle resterait ici avec moi, pour me protéger de mes mauvais songes. Je la vis fermer les yeux, tenant dans sa main droite ma main, et dans sa main gauche la petite princesse d’Arendelle. Quant à moi, je tachais de fermer à nouveau les yeux, me concentrant sur la présence rassurante de ma cadette, et continuant de serrer le petit objet sous mon oreiller que je dissimulais depuis près d’un an aux yeux de ma sœur…


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